Nicola Formichetti

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Nicola Formichetti
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (46 ans)
TokyoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ニコラ・フォルミケッティVoir et modifier les données sur Wikidata
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Nicola Formichetti est un styliste italo-japonais né le à Tokyo. Collaborateur de plusieurs magazines et consultant « mode », il travaille de à comme directeur artistique avec la marque Mugler. Mais il est plus largement connu pour avoir collaboré avec Lady Gaga et comme directeur artistique de la marque Diesel jusqu'en 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nicola Formichetti est né à Tokyo d'une mère japonaise hôtesse de l'air et d'un père italien pilote de ligne[1]. Il regagne l'Italie à l'âge de douze ans pour ses études. Quelques années plus tard, il part à Londres étudier l'architecture[2] mais finalement seulement quelques semaines, même s'il reste durant trois ans dans la capitale[3]. Outre de petits boulots, son premier travail réel est pour une boutique intitulée « Pineal Eye » où il rencontre nombre de personnalités de la mode[1]. C'est là qu'il fait la connaissance de Katy England. Elle l'intègre en 2000 à Dazed & Confused et devient cinq ans plus tard « directeur mode » de ce magazine puis « directeur créatif » en 2008[1],[4]. Après plusieurs années pour Dazed & Confused[5], il collabore également avec V, Another Magazine ou l'édition japonaise de Vogue Hommes[2]. Consultant, il gère en parallèle l'image d'Uniqlo[6] et habille quelques personnalités comme Robert Pattinson ou Chloé Sévigny[3].

Nicola Formichetti fait la connaissance de Lady Gaga lors d'une séries de photos à Malibu qu'il réalise pour Dazed[7]. « Elle est arrivée entièrement habillée, des cheveux au maquillage, portant des épaulettes et cette robe en cuir avec des talons - à 8 heures du matin sur la plage »[1]. Scruté par la presse, cette collaboration le met sous le feux des projecteurs et lui apporte une notoriété publique : il devient « responsable des looks insensés » de Lady Gaga[8] dont la robe en viande ou celle « en cheveux avec soutien-gorge crachant du feu » ainsi que les chaussures en forme de tatou : « à l'époque, […] il fallait aller toujours plus loin, expérimenter » dit-il[9].

En 2010 il prend le poste de directeur de la création de Mugler aux côtés de Sébastien Peigné et Romain Kremer[6], introduisant ainsi des collections « homme »[10]. Rapidement, son travail pour l'entreprise française reçoit de bonnes critiques[7], ses défilés respectant les codes de la maison[11], même si finalement cette expérience ne convainc personne : tel qu'il le décrit, la « femme fantasmatique » de Mugler reste loin de ses principes[3].

« Surconnecté[8] », très présent sur les réseaux sociaux qu'il utilise de façon « intensive »[2], il est à l'origine du développement digital de Diesel lors de son arrivée dans l'entreprise[12] qu'il annonce d'ailleurs sur son tumblr[8]. C'est Renzo Rosso qui l'embauche en [9]. Sa première campagne quelques mois après met en scène Jillian Mercado (en) nue et tatouée avec une burqa en jeans[9], photographiée par Inez & Vinoodh[13]. Il revendique ainsi l'héritage des publicités provocantes de David LaChapelle pour la marque italienne, dans les années 1990[14]. Dès le premier défilé organisé à Venise par Nicola Formichetti au début de l'année suivante, il renouvelle les codes de l'entreprise en organisant un show « radical et inoubliable » comme il le précise[15], fait de jeans et de cuir[3]. La campagne publicitaire suivante est photographiée à sa demande par Nick Knight sur un iPhone[3]. Il se reconnait par d'ailleurs son usage du marketing viral[16]. Après quatre ans à la direction artistique, quitte l'entreprise italienne fin 2017, précisant que « ce n’est pas la fin avec Diesel mais j’ai ma propre marque Nicopanda. »[16]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Coleman 2011.
  2. a b et c Bizet 2014.
  3. a b c d et e Brunel 2014, p. 45.
  4. Chang 2010.
  5. Represa 2016, p. 52.
  6. a et b Madame Figaro 2010.
  7. a et b Menkes 2011.
  8. a b et c Laffin 2014.
  9. a b et c Brunel 2014, p. 44.
  10. Lidbury 2013.
  11. Horyn 2011.
  12. Represa 2016, p. 53.
  13. Saner 2014.
  14. Brunel 2014, p. 44 à 45.
  15. Fontanel 2016, p. 79.
  16. a et b Ottavi 2017.

Sources[modifier | modifier le code]

Presse[modifier | modifier le code]

  • Marta Represa, « Tokyo Kid », L'Express Style, no supplément au no 3415 de L'Express,‎ 14 au 20 décembre 2016, p. 52 à 53 (ISSN 0014-5270) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Sophie Fontanel, « Nicoas Formichetti « La mode a formé trop de gens obéissants » », O, vol. supplément à L'Obs, no 14,‎ , p. 76 à 79 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Charlotte Brunel, « De Lady Gaga à Diesel », L'Express Style, no supplément au no 3267 de L'Express,‎ 12 au 18 avril 2014, p. 44 à 45 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Web[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]