Mourza

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Vassili Sourikov, Portrait de mourza, 1873

Mourza rend la sonorité [mɨrˈza], turque mırza, tatare et russe мырза ; la forme mirza vient de l'orthographe persane mīrzā (ميرزا)[1], abréviation d’amīrzadeh. Il existe des variantes : mirza, murza ou morza (pluriel : morzalar). Mir vient de arabe émir, et le suffixe za (« né ») vient de zayin « naître ». Mourza ou mīrzā signifient donc littéralement « né d'un émir » امير[2].

Le titre mīrzā désigne les princes perses et, par métonymie, les aristocrates des peuples cavaliers de la steppe eurasienne, passés du tengrisme à l'islam : khazars, pétchénègues, coumans, circassiens ou tatars, ainsi que ceux des khanats musulmans et turcophones de Crimée, de Kazan, d'Astrakhan, de Kokand, de Khiva ou de Boukhara et jusque chez les musulmans de l'Inde moghole[3]. La version kurde du mot amirzadeh est mīr, équivalent d’« émir » chez les anciens chefs kurdes.

Avec l'affaiblissement ou la disparition de ces États à partir du XVIe siècle, beaucoup de morzalar entrent au service des empires perse, turc ou russe ; d'autres deviennent caravaniers ou même pillards. À ceux qui passent au christianisme, l'impératrice Catherine II de Russie donne des droits équivalents à ceux de la noblesse russe. Les morzalar devenus russes doivent émigrer, comme les autres nobles russes, après la révolution d'Octobre[1].

Sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Definition of Mirza - Prince surname », sur Digg - Dictionary.
  2. Éditions Larousse, « Définitions : mirza - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  3. Morzalar, Spreadia.com [1].