Mathilde Auguez

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Mathilde Auguez
Mathilde Auguez (Photo de l’Atelier Nadar, 1875-1895).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Lavedan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pauline Mathilde Lucie Auguez de MontalantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Autres informations
Tessiture
Sépulture de Mathilde Auguez avec son mari et leur fille au Père-Lachaise.

Pauline Mathilde Lucie Auguez de Montalant, née le à Amiens et morte le à Paris 6e, est une chanteuse lyrique soprano française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Son père, Auguste, Jules, Arsène est employé au chemin de fer. Élève au Conservatoire de Paris elle obtient une troisième médaille de solfège en , un premier accessit d'opéra-comique en , un deuxième accessit de chant en et un second prix d'opéra-comique en 1887[1].

Mathide Auguez interprétant Isabelle dans l'opéra comique Turlupin ; (album de l'Atelier Nadar. Vol. 31)

Carrière[modifier | modifier le code]

Ses débuts sur scène datent de 1887[2], dans Proserpine de Camille Saint-Saëns, et le Roi malgré lui d'Emmanuel Chabrier. Son premier rôle important, le , est à l'Opéra-Comique, dans Madame Turlupin, opéra-comique d'Ernest Guiraud, où elle interprète Isabelle. Elle chante ensuite dans le Baiser de Suzon d'Herman Bemberg (création, rôle de Suzon) ; dans Mireille de Charles Gounod, les Dragons de Villars d'Aimé Maillart… Le , elle crée au théâtre des Nouveautés la Vénus d'Arles de Louis Varney.

Le , au théâtre des Variétés, elle est Denise de Flavigny, dans Mam'zelle Nitouche d’Hervé. Toujours aux Variétés, elle joue ensuite dans les Brigands d'Offenbach.

En , elle chante les chansons 1830 à la Bodinière, ce qui lui vaut ce commentaire, dans la Caricature : « Elle était bien morte, la divine Romance ! quand par bonheur, en l'an de grâce 1894, Mlle Mathilde Auguez, petite-fille de Loïsa Puget, et M. Cooper, petit-fils de Garat, la ressuscitèrent[3]. »

Elle poursuit une carrière fréquemment saluée par la critique. Ainsi le Journal amusant écrit, en  : « Auguez de Montalant, qui possède au suprême degré la science du chant, a chanté merveilleusement le Panis Angelicus et de Grand Air de Rédemption. Elle y a obtenu un gros succès, comme d'habitude. La voix est pure, nette, bien timbrée, l'articulation excellente, et Mlle Auguez de Montlant charme en outre l'auditoire par un style et une connaissance des nuances très rares de nos jours[4]. »

Elle épouse, le , le journaliste et dramaturge Henri Lavedan[5]. Morte le en son domicile dans le 6e arrondissement de Paris[6], elle est enterrée avec lui et leur fille Geneviève (1886-1906) au cimetière du Père-Lachaise (division 19)[7].

Mathilde Auguez et Albert Piccaluga dans la Vénus d'Arles, atelier Nadar.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules Martin (préf. Aurélien Scholl), Nos artistes : portraits et biographies suivis d'une notice sur les droits d'auteurs, l'Opéra, la Comédie-Française, les Associations artistiques, Paris, Librairie de l’Annuaire universel, , p. 19.
  2. « Mathilde AUGUEZ », sur artlyrique.fr
  3. Godefroy, « Ah ! La romance », La Caricature : publication de la Librairie illustrée,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  4. « Chronique musicale », Le Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc., no 596,‎ 63e année, p. 14 (lire en ligne).
  5. Archives de Paris 8e, acte de mariage no 215, année 1898 (vue 22/31)
  6. Archives de Paris 6e, acte de décès no 622, année 1955 (vue 3/31)
  7. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Paris, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 482.

Liens externes[modifier | modifier le code]