Mayombe

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Mayombe
Carte topographique du Gabon, avec la chaîne du Mayombe se prolongeant au-delà de la frontière au sud.
Carte topographique du Gabon, avec la chaîne du Mayombe se prolongeant au-delà de la frontière au sud.
Géographie
Altitude 903 m, Mont Mvoungouti
Administration
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Drapeau de la république du Congo République du Congo
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau de l'Angola Angola

Le Mayombe ou Mayumbe est une chaîne de basses montagnes s'étendant de l'embouchure du Congo au sud, jusqu’à la rivière Kouilou-Niari au nord, sur les territoires de la République démocratique du Congo, de l'enclave angolaise de Cabinda, de la République du Congo et du Gabon.

Il désigne plus particulièrement, en République démocratique du Congo, la partie nord-occidentale de la province du Kongo central située sur la rive droite du fleuve (principales villes et localités : Lukula, Seke Banza, Kangu, Tshela).

Géographie physique[modifier | modifier le code]

« Le Mayumbe, août 1930 : tranchée du km 95.2, prise du sentier de terre ».
Parasolier dans la forêt du Mayombe.

Le Mayombe est une chaîne de montagnes de basse altitude de la côte ouest de l'Afrique. Elle part de l'enclave de Cabinda, en Angola, traverse la région du Bas-Congo en république démocratique du Congo et se prolonge au nord vers la république du Congo et le Gabon. Le relief est celui d'un massif ancien, raboté par l'érosion, qui prend les caractéristiques d'un plateau avec une altitude moyenne de 600 à 700 m et un point culminant à 903 m[1].

Le Mayombe est situé au sud de l'équateur en zone climatique équatoriale avec une influence océanique et comprend deux grandes saisons, la grande saison sèche, de juin à septembre, durant laquelle les températures varient de 17 à 22°, mais peuvent descendre jusqu'à 8° la nuit qui peut donc être fraîche, et la grande saison des pluies, qui s'étend d'octobre à mai, avec des températures de 28 à 33°. Le climat est donc chaud et humide, particulièrement en saison des pluies où le degré hygrométrique avoisine les 100 %. Cette impression d'humidité constante est encore accrue par la condensation des vapeurs des vents alizés refroidis par les escarpements de la chaîne côtière.

Le Mayombe est arrosé par de nombreuses rivières aux courants rapides et violents qui coulent dans ces régions accidentées et montagneuses. Les trois plus importants cours d'eau sont le fleuve Shiloango et deux de ses affluents principaux, la Lukula et la Lubuzi. Le fleuve Loémé prend sa source dans cette chaîne et se jette au sud de Pointe-Noire.

La forêt dense aux essences forestières variées, parfois parsemée de savanes, domine et caractérise l'aspect du Mayumbe. Les forêts du Mayumbe ont fourni durant de nombreuses années des essences de bois de premier ordre et très recherchées, parmi lesquelles le limba. Les palmiers élaïs abondent aussi dans le Mayumbe, on les rencontre aussi bien dans les forêts que dans la savane. Ils forment une des grandes ressources de cette région et de ses habitants.

La superficie des forêts du Mayumbe était estimée en 1950 à 500 000 ha, en 1981 de 100 à 240 000 ha, actuellement on l'estime à 80 000 ha, le limba intervenant pour plus de 40 %.

Les principaux sommets sont :

Population[modifier | modifier le code]

Parmi les groupes ethniques qui peuplent cette région, les Yombe, un sous-ensemble des Kongos, sont les plus nombreux.

Chemin de fer[modifier | modifier le code]

Le chemin de fer du Mayombe reliait Boma à Tshela, en république démocratique du Congo, avec une extension prévue vers la république du Congo. Il fut démonté sous le régime de Mobutu Sese Seko et ses voies réinstallées à proximité de Gbadolite.

En république du Congo, le Mayombe est traversé, depuis 1934, par le chemin de fer Congo-Océan (Pointe-Noire à Brazzaville) dont la variante sud, entre les gares de Billinga et Dolisie, a été terminée en 1985 moyennant le percement du second tunnel de Bamba, long de 4 600 m[2],[3].

Fétiche à miroir du Mayombe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Département du Kouilou
  2. Gérard Mottet, « La Mayombe (Congo) : contraintes et aménagements d'une moyenne montagne tropicale (The Mayombe (Congo) : constraints and planning in a tropical mountain) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 74, no 3,‎ , p. 329–335 (DOI 10.3406/bagf.1997.1989, lire en ligne, consulté le )
  3. Le premier tunnel, sur le tronçon désaffecté, faisait 1 694 m de longueur.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léo Bittremieux, La Société secrète des Bakhimba au Mayombe, Bruxelles, G. van Campenhout, , 327 p.
  • (nl) Léo Bittremieux, Mayombsche volkskunst, Louvain, De Vlaamsche Boekenhalle, , 227 p.
  • H. de Foresta et al., « Un premier site de métallurgie de l'Age du Fer Ancien (2110 B.P.) dans le Mayombe congolais et ses implications sur la dynamique des éco-systèmes », Bulletin de liaison des archéologues du monde Bantu, Libreville, no 7,‎ , p. 10-12
  • M. Fuchs, « Le Mayombe  », Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, vol. 19, no 1,‎ , p. 5-23
  • François Pellegrin, La flore du Mayombe : d'après les récoltes de M. Georges le Testu (2e partie), Caen, Impr. E. Lanier, , 83 p.
  • Dominique Schwartz et al., « Un site de fonte du fer récent (300 B.P.) et original dans le Mayombe congolais : Ganda-Kimpesse », Bulletin de liaison des archéologues du monde Bantu, Libreville, nos 8-9,‎ , p. 33-40
  • Jacques Sénéchal, Matuka Kabala et Frédéric Fournier, Revue des connaissances sur le Mayombe : synthèse préparée pour le Projet PNUD/UNESCO, PRC/85/002 et PRC/88/003, UNESCO, , 343 p.