Lotfi Attar

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Lotfi Attar
Description de cette image, également commentée ci-après
Lotfi Attar lors d'une prestation du groupe Raïna Raï (1985).
Informations générales
Surnom Lotfi Raïna Raï
Naissance (72 ans)
Sidi Bel Abbès
Activité principale Guitariste
Activités annexes Horloger
Genre musical Raï
Instruments Guitare électrique
Années actives Depuis 1980
Influences El Badoui
Allaoui
Gnaoua
Diwan
Chaâbi
Rock
Blues
Jazz

Lotfi Attar, mieux connu sous le nom de Lotfi Raïna Raï, est un guitariste, auteur-compositeur et chanteur algérien, né le à Sidi Bel Abbès, leader du groupe Raïna Raï et fondateur du groupe Amarna.

Lotfi Attar est un guitariste algérien, célèbre dans son pays et dans le monde arabe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine et jeunesse[modifier | modifier le code]

Une Fender Mustang de 1968, le même modèle de 1964, première guitare électrique de Lotfi Attar

En 1969 sa mère lui trouve un travail chez un horloger où il apprend le métier, mais il préfère consacrer son temps libre à la musique.

À dix ans, il joue de la guitare sous l'impulsion de son frère Kamel, guitariste dans un groupe. À l'âge de quinze ans, il se met à la guitare électrique. Il économise pour acheter en 1973 sa toute première guitare : une guitare électrique Fender Mustang de 1964 avec laquelle il s'essaye au blues, Jimi Hendrix et Carlos Santana.

En 1971, il rencontre Rachid Baba Ahmed, le fondateur du futur studio d'enregistrement le plus grand d'Afrique, Éditions Rachid et Fathi, et de là, il commence sa carrière musicale. Il travaille par la suite beaucoup avec lui.

Les Aigles noirs[modifier | modifier le code]

Le groupe Les Aigles noirs en 1973, l'ancêtre du groupe Raïna Raï. Lotfi Attar est à droite avec la guitare.

En 1969, avec quelques amis, Lotfi Attar crée le groupe Les Aigles Noirs sous la férule de Frih Tayeb, musicien qui joue de plusieurs instruments. Ils interprètent alors des chansons pop occidentales dans des mariages. Le groupe est notamment composé de Kada Zina, premier chanteur, Lotfi Attar, le guitariste. Quelques années après, ils ont l’idée de reprendre une ancienne chanson, Ya Zina diri latay.

Groupe Raïna Raï[modifier | modifier le code]

Le groupe Raïna Raï. De gauche à droite : Djilali Razkallah, Kada Zina, Hachemi Djellouli et Lotfi Attar.

Les anciens des Aigles noirs créent, à Paris en 1980, le groupe Raïna Raï avec Lotfi Attar, Hachemi Djellouli, Tarik Chikhi et Kaddour Bouchentouf. Ce groupe est considéré comme pionnier de la musique raï (appelée également raï électrique). Ils connaissent le succès dès leur premier album grâce à la chanson Ya Zina qui leur assure un rayonnement international, entre autres en Europe, aux États-Unis, et au Canada. En , les membres du groupe se séparent juste après leur dernier concert à Alger. Les raisons de cette séparation sont multiples car Lotfi n’est pas d'accord avec l'orientation musicale du groupe.

Fin 2001, Lotfi reprend, avec Hachemi, Raïna Raï jusqu'en . Là encore, c’est la rupture, à la suite d'une soirée animée à Béjaïa. Dès lors, Lotfi Attar reprend la musique seul, en Europe et au Canada. En 2015, il remonte le groupe Raïna Raï, dont il est le leader à ce jour[Quand ?], avec certains membres des débuts du groupe, dont le batteur Hachemi Djellouli et le chanteur Mohamed Guebbache, dit Kada.

Groupe Amarna[modifier | modifier le code]

En 1985, Lofti Attar crée avec son épouse Hamida (sa parolière), le groupe Amarna, dont il compose les musiques. Les textes créés par Hamida Attar pour Amarna s'inspirent de poésie lyrique. Djilali Amarna est le chanteur du groupe. Amarna publie quatre albums : Chouli (1986), Saf (1986), Waïle (1987) et El Ghaba (1989). Lors de la même année, le groupe se sépare. Hachemi Djellouli, rentré de France, intègre Amarna. Pendant quelque temps, ils travaillent sous le nom de Lotfi et Hachemi.

Durant la décennie noire, Lotfi et son groupe ont pris des risques en montant sur scène un peu partout en Algérie[évasif]. Le groupe se reforme. En 2001, ils produisent l'album intitulé Bye Bye . Celui-ci est un prélude à la fin du groupe. En 2001, Attar constitue la troupe « les New Amarnas ». Ce groupe est composé de jeunes artistes, mais ne s'impose pas sur la scène.

Musiques de films[modifier | modifier le code]

Il signe la bande originale du film Harraga Blues, réalisé par Moussa Haddad et sorti en 2012. Il compose également la musique du documentaire basé sur la vie de Hassi Messaoud, réalisé dans les années 1990. Il participe à la musique du film, de Lyès Salem El Wahrani.

En 2008 et 2010, il crée des musiques pour pièces de théâtre mises en scène à Sidi Bel Abbès : Topaze de Marcel Pagnol, et Rashomon.

Autres projets[modifier | modifier le code]

En 2007, il ouvre un studio d'enregistrement à Sidi Bel Abbès pour la promotion des jeunes talents, qui se veut être une une sorte d'école pour initier les plus jeunes à la musique.

Il publie également des compositions plus personnelles, et développe un nouveau style appelé Goumb Guits, dans lequel la guitare électrique reproduit le son du guembri, instrument traditionnel à cordes. Il cherche à faire évoluer par sa guitare d'autres musiques du monde, non mises en valeur[évasif].

Discographie[modifier | modifier le code]

Djilali Razkallah dit Djilali Amarna, décédé en 2010, à la suite d'un cancer, membre du groupe Amarnas.

Avec Raina Raï[modifier | modifier le code]

  • 1983 : Hagda, auto-production (HTK Productions) dont deux titres furent utilisés dans la bande originale du film Tchao Pantin de Claude Berri
  • 1985 : Raïna Hak, Édition Rachid et Fethi.
  • 1990 : Lala Fatima, Édition Rachid et Fethi.
  • 1993 : Mama, Musidisc
  • 2001 : Bye Bye, Lazer Production

Avec Amarna[modifier | modifier le code]

  • 1986 : Chouli Editions Rachid et Fethi.
  • 1986 : Saf (1986), Sadi Disques.
  • 1987 : Waïle (1987).
  • 1989 : El Ghaba (1989), édition Celluloid.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Achour Cheurfi, Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, Éditions ANEP, .
  • Abdelkader Bendameche, Les grandes figures de l'art musical Algérien, ENAG éditions, .