Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière

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Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière
Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière

Naissance
Versailles
Décès (à 86 ans)
Provins (Seine-et-Marne)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17891815
Distinctions Chevalier de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Famille Charles François Henri Simon de La Mortière

Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière, né le à Versailles (Seine-et-Oise), mort le à Provins (Seine-et-Marne), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Étudiant en droit, Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière s’enrôle en 1789, dans la Garde nationale de Versailles, et en 1791, il entre dans le 4e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise, dans lequel il est élu capitaine le de la même année.

Le , il renonce à son grade, et passe comme sous-lieutenant dans le 7e bataillon d’infanterie légère (ci-devant Auvergne). De cette époque jusqu’en l’an VIII, il participe à toutes les guerres qui ont lieu en Vendée, où contre les ennemis de la République. Il devient lieutenant le , à la 81e demi-brigade d’infanterie, et il se distingue par son intrépidité pendant le siège de Mayence, ainsi que le , lors du combat de Corfou, où il fait preuve de dévouement et de sang-froid.

Il reçoit son brevet de capitaine le , et en 1798, il est désigné pour faire partie de l’expédition d’Irlande, au cours de laquelle, il est fait prisonnier à bord de la frégate « la Belonne » prise par les Anglais. Détenu en Angleterre, il est remis en liberté en 1799, et de retour en France, il est employé comme capitaine adjoint à l’état-major de la 17e division militaire à Paris le . Il prend une part active aux journées des 18 et 19 brumaire, qui changent la face du gouvernement, et il est récompensé des services qu’il a rendus dans cette circonstance, par un sabre d’honneur qui lui est décerné le mois suivant par le premier Consul.

Il est nommé chef de bataillon le , et le suivant, il devient aide de camp du général Mortier. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et le suivant, il est promu adjudant commandant à l’état-major général de l’armée de Hanovre. Élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le , il reprend ses fonctions d’aide de camp du maréchal Mortier, colonel-général de l’artillerie de la Garde impériale, le .

Il est créé chevalier de l’Empire le , et il est nommé commandant d’armes de seconde classe le . Il est admis à la retraite le , et appelé à l’emploi d’entreposeur principal des tabacs dans le département du Gard, qui lui rapporte un revenu de 13 500 francs outre sa pension de retraite de 1 200 francs.

Il est remis en activité le , comme commandant de Langres, place qui n’a pour se défendre qu’une garnison de 48 grenadiers ou chasseurs de la vieille Garde, 25 conscrits du 135e régiment d’infanterie de ligne et 12 canons de quatre, sans munitions ni artilleurs pour les servir. Avec ces faibles moyens, il arrête une armée de 40 000 hommes, et par son opiniâtreté et sa bonne constance, il obtient une capitulation honorable après avoir repoussé toutes les tentatives de l’ennemi pour s’emparer de vive force de la place.

De retour de captivité, il est mis en disponibilité jusqu’au retour de l’Empereur en 1815. Il refuse de servir pendant les Cent-Jours, et ne signe pas l’acte additionnel aux constitutions de l’Empire. Mais lors de l’invasion, il est assez heureux pour préserver Versailles, sa ville natale, des premières fureurs des prussiens, qui viennent de perdre 2 régiments aux portes de la ville. Il obtient du feld-maréchal Blücher, qui se rappela la modération dont le colonel Simon a fait preuve lors de son passe à l’armée de Hanovre, qu’il fasse cesser le désordre et le pillage auxquels se livrent ses troupes.

Fin 1815, il abandonne ce qui lui est dû pour demi-solde obtenue pendant les Cent-Jours, ainsi qu’une année de son traitement d’officier de la Légion d’honneur, mais le gouvernement ne reconnut point comme il aurait dû, de pareils sacrifices, et il reste en non activité. Cependant il est fait chevalier de Saint-Louis le , et il est promu maréchal de camp honoraire le .

Il est réadmis à la retraite le , et confirmé par le roi, des lettres patentes de chevalier qu’il tenait de l’Empereur. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le .

Il meurt le , à Provins.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jean Baptiste Charles Simon de La Mortière et de l'Empire, décret du , confirmé par lettres patentes du , et .

D'azur, au chevron de gueules occupant le tiers de l'écu chargé du signe des chevaliers, accompagné en chef à dextre d'une ancre d'argent, à sénestre d'une dextrochère d'argent armé d'une épée de même à poignée d'or et mouvant de sénestre, et en pointe d'une tour crénelée de quatre pièces d'argent, maçonnée de sable - Livrées : bleu, rouge, blanc et jaune.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 1, Bureau de l’administration, , 654 p. (lire en ligne), p. 169.
  • « Cote LH/2521/64 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 253.
  • G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 322.