Koringa

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Koringa
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Renée Bernard, plus connue par son nom de scène Koringa (née en à Bordeaux et morte en ) est une artiste de cirque et charmeuse de serpents française. Au cours de sa carrière, elle était présentée comme « la seule femme fakir au monde ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Renée Bernard est née en France en 1913, à Bordeaux[1]. Elle est détectée par Bertram Mills (en) en 1937, alors qu’elle se produit déjà avec un cirque itinérant ; elle rejoint alors le Mills Brothers Circus[2]. Ses premiers numéros consistent à marcher ou dancer sur des lames[1], auxquels elle ajoute ensuite le dressage et la manipulation de serpents et de crocodiles[1]. Pour satisfaire les attentes du public en matière d’exotisme, elle crée et incarne le personnage de Koringa, née en Inde, orpheline et éduquée par des fakirs et mages de Bikaner[1] dont elle aurait appris les pouvoirs surnaturels et hypnotiques[3]. L’apparence qu’elle adopte fait également appel aux codes esthétiques associés à l’Inde, notamment au bindi[3]. Pendant un temps, elle joue le rôle d’assistante du fakir Blacaman (de son nom de naissance Pietro Aversa, italien)[4].

Sa troupe comporte des assistants, plusieurs serpents et quatre ou cinq crocodiles[1], dont le plus imposant est nommé Churchill[5] (en référence à Winston Churchill) ; une partie de sa performance consiste à l’hypnotiser et à se tenir debout sur sa tête[6]. Cet animal serait à l’origine du nom du Churchill Crocodile[7].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle participe à la résistance[8], tout comme Cyril Bertram Mills, son ancien patron, qui se consacre à l’espionnage pour le compte du Royaume-Uni[7].

Après la guerre, elle continue ses représentations en France, à Paris[9] et dans le reste du pays, dans le cadre du cirque Pinder en 1956[10].

Elle prend sa retraite en 1968 et meurt en 1976 à Villiers-le-Bel[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) Vanessa Toulmin, « Koringa: From Biknar to Blackpool », Cabinet, vol. 26 « Magic », no Summer 2007,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. (en) Cyril Bertram Mills, Bertram Mills Circus: Its Story, Hutchinson, (ISBN 978-0-906798-22-5, lire en ligne), p. 87-89
  3. a et b (en) Debra Diamond et Molly Emma Aitken, Yoga: The Art of Transformation, Smithsonian Institution, (ISBN 978-1-58834-459-5, lire en ligne), p. 259-261
  4. Quentin Villa, « Le cirque français dans l'entre-deux-guerres : entre innovation, culture de masse et imaginaire colonial », Mémoire,‎ , p. 2 vol. (477, 433) (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Alistair Shearer, The Story of Yoga: From Ancient India to the Modern West, Oxford University Press, (ISBN 978-1-78738-372-2, lire en ligne), p. 102
  6. (en) Chris Cordner, « The crocodile handler who performed on the Hartlepool stage - with snakes around her neck », Hartlepool Mail,‎ (lire en ligne)
  7. a et b (en) Christopher Andrew, The Spy Who Came in from the Circus: The Secret Life of Cyril Bertram Mills, Biteback Publishing, (ISBN 978-1-78590-886-6, lire en ligne), p. 69
  8. (en) Bridget Galton, « Reclaiming the stories of our greatest showwomen », sur Ham & High, (consulté le )
  9. Robert Fuzier, « Parée de 25 mètres de serpent, Koringa, femme fakir fait frémir les spectateurs », Libération, no 2659,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  10. Pascal Jacob, « Les animaux curieux | BnF / CNAC », sur cirque-cnac.bnf.fr (consulté le )
  11. Dominique Denis, « Koringa, l’envoûtante femme-fakir », sur Circus Parade, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]