Jean Francis Auburtin

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Jean Francis Auburtin
Jean Francis Auburtin vers 1909.
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
DieppeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 273-274, 2 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Les Nymphes, la forêt et la mer (d), Orphée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Francis Auburtin né le à Paris[2] et mort le à Dieppe est un peintre français.

Son art, influencé par celui de Pierre Puvis de Chavannes, est rattaché au mouvement du symbolisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Francis Auburtin est le fils aîné d'une famille de quatre enfants. Son père, Alexandre Émile Auburtin (1838-1899), architecte de la Ville de Paris, est originaire de la Lorraine. Jean Francis Auburtin est inscrit à l'École alsacienne à Paris en 1875. Il ira jusqu'en rhétorique avec André Gide et Pierre Louÿs.

Formé dans sa jeunesse par le peintre Louis-Théodore Devilly (1818-1886), il est admis à l'École des beaux-arts de Paris, qu'il quitte sans se présenter au concours du prix de Rome. Il épouse Marthe Deloye, fille d'un général d'artillerie et sœur d'un de ses condisciples de l'École alsacienne. Le couple partira en 1893 pour un long voyage de noces à travers l'Italie, retournant aux sources de l'art du Quattrocento.

En 1897, Auburtin étudie la faune et la flore sous-marine aux aquariums de Roscoff et de Banyuls d'où il rapporte de nombreux croquis qui lui permettront de réaliser en 1898 Le Fond de la mer, grand décor destiné à l'amphithéâtre de zoologie de la Sorbonne à Paris[Notes 1].

Il séjourne dans les îles d'Or et longtemps à Porquerolles, puis en Bretagne — Erquy, Bréhat, Ploumanac'h, Belle-Île — où il réalise des œuvres conservées au musée de Pont-Aven. Puis il découvre la Corse, les sommets des Pyrénées, les nombreux lacs des Landes et Talloires sur les bords du lac d'Annecy chez ses amis, le peintre Albert Besnard (1849-1934) et sa femme la sculptrice Charlotte Besnard (1854-1931).

À la demande de l'architecte Marius Toudoire en 1901, Jean Francis Auburtin participe à la décoration du restaurant du Train bleu de la gare de Lyon à Paris, avec la Ville de Nice destinée à orner le vestibule[3],[4].

Auburtin découvre Varengeville-sur-Mer en 1904. Il y achète un terrain en 1907 et demande à son frère, l'architecte Jacques Marcel Auburtin (1872-1926), de lui construire une maison. Il se lie d'amitié avec Guillaume Mallet, créateur du domaine du bois des Moutiers dans le village de Varengeville, déjà portraituré par Claude Monet qu'il rencontrera entre 1896 et 1897.

Dans son atelier du quai Carnot à Saint-Cloud, il reçoit son ami Auguste Rodin avec lequel il partageait quelques modèles. C'est dans cet atelier que son amie, la danseuse américaine Loïe Fuller, donnera en 1914 un spectacle avec sa troupe. Il réalise également de 1909 à 1920 des gouaches avec l'école de danse d'Isadora Duncan.

Il est inhumé au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

La Forêt et la Mer, 1907, musée des Beaux-Arts de Rouen.
Les Nymphes, la forêt et la mer, entre 1886 et 1924, Paris, musée d'Orsay.
France
Russie
Localisation inconnue
  • L'Essor, 1909, huile sur toile, dépôt au grand amphithéâtre de la faculté de médecine de Lyon[réf. nécessaire].
  • Chants sur l'eau, 1912, huile sur toile, achat de l'État au Salon de 1912.

Salon de la Société nationale des beaux-arts[modifier | modifier le code]

  • 1906 : Orphée.
  • 1907 : La Forêt et la mer.
  • 1908 : L'Aube des cygnes.
  • 1910 : Le Jardin de la mer.
  • 1911 : L'Écho[21].
  • 1912 : Chants sur l'eau.
  • 1913 : Le Cygne, Nocturne.
  • 1914 : Comme arrive le Printemps.

Expositions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Tombe de Jean Auburtin au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Un ensemble de 127 œuvres de son fonds d'atelier a été vendu à l'hôtel Drouot à Paris le .

Il existe depuis 2005 une Association des amis et descendants de Jean Francis Auburtin (Association Auburtin), dont le siège social est sis à la mairie de Nantiat (Haute-Vienne), et dont le but est de réaliser un catalogue raisonné de l'artiste, de faire connaître et promouvoir son œuvre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Œuvre déposée et conservée au Dépôt des œuvres d'art de la Ville de Paris à Ivry.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom AUBURTIN Francis (consulté le )
  2. Archives Départementales de Paris en ligne, acte de naissance no 1866/4796/10e.
  3. L'œuvre n'est actuellement plus localisée et a peut-être fait partie des peintures remplacées en 1905. Une esquisse réalisée vers 1900 (localisation inconnue) était probablement celle réalisée pour le décor du buffet de la gare de Lyon.
  4. Christian Briend, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, France, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 158 p. (ISBN 978-2-905118-27-1), « Un décorateur méconnu, disciple de Puvis de Chavannes ».
  5. « Pins au bord de la mer », notice no 07200004081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. « Falaise et mer agitée », notice no 07200004085, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. « Pins et genêts », notice no 07200004086, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Falaise de Varengeville, nuage rose », notice no 07200004087, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. « Mer et falaise à Varengeville », notice no 07200004088, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « Falaise de Pourville », notice no 07200004093, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « Falaise au nuage rose », notice no 07200004096, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Effet de nuages sur les pins en bord de mer », notice no 07200003658, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Varengeville, gros effet de nuage », notice no 07200003660, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. Marie-Paule Vial, Le Palais Longchamp : À la gloire de l'eau, des arts et des sciences, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », , 173 p. (ISBN 978-2-908445-05-3), p. 132.
  15. [PDF] musee.ville.morlaix.fr.
  16. « Vue d'une immense île rocheuse », notice no 50350228844, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. « Étude d'une daurade », notice no 50350228845, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « Orphée », notice no 000PE028954, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « Salle Commissions - Location salle Conférence, Séminaire Paris - Haut de gamme, prestige, luxe », sur La Chancellerie des Universités de Paris (consulté le ).
  20. « Le Soir, îles de Porquerolles », notice no 00980000735, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « L'Écho », sur photo.rmn.fr.
  22. Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, France, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 158 p. (ISBN 978-2-905118-27-1), p.145.
  23. mdig.fr.
  24. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Béatrice Riou et Cyrielle Durox, Le japonisme de Jean-Francis Auburtin (1866-1930), LIV Éditions, 2012 (ISBN 2844972446) (ISBN 9782844972446).
  • Jean-Francis Auburtin, Annette Haudiquet et Musée des beaux-arts André Malraux, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : les variations normandes, Paris Le Havre, Somogy Musée Malraux, , 119 p. (ISBN 2-7572-0022-4 et 978-2-757-20022-3, OCLC 75615966).
  • L'Art et les Artistes, [no ?], 1912, p. 261.
  • Christian Briend et Jacques Foucar, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, Délégation à l'action artistique de Paris, (ISBN 2-905118-27-X).
  • Collectif, Au fil du Trieux, paysages de Pontrieux à Bréhat, [catalogue de l'exposition], La Roche Jagu, 2005.
  • Dictionnaire Bénézit, Éditions Gründ.
  • Collectif, Jean Francis Auburtin(1866-1930), [catalogue de l'exposition de Pont-Aven], Musée de Pont-Aven, 2004.
  • Louise Gaggini, Le Train bleu, Paris, Éditions Presse Lois unis service, (ISBN 2-908557-01-0), p. 14.
  • Francine Quentin, « Jean Francis Auburtin, (1866-1930), peintre de paysages marins », Ar Men, no 41, , Éditions du Chasse Marée, pp. 68-75.
  • Henri Belbéoch et Florence Clifford, Belle-Ile en art, Plonévez-Porzay, France, H. Belbéoch, , 213 p. (ISBN 2-9504685-1-9).
  • Peintures à l'eau de J. Francis Auburtin du 16 au , Galerie Devambez, galerie Devambez, 1912, p.
  • Christophe Duvivier, Jean Francis Auburtin mer et falaises, éditions des Falaises, , 80 p. (ISBN 978-2-84811-539-9).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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