Paule Marshall

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Paule Marshall
Nom de naissance Valenza Pauline Burke
Naissance
Brooklyn, New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 90 ans)
Richmond
Activité principale
Distinctions
prix MacArthur
Prix John Dos Passos
Auteur
Genres

Paule Marshall, née Valenza Pauline Burke, le à Brooklyn et morte le à Richmond[1],est une romancière et essayiste afro-américaine[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

D'origine barbadienne, Paule Marshall vit à la Barbade durant les années 1938-1939. Elle fait ses études supérieures au Hunter College. Après ses études supérieures, elle travaille brièvement en tant que bibliothécaire à la New York Public Library[3] et écrit pour le magazine afro-américain Our World durant les années 1953 à 1956. En 1957, elle épouse Kenneth Marshall avec qui elle a un fils Evan K Marshall. Elle divorce six ans plus tard[4].

Elle amorce sa carrière d'écrivaine avec la publication des poèmes tel que From the poets in the kitchen[5]. Avec l'aide du magazine Our World, elle donne naissance à son premier roman Fille noire, pierre sombre, intitulé en anglais Brown Girl, Brownstones. Elle y relate le mode de vie des immigrants de la Barbade à Brooklyn [6]. Elle dédie plusieurs de ses articles à la Barbade et au Brésil[7].

Elle embrasse ensuite une longue carrière d'enseignante dans de prestigieuses universités américaines : à l'Université de Californie, à l'Université Columbia, à l'Université de l'Iowa, à l'Université du Commonwealth de Virginie, puis à l'Université de Yale. Elle y donne des cours d'écriture créative et de littérature anglaise[3], et termine sa carrière en tant que professeure émérite d'anglais et titulaire de la chaire Helen Gould Sheppard de littérature et de culture à New York[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Écrivaine célèbre de la littérature afro-américaine[9], Paule Marshall ne cesse dans ses écrits de tisser des ponts entre les règles littéraires afro-américaines et antillaises[7]. Adriana Viola Clement Burke et Sam Burke sont une source d'inspiration constante pour elle[10]. Ses écrits portent plus précisément sur l'identité ethnique, la race et le colonialisme et reflètent son éducation de fille d'immigrants pauvres barbadiens[7] à Brooklyn.

Romans[modifier | modifier le code]

Les romans de Paule Marshall s'axent principalement sur la vie des femmes noires de la diaspora antillaise aux États-Unis : elle y met en scène des femmes fortes en quête de leurs identités et d'aventure [11].

  • Brown Girl, Brownstones (1959)[12]
    Publié en français sous le titre Fille noire, pierre sombre, traduit par Jean-Pierre Carasso, Paris, Éditions Balland, 1983, 404 p. (ISBN 2-7158-0431-8)
    A travers ce premier roman, Paule Marshall décrit la vie d'immigrants de la Barbade à Brooklyn[13] qui essayent de surmonter la pauvreté et le racisme durant la Grande dépression et la Seconde Guerre mondiale. Elle y traite des questions d'autonomie ethnique et d'assimilation[14] Ce roman de facture plutôt classique reçoit une critique très positive.
  • The Chosen Place, the Timeless People (1969)
    Publié en français sous le titre L’Île de l’éternel retour, traduit par Jean-Pierre Carasso, Paris, Éditions Balland, 1983, 404 p. (ISBN 2-7158-0552-7)
    L'écriture de ce deuxième roman commence avec le début de l'apparition des mouvements féministes et panafricains. Il est considéré comme le roman le plus politique de Paule Marshall[15].
  • Praisesong for the Widow (1983)
  • Daughters (1991)
  • The Fisher King (2001)

Recueils de nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Soul Clap Hands and Sing (1961)
  • Reena and Other Stories (1983)
  • Merle: a novella and Other Stories (1985)

Autres publications[modifier | modifier le code]

  • Paule Marshall Interview with Kay Bonetti (1987)
  • Triangular Road (2009), mémoires

Prix et Distinctions[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa carrière d'écrivain, Paule Marshall remporte de nombreux prix, bourses et distinctions[8] :

  • La bourse de la fondation John Simon Guggenheim en 1961 afin qu'« elle se consacre à l'écriture de son œuvre Soul Clap Hands and Sing ».
  • Le prix Rosenthal en 1962 par l'Institut national des arts et des lettres pour Soul Clap Hands and Sing.
  • La bourse de la fondation Ford en 1964-1965.
  • La bourse du National Endowment for the Arts (1966-1977)
  • La bourse de service public des artistes créatifs en 1974.
  • L'American Book Award, Before Columbus Foundation en 1984 pour Praisesong for the Widow
  • Le Pprix Dos Passos de littérature en 1989.
  • La Nomination au Los Angeles Times Book Award 1992 pour Daughters
  • La bourse de la Fondation MacArthur en 1992[9].
  • Le LHD honorifique du Bates College.
  • Le Black Caucus du prix littéraire de l'American Library Association en 2001 pour The Fisher King
  • Le Lifetime Achievement Award des Anisfield-Wolf Book Awards en 2010.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amy de la Breteque P. Vers une poétique féminine de la créolisation : une pensée caribéenne et diasporique de la littérature de Jean Rhys, Paule Marshall, Michelle Cliff, Olive Senior et Jamaica Kincaid. [Internet] [These en préparation]. Sorbonne université; 2016 [cité 19 mars 2022]. Disponible sur: https://theses.fr/s293749
  • Chavanelle S., Mémoire individuelle et collective dans les romans de Gayl Jones, Paule Marshall, Toni Morrison, Gloria Naylor et Alice Walker [These de doctorat]. Paris 7; 1994. Disponible sur: https://theses.fr/1994PA070054
  • Gyssels K., Sages sorcières?: révision de la mauvaise mère dans Beloved (Toni Morrison), Praisesong for the Widow (Paule Marshall), et Moi, Tituba, sorcière noire de Salem (Maryse Condé). Lanham, MD, Etats-Unis d’Amérique: University Press of America; 2001. xiv+311.
  • Hathaway H., Caribbean waves: relocating Claude McKay and Paule Marshall. Bloomington; 1999. 200 p.
  • Jain J, Agarwal S., Shifting homelands, travelling identities: writers of the Caribbean diaspora. Kingston (Jamaique), Jamaïque: Ian Randle; 2009. ix+288.
  • Kekeh-Dika A-A. Lieux et stratégies de résistance dans les discours romanesques de cinq romanciers: Gayl Jones, Paule Marshall, Toni Morrison, Alice Walker et Sherley A. Wil liams. Lille; 1992.
  • Mouflard C. The Alienation of men in Paule Marshall’s novels. France; 2005.
  • Rosca FC. Espace et temps dans Lucy de Jamaica Kincaid, The chosen Place, The Timeless People de Paule Marshall et Mama Day de Gloria Naylor [Thèse de Doctorat]: Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines; 2009.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Hillel Italie, « Paule Marshall, novelist of diverse influences, dead at 90 », sur The Seattle Times, (consulté le ).
  2. « Paule Marshall | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  3. a et b (en) « Paule Marshall Biography », sur biography.jrank.org (consulté le )
  4. « Paule Marshall | Auteur américain », sur Paule Marshall | Auteur américain, (consulté le )
  5. (en-US) Paule Marshall, « FROM THE POETS IN THE KITCHEN », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. « La romancière Paule Marshall est décédée à l'âge de 90 ans », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  7. a b et c (en-US) Richard Sandomir, « Paule Marshall, Influential Black Novelist, Dies at 90 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Marshall, Paule 1929- | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  9. a et b (en-US) Brian McNeill, « In memoriam: Paule Marshall, acclaimed writer and VCU professor emeritus », sur VCU News (consulté le )
  10. (en) « Paule Marshall | American author | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  11. Karen Bruneaud, « Traduire la langue-patrie dans les romans de Paule Marshall : aux croisements de l’identité individuelle et collective », Palimpsestes. Revue de traduction, no 26,‎ , p. 89–110 (ISSN 1148-8158, DOI 10.4000/palimpsestes.1926, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Timothy S. Chin, « CARIBBEAN MIGRATION AND THE CONSTRUCTION OF A BLACK DIASPORA IDENTITY IN PAULE MARSHALL'S "BROWN GIRL, BROWNSTONES" », NWIG: New West Indian Guide / Nieuwe West-Indische Gids Vol. 80, No. 1/2 (2006), pp. 63-81,‎ , pp. 63-81 (19 pages) (lire en ligne Accès limité [PDF])
  13. « Paule Marshall », sur Babelio (consulté le )
  14. « Praisesong for the Widow | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  15. (en) « Chosen Place, the Timeless People, The », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803095610191, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]