Paul-Gustave Herbinger

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Paul-Gustave Herbinger
Paul-Gustave Herbinger

Naissance
Strasbourg
Décès (à 46 ans)
7e arrondissement de Paris
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Lieutenant-colonel
Années de service
Conflits Expédition du Mexique, Guerre franco-chinoise
Distinctions Légion d'honneur

Paul-Gustave Herbinger, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un officier supérieur français, connu principalement pour son rôle dans la retraite de Lang Son au Tonkin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul-Gustave Herbinger est le fils de Paul Herbinger (chef de bataillon au 20e léger) et d'Octavie Bertrand. Le Figaro publie[1] une généalogie qui établit que Paul-Gustave Herbinger est un descendant en ligne directe d'un frère de Jeanne d'Arc, cette information sera reprise dans plusieurs journaux[2]. Sorti major de l'École spéciale impériale militaire - actuelle École spéciale militaire de Saint-Cyr - le , promotion Nice et Savoie, avec le galon de sous-lieutenant, il est affecté au 95e régiment d'infanterie de ligne[3] et sort premier de l'école de tir. Avec le 95e R.I., il prend part à l'expédition du Mexique d' à . Il y sera promu lieutenant le . Puis il sera nommé capitaine, le 7 aout 1869.

Durant la guerre franco-allemande de 1870 où il est nommé capitaine adjudant-major en août, il est fait prisonnier lors de la capitulation de Metz et il ne sera libéré qu'en après la fin de la guerre.

De retour à Paris, il combat la Commune et est blessé à la tête. Il est nommé chef de bataillon, le et lieutenant-colonel, le , il connut une carrière controversée.

Ancien professeur de tactique militaire à l’École de guerre[4], ancien commandant du 26e bataillon de chasseurs, il avait pourtant, auprès de beaucoup de gens, la réputation d’un esprit mal pondéré et excessif, d’une « tête brûlée » pour tout dire en un mot ; des souvenirs personnels[Quoi ?], qui remontent à 1881, permettent d’affirmer que cette expression n’est pas exagérée. Ainsi, c’est lui qui moins d’une semaine après la défaite, le , du général Oscar de Négrier à la bataille de Bang Bo qui avait réduit à néant les succès de la campagne de Lang Son du mois précédent, ordonna, en tant que commandant par intérim de la 2e brigade, la très controversée retraite de Lang Son : non content de rétrograder sur Dong Song et Than Moï[5], Herbinger envoyait de Lang Son des câbles alarmistes au général Brière de l'Isle qui, sans prendre la peine de passer au crible les informations trompeuses qu’ils contenaient, en conclut fort hâtivement que le delta du fleuve Rouge était en danger et qui envoya, dans la soirée du , un télégramme pessimiste au gouvernement français qui fut l’élément déclencheur de l’affaire du Tonkin qui mit fin à la carrière politique de Jules Ferry.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse, sur sa tombe, un buste de Antoine Étex le représente[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Harmant, La vérité sur la retraite de Lang-Son : mémoires d'un combattant, éd. A. Savine, 1892, Auteur : Verdier, Armand.
  • Barthélemy-Edmond Palat, Les Expéditions françaises au Tonkin, vol. 2, Le spectateur militaire, 1888, p. 344-5.
  • François Thierry, Le Trésor de Huê : une face cachée de la colonisation de l’Indochine, Paris, Nouveau Monde éditions, 2014 (en ligne).
  • Caricature d'Herbinger par Alfred Le Petit dans Le Grelot 1885
  • Le XIXe siècle, 10/06/1886; p. 2.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Figaro, no 160, 9/06/1886, p. 5,
  2. La Justice, 28 juin 1886, no 2357, page 3.
  3. Régiment héritier de celui où son père avait servi.
  4. Revue alsacienne, dir. Eugène Seinguelet, huitième année, novembre 1884, p. 44
  5. Auguste Thomazi, La conquête de l'Indochine, p. 257, éd.Payot, 1934
  6. La revue de l'Art français, p. 301, éd. Charavay, 1877
  7. Base Léonore.

Liens externes[modifier | modifier le code]