Marguerite Radideau

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Marguerite Radideau
Marguerite Radideau en 1930
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Marguerite Radideau (entre 1925 et 1930).

Marguerite Radideau, épouse Schoebel, née le à Paris et morte le dans la même ville, est une athlète française, spécialiste du sprint durant les années 1920 et licenciée aux Linnet's de Saint-Maur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Radideau naît le à Paris[1]. Elle est la fille de Théophile Lucien Radideau, ingénieur, et de Louise Anna Harmant[2]. Elle vient au sport en 1924 lorsque deux compagnes de l’école supérieure de Saint-Maur lui vantent le sport en extérieur[1]. Elle adhère aux Linnet's de Saint-Maur et brille rapidement dans les compétitions féminines[1]. Marguerite Radideau domine dès sa première saison les championnats de Paris et de France de 80 m et établit le record national de la distance en 10 s 2[1]. L'athlète enchaîne les rencontres internationales, s'inclinant sur 100 yards à Londres avant de battre les Tchèques au stade Pershing puis les Belges sur une distance de 80 m[1].

En 1925, Marguerite Radideau gagne les championnats de France sur 80 m et 250 m, sur cette dernière distance, elle s'empare du record national en 34 s 4[1]. Elle sort victorieuse de la rencontre entre la France et la Belgique sur les deux distances[1].

Le , la coureuse de Saint-Maur remporte le championnat de Paris sur 80 m en égalant son record de France de 10 s 2, sur 250 m et en saut en hauteur sans élan[1]. Huit jours plus tard, elle bat le record du monde du 100 yards en 11 s 2 au stade de la Porte-Dorée[1]. Le , elle ajoute deux titres de championne de France sur 80 m et 250 m[1],[3]. À Prague, dans une rencontre France-Tchécoslovaquie-Yougoslavie, elle égale le record du monde du 80 m en 10 s et remporte le 200 m en 26 s 6[1]. Marguerite Radideau fait l’impasse sur la rencontre contre la Belgique pour préparer les Jeux mondiaux féminins de 1926. En Suède, elle termine à la première place en 60 m avec un temps de s 8 et du 100 yards en 11 s 4, et troisième du 250 m en 35 s 8, fatiguée par sa série et la finale du 100 yards[1],[4].

Après avoir quitté l'école primaire supérieure de Saint-Maur à la fin de l'année scolaire 1924-1925, Marguerite Radideau obtient un brevet élémentaire de professeur de culture physique puis un brevet supérieur[1]. Sa préparation à son examen de professeur d'éducation physique l’éloigne des compétitions sportives lors de l'année 1928[5]. Devenue professeur d'éducation physique, elle cesse la compétition en 1931, après avoir épousé Émile Schoebel, plongeur français international[6]. Ensemble, le couple a trois enfants[7], dont Pierre, qui sera détenteur du record de France du 110 mètres haies.

Palmarès[modifier | modifier le code]

  • 11 sélections en équipe de France A, de 1924 à 1931
  • Détentrice du record du monde du 60 m en 1926, en 7 s 3/5 (à Stockholm)
  • Détentrice du record du monde du 80 m en 1926, en 10 s
  • Détentrice du record du monde du 100 yards en 1926, en 11 s 1/5
  • Le à Paris, elle établit un nouveau record du monde du relais 4 × 100 m aux côtés de ses coéquipières du Linnet's Saint-Maur Lucienne Velu, Georgette Gagneux et Simone Warnier, dans le temps de 50 s
  • Détentrice, en 1928, de dix records de France du 50 au 250 mètres, et de quatre autres en relais
  • Détentrice du record de France du 100 m à 3 reprises, durant 13 ans
  • Seconde athlète mondiale sur 100 m en 1924
  • Médaille d'or, monde Médaille d'or du 60 m aux 2èmes Jeux mondiaux féminins FSFI de 1926, en 7 s 8 (à Göteborg, en août)
  • Médaille d'or, monde Médaille d'or du 100 Yards aux Jeux mondiaux féminins de 1926, en 11 s 8
  • Médaille d'argent, monde Médaille d'argent au relais 4 × 110 Yards aux Jeux mondiaux féminins de 1926
  • Médaille de bronze, monde Médaille de bronze du 250 m aux Jeux mondiaux féminins de 1926, en 34 s 0
  • 8 titres nationaux du 60 au 250 mètres, dès 1924[8],[9]:
  • Médaille d'or Championne de France du 60 m en 1930
  • Médaille d'orMédaille d'orMédaille d'or Championne de France du 80 m en 1924, 1925 et 1926
  • Médaille d'orMédaille d'or Championne de France du 100 m en 1928 et 1930
  • Médaille d'orMédaille d'or Championne de France du 250 m en 1925 et 1926
  • Médaille d'argent vice-championne de France du saut en hauteur sans élan en 1926
  • Médaille d'argentMédaille d'argentMédaille d'argent vice-championne de France de lancer du poids en 1927, 1928 et 1931
  • Médaille d'argent vice-championne de France de lancer du disque en 1928
  • Médaille d'argent vice-championne de France du 80 mètres en 1931
  • Médaille de bronzeMédaille de bronze 3e du championnat de France de lancer du javelot (600g) en 1927 et 1929
  • Médaille de bronze 3e du championnat de France de lancer du poids en 1929
  • 4e du championnat de France de lancer du poids (3 kg 628, deux bras additionnés) en 1926

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Mlle Radideau, la femme sportive du jour », Le Miroir des sports, no 670,‎ , p. 194 (lire en ligne).
  2. Selon l'acte n°1208, dans l'état-civil de la ville de Paris, 14e arrondissement, mariage de l'année 1931.
  3. « Athlétisme : Les 9es Championnats de France », L'Auto, no 9343,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  4. Alice Milliat, « Commentaires sur les Jeux de Gothembourg », L'Auto, no 9392,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  5. R. Moyse, « Mlle Radideau championne et professeur », Match, no 165,‎ , p. 8 (lire en ligne).
  6. René Moyse, « « Je n’ai pas de projets pour l’avenir, mais je courrai France-Allemagne », déclare Marguerite Radideau », L’Intransigeant, no 18861,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  7. Paris-Midi du 23 décembre 1941, mère et sportive.
  8. L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme, n°346, nov. / déc. 1991, p.32.
  9. Les finalistes des championnats de France - 1888 à 1969, sur cdm.athle.

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