Nobuyasu Okabayashi

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Nobuyasu Okabayashi
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Biographie
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岡林 信康Voir et modifier les données sur Wikidata
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Discographie
Discographie de Nobuyasu Okabayashi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nobuyasu Okabayashi (岡林 信康?, né le 22 juillet 1946 à Ōmihachiman[1]) est un auteur-compositeur-interprète japonais de musique folk. On l'appelle parfois le "Bob Dylan du Japon"[2].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Sa maison d'enfance est l'église de son père (établie par William Merrell Vories, le fondateur d'OMI Medical Supplies Corp). Chrétien à l'origine, il commence à douter du travail de sa famille avec de jeunes délinquants et cherche a s'en éloigner. Il se lance dans le socialisme, et après avoir rencontré le chanteur folk Takashi Tomoya, il commence à jouer de la guitare.

Après des études au collège d'Oumikyoudai et au lycée de la ville de Ritsuyoukai dans la préfecture de Shiga, en 1966, Okabayashi entre au département de théologie du Collège Doushisha.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1968, il participe au troisième "Folk Camp" à Tokyo. En septembre avec Victor Records, il sort « Sanya Blues », une chanson sur la vie à San'ya avec des travailleurs journaliers. L'année suivante, il sort plusieurs singles[3]. En raison du contenu de ses chansons, beaucoup d'entre elles sont interdites de diffusion. Il aborde les thèmes de la critique de la société de consommation et de la discrimination contre les burakumin[4]. On l'appelle le « dieu du folk »[5], mais en raison de conflits dans le monde professionnel de la musique, de la pression qu'il ressent de la part de son entourage pour maintenir son image et de nouvelles envies (il commence à sentir qu'il a atteint une impasse avec ses chansons de protestation directes, et il explore la transition vers le rock comme solution), en mai de l'année suivante, il disparaît temporairement des yeux du public. Son premier album, Watashi wo danzai seyo (わたしを断罪せよ), est publié par URC Records plus tard cette année-là[6],[7].

En 1970, le nouveau groupe Happy End commence à jouer en tant que groupe d'accompagnement d'Okabayashi et ensemble, ils enregistrent son deuxième album Miru Mae ni Tobe (見るまえに跳べ?)[8]. Ses apparitions sur scène se font rares.

En 1973, Okabayashi reprend sa carrière et change de label pour Sony. Il sort des albums de rock. Des chansons contenant des métaphores à la Dylan font partie de ses albums, qui sont bien accueillis, mais comme d'habitude, les attentes de ses fans sont élevées. Okabashi se décommande plusieurs fois lors de concerts, et finalement, il se retire et va vivre dans une communauté agricole près de Kyoto.

Pendant cette periode, il interprète du enka. Il collabore notamment avec Hibari Misora. En 1975, Okabayashi changé de label pour Columbia Music Entertainment. Il sort trois albums, dont une compilation éponyme de ses meilleurs succès et un album auto-narré intitulé "Love Songs".

En 1978, Okabayashi commence à travailler sur son album "Serenade", et il développe un son fortement parodique, qu'il surnomme sa "nouvelle scène musicale". Il re-signe avec son ancien label, Victor En 1980, il chante "The Prayer of G", qui est utilisée comme chanson de fin pour le drame télévisé "Hattorihanzou, The Shadow of the Army Corps" ou "Shadow Warriors" avec Sonny Chiba.

Au milieu des années 1980, après avoir été abandonné des grandes maisons de disques, il entame la tournée "Bare Knuckle Review" où il parcourt le Japon, accompagné d'une guitare et d'un harmonica, chantant dans son ancien style folk. À partir de cette période, il commence à rechanter les chansons pour lesquelles il était connu à ses débuts. De plus, dans le même temps, il adopte un rythme inspiré des chansons folkloriques japonaises et crée un genre rock unique qu'il appelle "enyatto"[réf. nécessaire]. En 1987, il sort une cassette indépendante intitulée "Dancing to Enyatto". Après cela, il sort un album avec Toshiba et effectue une tournée dans tout le pays.

Le 20 octobre 2007, il joue au "Off-Season Flowering Live Concert" après 36 ans d'absence. En 2010, Toshiba EMI sort la reprise par Okabayashi de la chanson de Hibari Misora, « Requiem - Le Cœur de Misora Hibari ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « 岡林信康 アーティスト館 ArtLIFE MUSEUM the NET »
  2. Philip Hayward, Widening the horizon: exoticism in post-war popular music, Indiana University Press, (ISBN 978-1-86462-047-4, lire en ligne), p. 117
  3. Kusokurae, Single, Okabayashi Nobuyasu
  4. S. Liotard, Paroles, musique et structures narratives dans l’œuvre d’Okabayashi Nobuyasu : les narrations phonographiques de l’album 私を断罪せよ (« Condamnez-moi ») au service de nouveaux critères musicopolitiques, 金城学院大学論集. 人文科学編 15.1 (2018), p. 81-91.
  5. (en) Michael Bourdaghs, Sayonara Amerika, Sayonara Nippon: A Geopolitical Prehistory of J-Pop, Columbia University Press, , 160 p. (ISBN 978-0-231-53026-2, lire en ligne) "Like the other forms of folk, protest folk was resolutely anticommercial, and yet superstars emerged: Okabayashi Nobuyasu, for example, became known as the god of folk or the Japanese Dylan."
  6. (en) John Shepherd, David Horn et Dave Laing, Continuum Encyclopedia of Popular Music of the World Part 2 Locations (5 Vol Set): Volumes III to VII, Bloomsbury Academic, , 154 p. (ISBN 978-0-8264-7436-0, lire en ligne)
  7. Pour la traduction en français de deux chansons de cet album, 「それで自由になったのかい」 (« Avec ça, vous êtes libres ? ») et「手紙」(« Une Lettre »), voir Sylvain Liotard, "Paroles, musique et structures narratives dans l’œuvre d’Okabayashi Nobuyasu: les narrations phonographiques de l’album 私を断罪せよ(«Condamnez-moi») au service de nouveaux critères musicopolitiques." 金城学院大学論集 人文科学編 15.1 (2018).
  8. (ja) « はっぴいえんど プロフィール », HMV Japan (consulté le )

Lire aussi[modifier | modifier le code]

  • James Dorsey, "Breaking Records: Media, Censorship, and the Folk Song Movement of Japan's 1960's", in Asian Popular Culture: New, Hybrid, and Alternate Media, éd. par John A. Lent et Lorna Fitzsimmons (Lanham, MD : Lexington Books, 2013), p. 79-107.

Liens externes[modifier | modifier le code]