Liste de courses

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Une liste de courses écrite en anglais avec un stylo sur du papier.

Une liste de courses est une liste d'articles devant être achetés à l'avenir, servant notamment de pense-bête ou d'aide à l'achat.

Liste de commissions illustrée par Michel-Ange et datée de 1518, destinée à un serviteur analphabète.

Le concept existe depuis au moins deux millénaires avant notre ère en Mésopotamie[1]. Il existe des exemples survivants de listes de courses romaines[2] et bibliques[3].

La liste de courses en elle-même peut être simplement un morceau de papier ou quelque chose de plus élaboré. Il existe des blocs avec des aimants pour garder une liste incrémentale disponible à la maison, généralement sur le réfrigérateur, mais n'importe quel clip magnétique avec des bouts de papier peut être utilisé pour obtenir le même résultat. Certains chariots de supermarché sont montés avec un petit porte-bloc pour y insérer des listes de courses.

Psychologie[modifier | modifier le code]

L'utilisation de listes de courses peut être corrélée aux types de personnalité. Il existe « des différences démographiques entre les acheteurs ayant une liste et ceux qui ne le sont pas ; les premiers sont plus susceptibles d'être des femmes, tandis que les seconds sont plus susceptibles d'être sans enfant »[4]. Se souvenir d'une liste de courses est aussi une expérience standard en psychologie[5].

Faire ses courses avec une liste est une directive comportementale couramment utilisée afin d'aider à la perte de poids, notamment conçue pour réduire les achats alimentaires et donc la consommation alimentaire. Toutefois les études sont partagées sur l'efficacité de cette technique[6],[7].

Certaines études montrent qu'entre 40 % et 70 % environ des acheteurs utilisent des listes de courses[8], seuls 80 % des articles de la liste de courses sont en général achetés et ces articles ne représenteraient que 40 % du total des articles achetés[9].

L'utilisation de listes de courses a clairement un impact sur le comportement d'achat en réduisant généralement de façon considérable la dépense moyenne[10],[11].

Listes incrémentales[modifier | modifier le code]

La liste peut être compilée immédiatement avant le trajet au magasin ou progressivement au fur et à mesure que les besoins surviennent tout au long d'une semaine, par exemple. Ces listes incrémentales n'ont généralement pas de structure et de nouveaux éléments sont ajoutés au bas de la liste en fonction de l'ordre d'apparition des besoins.

Si la liste est réalisée juste avant utilisation, elle peut être organisée en fonction de la disposition des rayons dans le magasin (par exemple, les aliments surgelés sont regroupés sur la liste) pour minimiser le temps passé dans le magasin. Les listes préimprimées peuvent être organisées de la même manière.

Listes électroniques[modifier | modifier le code]

Les ordinateurs personnels permettent aux consommateurs d'imprimer leur propre liste[12] personnalisée afin que les articles soient simplement cochés au lieu d'être écrits ou qu'ils puissent gérer la liste complètement sur l'ordinateur avec un logiciel de liste de courses personnalisé. Des assistants personnels éliminent complètement le besoin d'une liste papier et peuvent être utilisés pour faciliter les achats comparatifs.

Il existe des logiciels en ligne pour gérer les listes de courses à partir du téléphone portable ainsi que d'Internet. Des sites de commerce électronique fournissent généralement une liste de courses en ligne pour les acheteurs réguliers du site.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « 8 Historic Artifacts that Cover 4,000 Years of Shopping History! », Listonic, (consulté le ).
  2. « Roman shopping list deciphered », www.abc.net.au, (consulté le ).
  3. O'Grady, Cathleen, « Ancient shopping lists point to widespread Bible-era literacy Handwriting recognition algorithm suggests even lower-rank soldiers were writing. », Ars Technica, (consulté le ).
  4. Thomas, W., & Garland, R. « Grocery shopping: Why take a list to the supermarket? » (November–December 3, 1998) (lire en ligne)
    « (ibid.) », dans ANZMAC98 Conference, Dunedin, NZ, University of Otago, p. 2603–17
  5. Giuliana Mazzoni, « Remembering the Grocery Shopping List: a Study on Metacognitive Biases », Appl Cogn Psychol, vol. 11, no 3,‎ , p. 253–67 (DOI 10.1002/(sici)1099-0720(199706)11:3<253::aid-acp454>3.0.co;2-0, lire en ligne)
  6. Beneke WM et Davis CH, « Relationship of hunger, use of a shopping list and obesity to food purchases », Int J Obes, vol. 9, no 6,‎ , p. 391–9 (PMID 3830932)
  7. Beneke WM, Davis CH et Vander Tuig JG, « Effects of a behavioral weight-loss program food purchases: instructions to shop with a list », Int J Obes, vol. 12, no 4,‎ , p. 335–42 (PMID 3198311)
  8. « thestar.com | The Star | Canada's largest daily », thestar.com (consulté le ).
  9. Lauren G. Block et Vicki G. Morwitz, « Shopping Lists as an External Memory Aid for Grocery Shopping: Influences on List Writing and List Fulfillment », Journal of Consumer Psychology, vol. 8, no 4,‎ , p. 343–75 (DOI 10.1207/s15327663jcp0804_01, JSTOR 1480440)
  10. Thomas, A et Garland, B R., « Grocery shopping: list and non-list usage », Marketing Intelligence & Planning, vol. 22, no 6,‎ , p. 623–35 (DOI 10.1108/02634500410559015)
  11. Art Thomas et Ron Garland, « Supermarket shopping lists: their effect on consumer expenditure », International Journal of Retail & Distribution Management, vol. 21, no 2,‎ (lire en ligne)
  12. LesAstuces.fr, « Liste de courses » Accès libre [PDF], sur lesastuces.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]