Philip Boit

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Philip Boit
Philip Boit aux Championnats du monde de 2011.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
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Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Poids
70 kgVoir et modifier les données sur Wikidata
Sports

Philip Boit, né le à Kesses, au Kenya, est un fondeur kényan et le premier athlète de son pays à participer aux Jeux olympiques d'hiver[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Eldoret[modifier | modifier le code]

Philip Boit est né à Kesses, dans le comté Uasin Gishu[2], près d'Eldoret, une ville, Sur les hauts plateaux de la vallée du Rift à plus de 2 000 mètres d'altitude, à l'ouest du Kenya, en Afrique[3], d'où sont originaires de nombreux champions d'athlétisme kenyans tel Kipchoge Keino plusieurs fois champion olympique qui se trouve être à l'origine d'un centre d'entraînement de haut niveau en altitude de l'IAAF à Eldoret favorisant l'émergence de champions dans le pays[4] et faisant de cette ville la Mecque de la course à pied à travers le monde[5] en regroupant les meilleurs coureurs à pied kényans[3]. C'est dans ce contexte que Philip Boit commence une carrière de coureur de fond dans une famiile de fermier mais où son propre oncle Mike Boit a déjà remporté une médaille de bronze en athlétisme, demi-fond, sur le 800 mètres des Jeux olympiques d'été de Munich de [4],[6].

Préparation pour les Jeux[modifier | modifier le code]

Le projet d'un équipementier sportif[modifier | modifier le code]

En L'entreprise Nike qui commence à tourner ses activités vers les sports d'hiver et qui sponsorise déjà de nombreux athlètes kényans cherche des candidats parmi eux pour une proposition de sponsoring d'athlètes en vue de participer aux Jeux Olympiques d'hiver[7],[5]. Le contact avec les athlètes kényans se fait par l'intermédiaire de l'ancien entraineur de l'équipe nationale kényane Mike Kosgei qui en est parti entraîner l'équipe de Finlande[8] après avoir été licencié au Kenya[7]. Nike lui demande de choisir deux athlètes pour leur projet[9]. Kosgei choisit Philip Boit et Henry Bitok (fi) spécialiste du 3 000 mètres steeple[10] ,[9]. Mark Bossardet directeur de « Global athletics » chez Nike fait partie de ceux à l'orgine du projet. L'idée sous-jacente est de transposer les qualités athlétiques des coureurs à pied kényans sur une discipline comme le ski de fond[11],[9],[7].

« We were sitting around the office one day and we said, 'What if we took Kenyan runners and transferred their skills to cross-country skiing? »

— Mark Bossardet, propos rapporté dans le New york times du 20 décembre 1997[7]

« Un jour on était assis autour de la table et on s'est dit: "Ca ferait quoi si on prenait des coureurs kényans et qu'on transférait leur compétences en ski de fond?' »

— Mark Bossardet, propos rapporté dans le New york times du 20 décembre 1997[7]

Des critiques se font qui accusent l'entreprise Nike de vouloir faire une grossière opération de marketing[3], y voyant même une exploitation d'athlètes africains par une grande multinationale pour un projet voué à l'échec si on considère le scepticisme qui se développe à propos de l'idée de faire courir avec des skis des africains sur la neige[12]. Critiques que Charles Mokura, membre du comité national olympique du Kenya va écarter d'un revers de la main en conférence de presse[12]. Dans le même temps Gian-Franco Kasper secrétaire général de la Fédération internationale de ski a reproché à Nike de faire une opération de markéting pour gagner des parts de marché dans les sports d'hiver[7]. Pour sa défense Nike a répondu qu'il n'y avait aucune publicité associée à la présence des skieurs kényans aux jeux Olympiques et que probablement ils les sponsoriseraient les kényans pour le championnat du monde jusqu'en ; allant jusqu'à affirmer qu'ils travaillaient sur un projet de centre d'entrainement en altitude au Kenya pour les skieurs[7]. Philip Boit, lui, voit dans ce projet une bonne opportunité d'être sponsorisé pendant l'hiver pour s'entrainer pour les épreuves d'athlétisme de l'été[5]. Dans le même temps il pense que c'est une bonne opportunité pour participer à des jeux Olympiques alors que ses performances en fond et demi-fond ne lui permettent pas forcément de surmonter la concurrence qui règne sur ses distances dans l'équipe nationale du Kenya[8].

L'entrainement finlandais[modifier | modifier le code]

Nike investit 2 000 dollars pour que Boit et Bitok se rende en Finlande[7],[11] où ils découvrent le ski de fond durant l'hiver -[4]. Bitok arrive en Finlande en pensant venir s'entrainer pour la course à pied, sans avoir aucune idée où il met les pieds[13].

« I was told it was cross-country, and when I got there I found it was cross-country skiing. We didn't have any idea about it. »

— Henry Bitok, interviewé pour le Washington Post du 11 février 1998[13]

« On m'a dit que c'était de la course à pied, et quand je suis arrivé je me suis rendu compte que c'était du ski de fond »

— Henry Bitok, interviewé pour le Washington Post du 11 février 1998[13]

Boit lui-même a entendu le mot « cross-country » et pense que c'est un sport comme la course à pied[14], sauf qu’il s’agit de courir sur la neige[15]. Les deux athlètes sont installés au centre d'entrainement national finlandais de Pajulahti (en) près de Lahti et à 110 km au nord-ouest d'Helsinki[7]. Ils s'y entrainent durant les deux ans qui précédent les Jeux Olympiques d'hiver de [3] à Nagano au Japon afin d'y participer[4]. Leur premier jour de découverte de la neige a lieu le , le ils sont pour la première fois sur des skis et le 4 ils font leur premier 10 kilomètres[14]. Les deux kényans bataillent pour contrôler leurs skis dans les descentes les plus pentues[7]. Devant les difficultés, le froid, les longues nuit d'hiver[5], ils pensent à plusieurs reprises à retourner au Kenya[7]. Un an plus tard, en , ils participent à leur première course en Finlande[14],[8]. Ils bénéficient de l' encadrement de la préparatrice physique Tina Saminen[10], une employée de Nike qui fait aussi office d'attaché de presse[8] et de l'entraineur Jussi Lehtinen[7],[8],[14]. Le comité olympique finlandais les aident en les intégrant dans des stages de préparation[8]. Fin Bitok et Boit améliorent leur performance en passant de h 50 à 30 min sur le 10 kilomètres; Jussi Lehtinen pense que les kényans peuvent rentrer dans le top 30 mondial des meilleurs skieurs dans les 5 ans[7]. Ils finissent derniers aux 8 courses auxquelles ils participent[13]. Ils deviennent la sensation dans le pays et on vient les voir skier à Lahti[8]. De son côté Nike consacre 1 an pour concevoir la tenue des athlètes aux couleurs du Kenya[7].

A la veille des Jeux, les deux kényans ont participé à 5 courses internationales pour pouvoir remplir les conditions de participations aux Jeux Olympiques[11]. Ils n'ont pas pu se qualifier aux temps mais ils ont rempli le minimum standard de 5 courses pré-olympiques; toutefois pour ce mode de qualification les régles internationales du ski prévoient que le pays concerné ne peut présenter qu'un seul skieur aux Jeux Olympiques. En conséquence Philip Boit est sélectionné par le Kenya aux dépens d'Henry Bitok pour représenter le pays en ski de fond sur le 10 km en style classique[4].

Philip Boit devient ainsi le premier africain noir à participer à des Jeux Olympiques d'hiver en ski nordique; le premier noir africain ayant participé à des Jeux Olympiques d'hiver étant le sénégalais Lamine Gueye en ski alpin aux Jeux Olympiques de Sarajevo en ex-Yougoslavie, actuelle Bosnie-Herzégovine, en [4]. A noter que toutes catégories confondues, le premier africain noir a avoir participer à des Jeux d'HIver est l'ougandais Tofiri Kibuuka qui participa aux premiers Jeux Paralympiques d'hiver à Örnsköldsvik en Suède en [16]. Les premiers africains aux Jeux Olympiques d'hiver sont les athlètes d'Afrique du sud à Squaw Valley en [17] Philip Boit est le premier kényan à participer à une édition des Jeux Olympiques d'hiver[4]. Etant l'unique athlète de sa délégation il devient logiquement le porte-drapeau du Kenya lors de la cérémonie d'ouverture aux Jeux[1],[4].

La présence de Boit aux Jeux Olympiques suscite l'incrédulité comme l'amusement de la part de coureurs kényans. Des officiels des instances du ski voient d'un mauvais oeil ce genre d'entreprise, s'inquietant de voir se développer un tourisme olympique dans des compétitions de haut niveau avec l'arrivée de sportifs avec de faibles compétences en ski[7]

Les 10 kilomètres en style classique d'Habuka[modifier | modifier le code]

Affiche des Jeux Olympiques de Nagano, Japon.

Le , sur le site olympique de Snow Harp à Hakuba des Jeux Olympiques de Nagano, la course du 10 km en style classique est lancée. Boit part sur la ligne de départ avec deux semaines sans entrainement parce qu'il a connu des problèmes stomacaux précédemment pour lesquels il a été hospitalisé[18]. Les conditions de courses sont rendues difficiles par la météorologie qui rend la neige de la piste de ski très collante du fait de la présence persistante de la pluie[3],[4],[13]. Boit n'étant pas accoutumé à une neige humide et lente[4] il tombe plusieurs fois tout au long de la course[3]. Les observateurs notent qu'il donne plus l'impression de courir avec des skis que de glisser grâce à eux[19],[13].

« At one point, it seemed he couldn't get his skis to work, so he returned to his roots as a distance runner by jogging on skis. »

— Alan Russel, Washington Post, 11 février 1998[13]

« A un moment, il semblait qu'il n'arrivait plus à faire glisser ses skis, aussi il retourna à ses racines de coureur de fond en faisant du jogging à ski. »

— Alan Russel, Washington Post, 11 février 1998[13]

« He looked more like he was running on skis rather than sliding. »

— BBC, 11 février 1998[18]

« Il avait plus l'air de courir à skis que de glisser. »

— BBC, 11 février 1998[18]

Dans une montée il est même amené à ne plus respecter le style classique pour skier en pas de skating ce qui peut le mener à la disqualification[18]. Alors que le champion norvégien Bjørn Dæhlie, considéré comme une légende dans le ski nordique[3],[4] a déjà remporté la course, soit sa sixième médaille d'or aux Jeux Olympiques à ce moment là[20],[4],[3],[21] et que Boit est toujours en course, il n'accepte pas de se rendre à la cérémonie de remise des médailles avant que le dernier coureur ne finisse sa course et qu'il attend sur la ligne d'arrivée pour le féliciter [22],[23], retardant ainsi le protocole olympique[3],[4]. Boit se classe à la 92 ème et dernière place dans un temps de 47 min 25 s de la course[4] mais il est chaleureusement accueilli par Bjørn Dæhlie, qui a attendu son arrivée pendant de 20 min, dans une scène d'esprit sportif pour l'un et de tenacité pour l'autre qui est télévisée et qui marque en émotion ces Jeux Olympiques de [18],[24],[4],[3],[21],[25],[26]. Cette expérience est si marquante pour Boit qu'il donne le prénom de Dælhie à son fils né quelques semaines après la fin des Jeux de Nagano[4] et qu'une grande amitié nait entre les deux hommes, au point qu'après cette expérience de vie ils s'entraineront souvent ensemble en Norvège comme au Kenya[4].

L'après Nike[modifier | modifier le code]

Logo des Jeux de Salt Lake City.
Emblème des Jeux de Salt Lake City.

En Nike abandonne le sponsoring de son athlète [22][5], mais Boit n'abandonne pas le ski de fond et souhaite poursuivre sa carrière de skieur pour participer aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake city aux États-Unis d'Amérique. Au kenya il s'entraine sur ski-roue et se finance en vendant des vaches de son troupeau pour atteindre son objectif[4],[27] malgré le retour du sponsoring de Nike en , un an avant les Jeux[27],[5]. Jusqu'à présent il pratiquait à la fois la course à pied et le ski nordique, à partir de il se consacre exclusivement au ski[4]. Il participe à différente compétition internationale en Finlande, en Suède, et participe aux championnats du monde à Ramsau, en Autriche en où il s'aligne sur le 10 km en style classique et termine à la 92 ème place sur 92 consurrents[28]

Sélectionné pour les Jeux de Salt Lake City, alors que Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya avait annoncé pendant les Jeux de Nagano, dans l'effervescence du succès de Philip Boit, qu'il y'aurait pléthore d'athlètes kényans aux Jeux suivant;

« This is not a gimmick.I can assure you, you are going to hear a lot more about Kenya and skiing. At the next Games there will be more and more. That is a promise. »

— Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya interviewé en 1998 par la BBC[18]

« Ce n'est pas une parole en l'air. Je peux vous l'assurer, vous allez entendre parler beaucoup plus du Kenya et du ski. Aux prochains Jeux (de 2002 NDLR) il y en aura de plus en plus. C'est une promesse »

— Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya interviewé en 1998 par la BBC[18]

Boit est encore le porte-drapeau et le seul représentant de sa délégation à Salt Lake City[29]. Même Charles Mukora manque à l'appel puisqu'il a été éclaboussé par le scandale d'attributions des Jeux Olympiques de Salt Lake City[N 1],[30] quelques années plus tôt. Toutefois l'édition des Jeux de Salt Lake City voit la participation d'un autre ressortissant d'un pays africain en la personne du camerounais Isaac Menyoli[31]. Durant ces Jeux Boit participe au sprint en style libre qui se déroule sur 1,5 km où il finit 64 ème sur 69 concurrents[32].

La dernière décennie d'une carrière sportive[modifier | modifier le code]

Jeux Olympiques de Turin, [modifier | modifier le code]

Drapeau des jeux Olympiques de Turin, 2006
Drapeau des jeux Olympiques de Turin, 2006

Après les Jeux de il est à nouveau sans sponsors et doit encore vendre son partimoine immobilier pour financer ses Jeux[27]. Aux Jeux olympiques d'hiver de 2006 de Turin en Italie, il est toujours le seul Kényan en lice, et termine 92 ème sur 97 concurrents à l'épreuve des 15 km en style classique sur le site de Pragelato, mais gagne une place au classement général après la disqualification pour dopage du skieur autrichien Martin Tauber[33].

Entre-deux Jeux -[modifier | modifier le code]

Entre les Jeux de Turin et ceux de Vancouver il participe aux championnats du monde de Sapporo au Japon en où il finit 78ème à l'épreuve du sprint en style classique, 111ème au 15 km en style libre[32], et il ne finit pas , avec 27 autres coureurs les 30 km de la poursuite en style classique et en style libre [N 2],[34], aux championnats du monde de Liberec en Tchéquie en où il termine 51ème du 10 km style classique, 131ème du sprint, et abandonne aux 30 km de la poursuite en style classique et libre[32]. Il participe aussi à la Scandinavian Cup en Finlande et à l'US SuperTour (en) à Minneapolis dans le Minnesota aux Etas-Unis[32]. En il débute son entrainement à Methow Valley (en) dans l'Etat de Washington pour les Jeux de Vancouver [22].

Jeux Olympiques de Vancouver, [modifier | modifier le code]

En 2010, son classement FIS ne lui permet pas d'avoir assez de points pour participer aux Jeux Olympiques de Vancouver au Canada où il planifiait de participer à l'épreuve des 15 kilomètres de ski de fond[1]. Il déclare être tombé malade à cause de la différence de climat et de température entre le Kenya et le Minnesota où il s'était déplacé pour participer aux courses qualificatives aux Jeux Olympiques sans pouvoir réussir à remplir les conditions de performance exigées[1]. S'il avait réussi à se qualifier pour les jeux de Vancouver, il aurait été encore le seul athlète kényan en compétition[1].

Championnats du monde d'Oslo, [modifier | modifier le code]

Philip Boit à Holmenkollen durant les championnats du monde de 2011.
Philip Boit aux Championnats du monde d'Oslo en 2011.


En 2011 il déclare mettre un terme à sa carrière de skieur après sa participation aux championnats du monde sur le site d'Holmenkollen à Oslo en Norvège[1]. Il est accueilli par le club de ski de Lillomarka pour préparer ces championnats du monde.

Mais l'année suivante, le , il participe, sur une proposition de Bjørn Dæhlie[35]à la Vasaloppet, une des courses populaires de ski de fond la plus célèbre dans le monde avec une distance de 90 kilomètres à parcourir entre Sälen et Mora en Suède. A la question: pourquoi a-t-il accepté de participer à l'une des courses les plus dures au monde? il répond:

« Bjørn Dæhlie spurte meg foran 200 mennesker om jeg ville gå Vasaloppet, så da måtte jeg nesten takke ja. »

— Philip Boit, interviewé par le Aftenposten le [35]

« Bjørn Dæhlie m'a demandé devant 200 personnes si je voulais participer à la Vasaloppet, alors j'ai presque dû dire oui »

— Philip Boit, interviewé par le Aftenposten le [35]

Il termine la Vasaloppet dans le temps de h 9 min 45 s[36]. Quelques jours après il doit participer avec Bjørn Dæhlie à une autre course populaire en Norvège, la Birkebeinerrennet; mais en descendant une colline en ski il manque de rentrer en collision avec un vieil homme avant de se jeter dans le fossé et de se blesser assez gravement pour ne pas pouvoir s'aligner au départ[37].

Un pionnier pour l'Afrique[modifier | modifier le code]

Philip Boit a inspiré de nombreux athlètes africains après sa prestation aux jeux Olympiques de Nagano. A leur sujet il dit:

« Ils se sont tous mis à la pratique hivernale parce qu'ils ont regardé la télévision en 1998 et se sont dit que si le Kenya pouvait le faire, ils le pouvaient eux aussi. Ils me disent : "Tu es un pionnier ! Sans toi, nous n'aurions pas pu nous aventurer dans les sports d'hiver" . »

— Philip Boit, Propos rapporté par Le Comité international olympique[4]

De fait il n'a jamais été rejoint par d'autres athlètes kényans aux Jeux Olympiques d'Hiver en dépit des déclarations de Charles Mukora en 1998, ou les espoirs de Boit en 2002 où il déclarait

« "The fact is that I'm the only Kenyan here but I hope that in the next Olympics at Turin there will be more Kenyans »

— Philip Boit, interview donné au Daily Nation en 2002[29]

« Le fait est que je suis le seul kényan ici mais j'espère qu'aux prochains Jeux à Turin il y aura plus de kényans »

— Philip Boit, interview donné au Daily Nation en 2002[29]

Toutefois en aux Jeux Olympiques de PyeongChang, en Corée du sud, en tant que chef de mission pour la délégation kényane, il encadre Sabrina Simader qui est la deuxième sportive à représenter le Kenya aux Jeux Olympiques d'hiver[38],[27].

Performances et résultats sportifs[modifier | modifier le code]

En l'entraineur de Boit et Bitok pour les Jeux de Nagano, Jussi Lehtinen déclarait que les kényans pourraient rentrer dans le top 30 mondial des meilleurs skieurs nordiques dans les 5 ans[7]. Il réitérait ses propos en 1998 en prévenant que ce n'était qu'une question de temps pour que les kényans ne rivalisent avec les meilleurs sur les pistes de ski de fond[11]. Philip Boit n'a jamais fait de podium en carrière, c'était pourtant bien son intention au début de sa carrière[12], mais son meilleur résultat date des Jeux Olympiques de Turin en où il termine devant huit autres skieurs à la 92ème place[38]


Toutefois Bjørn Dæhlie a déclaré que Boit skiait mieux que la plupart des norvégiens[réf. nécessaire]. Kevin Sullivan considérait qu'à Nagano Il était devenu en moins de deux ans un skieur respectable[réf. nécessaire]

« Some people thought I was a joke, it was not nice. But I was very fit and I got better and better »

— Philip Boit, interviewé par Reuters pour The Star en février 2018[38]

« Il y avait des gens qui pensaient que j’étais une blague, ce n’était pas gentil. Mais j'avais une bonne condition physique et je me sentais de mieux en mieux. »

— Philip Boit, interviewé par Reuters pour The Star en février 2018[38]

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le neveu de Mike Boit, médaillé de bronze aux 800 m aux Jeux olympiques de Munich en 1972.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Entachés d'accusations de corruptions divers membres du CIO ont démissionné en , dont Mukora accusé d'avoir touché directement 34 650 dollars américains du comité d'organisation des jeux de Salt Lake City. Sources:« Charles Mukora Biographical information », sur olympedia.org.
  2. Il s'agit d'une course qui est organisée à la suite de l'épreuve du sprint de type Skiathlon où les skieurs parcourent 15 km en style classique, puis 15 km en style libre et dont leur heure de départ de course est définie par rapport à leur temps de retard sur le vainqueur de l'épreuve de sprint couru le plus souvent la veille.

Références[modifier | modifier le code]

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  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Comité international olympique, « Philip Boit, pionnier kényan du ski de fond et ami de Björn Daehlie ! », sur olympics.com, (consulté le )
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • (en) Judd Ron, The winter olympics: an insider's guide to the legends, the lore, and the game: Vancouver edition, The Mountaineers Books, , 252 p. (ISBN 978-1-59485-327-2, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles universitaires[modifier | modifier le code]

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Articles en langue allemande[modifier | modifier le code]
Articles en langue anglais[modifier | modifier le code]
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  • Joshua Elvince, « I would sell my cows again to take part in Winter Olympics », The Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jere Longman, « OLYMPICS; Kenyans Trying That Other Cross-Country », New york times,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Max Nisen, « How Nike Solved Its Sweatshop Problem », Business Insider,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  • Reuters, « Kenya's Philip Boit overjoyed to pass torch to Simader », The star,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Stephen Rutto, « How Nike experiment opened way for Boit in Olympics cross country skiing », The Standard, Nairobi,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • « Skiers From Kenya? Just Do It – Nike Gets Criticized For Initiating Feel-Good Story Of Winter Games », The Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Kevin Sullivan, « Unofficialy, Nike is player at winter games for exposure, swoosh rivals olympic rings », Washington Post,‎ (lire en ligne Accès payant)Document utilisé pour la rédaction de l’article
Articles en langue française[modifier | modifier le code]
  • Dino Di Meo, « Le Japon pris aux jeux. Nike au garage », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Dino Di Meo, « Ski Nordique. Anciens athlètes, ils se sont reconvertis en Finlande. Deux Kenyans fondus de neige », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Patricia Jolly, « Philip Boit, le Kenyan qui rêve d'or sur la neige », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Luc Lamprière, « Nike sur l'air du social : Accusée d'exploiter sa main-d'oeuvre, la marque riposte. », Libération,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article
Article en langue norvégienne[modifier | modifier le code]
  • Odd Inge Aas, « Skadet Boit lover ny Birken-start neste år : Årets tur endte med kontroll og behandling på sykehuset. », Aftenposten,‎ (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Odd Inge Aas, « Philip Boit går Vasaloppet og Birken : Bjørn Dæhlie spurte meg foran 200 mennesker. Jeg måtte si ja. », Aftenposten,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article

Reportages audiovisuelles[modifier | modifier le code]

  • (en) Philip Boit story., de Kevin Manuya, diffuseur inconnu, 2018 : (Visionnage possible sur Youtube), min 7 s
  • (en) Inside Sports Phillip Boit, de Waihiga Mwaura (en), Inside sports, Citizen TV (en), novembre 2012 : (visionnage possible sur Youtube, min 57 s
  • (en) « Philip Boit møter Bjørn Dæhlie på Skavlan », Philip Boit raconte comment il a donné le prénom de Dæhlie à son fils, sur NRK (consulté le )[vidéo]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]