Maison à Bar

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Maison à Bar
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La Maison à Bar est une ferme fortifiée située au Mont-Dieu, en France[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le bâtiment, très allongé, est encore partiellement entouré de fossés. Au milieu du bâtiment, une tour carrée dispose d'une bretèche, permettant par le passé de défendre le pont-levis. Les ouvertures sont rares et étroites[2].


Localisation[modifier | modifier le code]

Cette ferme fortifiée, au milieu des pâturages, au pied de la Baret à proximité du canal des Ardennes[3], est implantée sur la commune du Mont-Dieu, à la limite septentrionale de cette commune et des communes de La Neuville-à-Maire et de La Cassine, dans le département français des Ardennes. Le sentier de grande randonnée 14 passe à 300 mètres.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment est une ancienne dépendance des chartreux du Mont-Dieu[2]. La date de construction n'est pas connue avec précision. La construction doit remonter à la fin du XVIe siècle et début du XVIIe siècle[4]. Une taque de cheminée est datée de 1626[4]. Trois activités y sont alors exercées : l'élevage, la pêche, l'échange de denrées par l'intermédiaire de bateaux rejoignant la Meuse[4].

Déclaré bien national et vendue à la Révolution, cette ferme devient la propriété de Jean Abraham André Poupart de Neuflize, le futur baron Poupart de Neuflize, manufacturier protestant de Sedan, fils du manufacturier de même nom[5]. Inquiété un moment pendant la Terreur, il s'y installe discrètement à quelques reprises[6], ainsi que son épouse, Adélaïde Dumoustier de Vastre, près d'un ami qui exploitait cette ferme fortifiée pour leur compte et qui était également maire de la commune du Mont-Dieu[7]. À quelques kilomètres de la ferme, la chartreuse du Mont-Dieu est alors transformée en prison pour tous les suspects de visées contre-révolutionnaires. Jean Abraham André Poupart de Neuflize décède en 1810. Huit ans plus tard, en 1818, son épouse, cette même Adélaïde Dumoustier de Vastre revend ce bien à Jean-Nicolas Gendarme, célèbre industriel des Ardennes[4].

Sa situation isolée, entourée d'herbages humides et en partie marécageux, cause de maladie du bétail, explique l'abandon de cette propriété dans la deuxième partie du XIXe siècle[4].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1926[1]. Il a été restauré dans les dernières décennies du XXe siècle[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ferme fortifiée », notice no PA00078466, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Jean-Pierre Aniel, Les Maisons de Chartreux : Des origines à la Chartreuse de Pavie, Librairie Droz, , 164 p. (ISBN 978-2-600-04617-6, lire en ligne)
  3. « Villages au bord du canal des Ardennes », sur le site de la revue Terres Ardennaises (consulté le )
  4. a b c d e et f Philippe Seydoux, Gentilhommières et maisons fortes en Champagne : Marne et Ardennes, t. 1, Paris, éditions de la morande, , 320 p. (ISBN 2-902091-30-3), p. 203-204
  5. Gérard Gayot, Les draps de Sedan : 1646-1870, Paris, éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , 578 p. (ISBN 2-7132-1241-3), p. 413
  6. Gérard Gayot, Révolution en Argonne, de l'Argonne au Namurois : Poupart de Neuflize, éditions Terres Ardennaises, , 320 p. (ISBN 2-905339-11-X), p. 147-174
  7. Gérard Gayot, Les draps de Sedan : 1646-1870, Paris, éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , 578 p. (ISBN 2-7132-1241-3), p. 417

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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