Ordre de Saint-André (Pays-Bas espagnols)

L’Ordre de Saint-André est un ordre de chevalerie, dont la fondation a été décidée par le roi Philippe II d’Espagne en juillet 1570 pour « que les naturels des Pays-Bas qui l'ont bien servi soient convaincus de la volonté qu'il a de les honorer et favoriser, et pour qu'ils voient en même temps que les biens des rebelles sont employés dans l'intérêt du pays » (lettre datée de l’Escurial, 4 juillet 1570).

Le roi accorda aux membres de l’ordre, des fiefs ou commanderies assorties de rentes viagères allant de 3 500 à 600 florins, prises sur les confiscations de guerre. Il avait été primitivement question d'assigner ces revenus à l’Ordre de la Toison d’or, mais le roi avait écarté cette idée sur la recommandation du duc d’Albe, à un moment où cet ordre rencontrait des difficultés. Le choix du nom n’est d’ailleurs pas anodin, car Saint-André était le patron de la maison de Bourgogne et de l'ordre de la Toison d’or.

Bien que les nominations aient été annoncées, et les rentes associées aux commanderies payées aux dignitaires de ce nouvel ordre, le roi ne semble pas y avoir donné d’autre suite, tandis que les statuts de l’Ordre de la Toison d’or furent réformés en 1581.

En raison de ce caractère inachevé, aucun attribut, statut, ni décoration n’est connu pour l’ordre de Saint-André.

Membres de l’Ordre[modifier | modifier le code]

Le nombre de membres fut limité aux trente plus fidèles seigneurs du roi d’Espagne dans les troubles qui agitaient alors les Pays-Bas espagnols.

Don Fernande de Lannoy (gouverneur d'Artois)
Vacant, réservé par le roi d’Espagne
Vacant, réservé par le roi d’Espagne
Beauvoir (Philippe de Lannoy, seigneur de Beauvoir)
La Cressonnière (Jacques de La Cressonnière, gouverneur et capitaine de Gravelines et lieutenant de l'artillerie)
Groesbeck (Zegher, seigneur de Groesbeck, lieutenant de la bande du comte d'Arenberg), frère de l’évêque de Liège, Gérard de Groesbeek
M. de Quarebbe (Pierre de Quarebbe ou Quaderebbe, chevalier, maire de Louvain, gouverneur et surintendant de Breda et commissaire des montres)
M. de Bailleul (Pierre de Bailleul, chevalier, seigneur de Saint-Martin)
M. de Helfault
M. de Ville (George de Lalaing, seigneur de Ville), frère du comte d'Hoogstraeten
au frère (Frédéric, comte Vanden Berghe) du comte Vanden Berghe
M. de Ruminghen (Eustache de Croÿ, chevalier, seigneur de Ruminghen, Warnecque, etc.), frère du comte du Rœulx
M. de Beaurain (Lancelot de Berlaymont, seigneur de Beaurain), fils de Berlaymont
M. de Sepmeries (Robert de Trazegnies, chevalier, seigneur de Sepmeries, Hacquegnies, etc., châtelain d'Ath), frère de M. de Trazegnies
M. de Bryas, gouverneur de Marienbourg (Jacques de Bryas, seigneur dudit lieu, gouverneur et capitaine de Marienbourg)
au seigneur de la Troullière (Louis de la Troullière, gentilhomme de la bouche du Roi.),
au seigneur de Willerval (Adrien d'Oignies, chevalier, seigneur de Willerval.),
au seigneur de Grecque (Eustache de Croÿ, seigneur de Grecque, lieutenant de la bande du comte du Rœulx)
au seigneur de Gongnies, gouverneur du Quesnoy (Antoine de Gongnies, chevalier, seigneur de Vendegies)
au seigneur de Largilla (Charles, seigneur de Largilla), gouverneur de Landrecies
au seigneur de Mouscron, souverain bailli de Flandre (Fernande de la Barre, seigneur de Mouscron, gouverneur du château de Courtrai)
M. de Licques (Philippe de Recourt, baron de Licques, etc., capitaine d'une compagnie de piétons)
M. de Trélon (Louis de Blois, seigneur de Trélon.),
M. de Moriamé (Jean de Mérode, baron de Houffalize et de Moriamé, seigneur de Han-sur-Heure.),
M. d'Èvre, frère du seigneur de Bailleul (Adrien de Bailleul, seigneur d'Èvre)
M. de Bétencourt (Michel d'Esne, seigneur de Bétencourt.)
au baron d'Aubigny (Gilles de Lens, baron d'Aubigny, Habarcq, etc.)
M. d'Inchy (Bauduin de Gavre, seigneur d'Inchy)
M. de Bomy (Frédéric de Wissocq, seigneur de Bomy)
M. de Capres (Oudart de Bournonville, vicomte de Barlin, baron dudit lieu et de Houllefort), gendre du Comte d'Egmont

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Louis-Prosper Gachard, Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas, Volume 2, Librairie Ancienne et Moderne, Bruxelles-Gand-Leipzig, 1851, pages 141-142
Louis Prosper Gachard, Rapport à monsieur le ministre de l'intérieur, sur différentes séries de documents concernant l'histoire de la Belgique, qui sont conservées dans les archives de l'ancienne Chambre des comptes de Flandre, à Lille, M. Hayez, 1841, pages 391-393

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