Leo Springer

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Leo Springer
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Leo George Springer (né le 19 novembre 1901 à Hamilton et mort le 24 mai 1936 dans le Nord-du-Québec) est un prospecteur canadien. Il est connu pour sa découverte du cuivre près du lac Opémisca dans le Nord-du-Québec, ce qui lance l'exploitation industrielle du secteur[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Léo Springer commence sa carrière de prospecteur dès l'adolescence. Originaire du nord de l'Ontario, il habite un moment à Toronto, puis s'installe à Ottawa. Il occupe ses étés à ses activités de prospection[2],[3].

En août 1929 Leo Springer se joint à la masse d'hommes qui prospectent dans les environs du lac Chibougamau. Il est informé par Charles A. Dixon, un cris ayant son territoire de chasse dans le secteur du lac Opémisca, de la présence de minerai de cuivre. Springer, accompagné des prospecteurs Gaston Robitaille et Joe Perry et du pilote Lloyd B. Rochester, se rend sur place et y collecte des échantillons de minerai. Il y découvre un important gisement du cuivre[4],[5].

Le 24 mai 1936, Leo Springer et 5 autres hommes décèdent lors de l'écrasement de leur avion près du lac Pushketamika, entre le lac Chibougamau et Senneterre[2],[3],[6].

Retombées de ses explorations[modifier | modifier le code]

Mine Opémiska dans les années 1950.
Boulevard Springer, Chapais.

La découverte de Leo Springer dans le secteur du lac Opémisca marque le début de l'exploitation minière dans ce secteur. En 1936, malgré la crise économique, une première compagnie minière, la Ventures Limited, y entreprend des forages. Dès 1937 toutefois, la mine cesse ses opérations : le prix du cuivre chute et l'absence de voies de communications complique l'exploitation du gisement[4]. Son exploitation reprend après la Seconde Guerre mondiale. En 1953, la mine Opémiska est remise en service par la Opemiska Copper Mines Ltd. L'entreprise crée le campement Opémiska : un « village de compagnie » pour héberger les travailleurs et leurs familles, qui devient en 1955 la ville de Chapais[1],[7],[8]. La mine ferme ses portes en 1991. En 2021, la compagnie QC Copper & Gold entreprend un projet de mine à ciel ouvert pour continuer l'exploitation du gisement découvert par Leo Springer en 1929[9].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le mont Springer, le lac Springer, le barrage Springer, le boulevard Springer à Chapais, sont nommés en l'honneur du prospecteur. Deux des puits de la mine Opémiska à Chapais, Springer un et Springer deux, sont aussi nommés en son honneur[10],[11],[12].

Archives[modifier | modifier le code]

Les correspondances entre Leo Springer et Lloyd B. Rochester sont conservées chez Bibliothèque et Archives Canada[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Normand Perron et Réjean Girard, Le Nord-du-Québec, (ISBN 978-2-7637-2863-6 et 2-7637-2863-4, OCLC 987799396, lire en ligne)
  2. a et b « Ottawa man among six killed in Quebec airplane crash », The Evening Citizen Ottawa,‎ may 26th, 1936
  3. a et b « Un avion s’écrase dans la forêt de Chibougamau », La Presse,‎
  4. a et b Jean Désy et Louis-Edmond Hamelin, La Baie-James des uns et des autres : Eeyou Istchee, Productions FH, (ISBN 978-2-9811250-0-2 et 2-9811250-0-1, OCLC 445235139, lire en ligne)
  5. Hubert Mansion, Chibougamau, dernière liberté : la saga du Nord, Michel Brûlé, (ISBN 978-2-89485-444-0 et 2-89485-444-7, OCLC 473695697, lire en ligne)
  6. « Seven victims are taken out of hinterland », Sherbrooke Daily Record,‎
  7. Réjean Girard, Histoire du Nord-du-Québec, Presses de l'Université Laval, 2014) (ISBN 978-2-7637-9582-9, 2-7637-9582-X et 978-2-7637-9581-2, OCLC 892340979, lire en ligne)
  8. Normand Perron et Institut québécois de recherche sur la culture, Histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Institut québécois de recherche sur la culture, (ISBN 2-89224-125-1, 978-2-89224-125-9 et 2-89224-126-X, OCLC 20098818, lire en ligne)
  9. « QC Copper and Gold veut redonner la vie aux gisements d’Opémiska, Chapais », sur La Sentinelle, (consulté le )
  10. « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  11. « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  12. « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  13. Library and Archives Canada, « Lloyd Baillie Rochester fonds [multiple media] », sur recherche-collection-search.bac-lac.gc.ca, date published (yyyy-mm-dd) / date de publication (aaaa-mm-jj) (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]