Julie Delporte

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Julie Delporte
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Julie Delporte, née à Saint-Malo (France) en 1983, est une autrice de bande dessinée et une illustratrice d'origine française. Depuis 2005, elle vit à Montréal, au Canada.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 2005, elle quitte la France et s'installe à Montréal. Elle y publie ensuite des bandes dessinées et des livres pour enfants.

Elle revendique l'influence de l'illustratrice belge Dominique Goblet.

Dans le cadre de ses études, elle s'inscrit à un atelier de bande dessinée au Cégep du Vieux-Montréal[1]. Elle est titulaire d’une maîtrise en études cinématographiques de l’Université de Montréal[2].

En 2008, elle cofonde les ateliers de la Maison de la bande dessinée de Montréal et le festival de création les 48 heures de la bande dessinée de Montréal[3]. En 2009 et 2010 elle est codirectrice du Journal des 48 heures de la bande dessinée de Montréal avec Vincent Giard. Cette publication a pour particularité de compter une part de femmes bédéastes très importante (45% à 46% des auteurs), en particulier les deux années où Julie Delporte en est directrice[4],[5].

En 2011, elle effectue une résidence d’un an au Centre d'étude de la bande dessinée à Hartford dans le Vermont.

Libraire à Montréal, elle anime jusqu'en 2017 une émission radio intitulée Dans ta bulle[6] sur la bande dessinée sur les ondes de CHOQ.FM, la radio de l'UQAM.

Elle est la fondatrice, avec Rosalie Lavoie, Catherine Ocelot, Marie Saur et David Turgeon de la revue Tristesse, dont le premier numéro est sorti en novembre 2017[7].

Ses récits graphiques paraissent dans différentes revues d'importance telles que 24 images, Lettres québécoises et Jeu[8]

Ouvertement féministe[9],[10], elle publie en 2020 Décroissance sexuelle, un ouvrage hybride à propos de la sexualité et des traumatismes, qui navigue entre les tons: manifeste, poésie et arts visuels[11]. De ce recueil est tirée une exposition présentée à la galerie Arprim du 22 mai au 19 juin 2021[12]. Les originaux des gravures à l'eau forte du livre côtoie des pièces de céramique créées pour l'exposition.

Aussi en 2020, sa bande dessinée autobiographique Journal, d’abord publiée en France en 2014, paraît finalement au Québec[13].

Travaux théoriques sur la bande dessinée[modifier | modifier le code]

En plus de sa production de bandes dessinées, Julie Delporte est l'autrice de textes théoriques portant sur la bande dessinée numérique et les blogs BD. En 2011, elle écrit un mémoire de maîtrise à l'université de Montréal intitulé « La bédé-réalité : la bande dessinée autobiographique à l’heure des technologies numériques », publié ensuite sous la forme d'un essai aux éditions Colosse. Elle y analyse les blogs BD à travers la question de la liberté permise par le numérique. Elle rapproche cette pratique de l'autobiographie, du journal intime, de la chick lit et de la téléréalité[5],[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

Travaux théoriques[modifier | modifier le code]

  • Julie Delporte, La Bédé-réalité : La bande dessinée autobiographique à l'heure des technologies numériques, Colosse (maison d'édition), coll. « Essais », , 140 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « L’autobiographie à son meilleur », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  2. « Julie Delporte », sur Éditions Pow Pow, (consulté le )
  3. « Les 48 heures de la bédé à Montréal - Un contre-la-montre pour la bédé », sur Le Devoir (consulté le )
  4. Anna Giaufret, Montréal dans les bulles : représentations de l'espace urbain et du français parlé montréalais dans la bande dessinée, Presses de l'Université Laval, , 300 p. (ISBN 978-2-7637-5377-5, lire en ligne)
  5. a et b Anna Giaufret, « Les jeunes auteures francophones de bandes dessinées à Montréal : pratiques, réseaux, représentations », ALTERNATIVE FRANCOPHONE, vol. 1, no 9,‎ , p. 108–119 (ISSN 1916-8470, DOI 10.29173/af27239, lire en ligne, consulté le )
  6. « Dans ta bulle », sur danstabulle.blogspot.com (consulté le )
  7. « La direction change dans plusieurs magazines de création littéraire au Québec », sur Le Devoir (consulté le )
  8. « Résultats de recherche – Érudit », sur Érudit (consulté le )
  9. « Pourquoi le masculin l’emporte-t-il sur le féminin (et autres questions nécessaires)? », sur Le Devoir (consulté le )
  10. Sophie Létourneau, « Écritures du réel. La vie en kaléidoscope », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 173,‎ , p. 86–87 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  11. Amélie Revert, « «Décroissance sexuelle», la lumineuse résistance de Julie Delporte », sur Journal Métro, (consulté le )
  12. « Décroissance sexuelle de Julie Delporte », sur Réseau Art Actuel (consulté le )
  13. « Ce que « La Presse » en pense », sur La Presse+, (consulté le )
  14. « Julie Delporte — Colosse », sur collectioncolosse.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kevin Pat Fong, « L’art séquentiel – espace expérimental », Voix Plurielles, vol. 10, no 2,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]