Namloyak

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Lhade Namloyak
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Lhade Namloyak
Naissance (54 ans)
Lhade
Activité principale
tibétologue, écrivain, poète
Auteur
Langue d’écriture tibétain/chinois

Lhade Namloyak (tibétain : ལྷ་སྡེ་གནམ་ལོ་ཡག, Wylie : Lha-sde Gnam-lo-yag ; chinois simplifié : 安乐业) dit Namloyak ou Namlo Yak aussi appelé Namloyak Dhungser (né le à Lhade) est un poète bilingue tibéto-chinois, tibétologue et ancien prisonnier politique tibétain vivant actuellement en Australie[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Namloyak Dhungser est né à Lhade en Amdo dans une famille de nomade au Tibet en 1970 durant la révolution culturelle au Tibet. De 1981 à 1989, il a fréquenté l'école primaire de Sa-sNa, puis poursuit ses études à la Haute école des minorités nationales et, enfin, la formation continue pour les enseignants à l'institut des nationalités. En 1992, il s'inscrit à l'Institut supérieur de formation des enseignants des nationalités du Qinghai, où il se spécialise en tibétain et en chinois[2]. De 1992 à 1993, il est écrivain et enseignant chercheur travaillant au Bureau des affaires culturelles du comté de Xinghai, Tso-Ngon (province du Qinghai), préfecture autonome tibétaine de Hainan.

Accusé d'être impliqué dans une organisation souterraine, il est arrêté le en même temps que ses amis Tsegön Gyal et Lukar Jam Atsok[3],[4]. Jugé par le Tribunal de Tsonub le , il est condamné à 16 ans de prison pour espionnage[5]. Ils ont fait appel du verdict inéquitable, mais cela a été rejeté[2]. Pour revendiquer leurs droits, Tsegön Gyal[6] et Namlo Yak entamèrent en une grève de la faim. Ils ont été libérés pour raisons médicales le 1997, peu avant la rétrocession de Hong Kong à la Chine, pour satisfaire l'opinion publique internationale, selon Lukar Jam Atsok, qui parvint à s'enfuir du Tibet en 1998.

Cependant, Tsegön Gyal et Namlo Yak ont été réincarcérés deux mois plus tard[7]. Namloyak et Tsegon Gyal ont été torturés de façon inhumaine pendant leur détention[2]. Concernant Namloyak, les chocs électriques réguliers lui ont donné un bégaiement perpétuel[8].

Libéré le , il ne peut mener une vie normale au Tibet et il s'exile en Inde en [2]. Du au , il est écrivain indépendant et pour le Research Centre for Tibet du gouvernement tibétain en exil. Du au , il est chercheur pour l'ONG Campagne internationale pour le Tibet à Dharamsala[9]. À partir du , il s'installe en Australie pour étudier et travailler.

Namloyak écrit en chinois et en tibétain. Certains de ses poèmes sont publiés dans des revues en tibétain. Dhondup Gyal (en) est sa source principale d'inspiration. Un an après son entrée en prison, il réussit à écrire en utilisant du matériel d'écriture apporté par les familles de codétenus. Il écrivit un grand recueil de poèmes avec l'encre des tubes intérieurs de stylos sur du papier de cigarettes.

Certains de ses poèmes sont traduits en anglais, en français et en espagnol[10].

En , il publie avec Yuan Hongbing à Taipei un livre sur la mort du 10e panchen-lama. Le livre dévoile le complot de l'assassinat par le parti communiste chinois (PCC) du 10e panchen-lama. Basé sur des faits historiques, le livre décrit comment Deng Xiaoping et d'autres oligarques, membres fondateurs du PCC, ont pris la décision d'assassiner par empoisonnement le 10e panchen-lama, et ce sous la direction de Hu Jintao et Wen Jiabao, et la mise en œuvre de Meng Hongwei, Hu Chunhua et Zhou Meizhen[11].

Principales publications[modifier | modifier le code]

Participation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (zh) Taiwan eNews « 1970年4月- )旅澳漢雙語詩人、高級研究員/藏學家。生於拉德,原籍安多青海海南州興海縣。 »
  2. a b c et d (de) Biographie des ehemaligen politischen Gefangenen Lhade Namloyag, Société internationale pour les droits de l'homme, juillet 2006
  3. (en) THE HUMAN RIGHTS UPDATE-XV, DIIR, 26 juillet 1995
  4. Lukhar Jam
  5. (en) TCHRD, Annual Report of Human Rights Violations in Tibet, 1997, p. 34 "On June 16, 1994, three men from Amdo — Tse-Gyon Gyal, Namloyak and Lukar Jam — were sentenced to 16, 12 and 17 years respectively on charges of carrying out "espionage" for the Tibetan Government-in-Exile and forming "counter-revolutionary" groups."
  6. (en) Tenzin Monlam, Former political prisoner sentenced to three years for ‘inciting separatism’, phayul.com, 20 février 2018
  7. Tsegön Gyal. Étroite surveillance pour un ancien prisonnier politique, CSPT, 15 avril 2001
  8. (en) Kim Arora, A Tibetan's memories of a Chinese prison, Times of India, 7 mai 2011
  9. (en) What Kind of Role Can Tibet Issue play in the Summit Meeting Between China and India
  10. (en) Interview: Diagnosing the Current Situation in Tibet, tibetwrites.org 1er mai 2008
  11. « Voir Chapter 6, et suivant », sur taiwanUs.net (version du sur Internet Archive)

Liens externes[modifier | modifier le code]