Psychiatrie biologique

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La psychiatrie biologique, ou psychiatrie neurobiologique, ou biopsychiatrie, est une approche psychiatrique spécialisée dans la compréhension des troubles mentaux en termes de fonction biologique du système nerveux. Son approche est interdisciplinaire et se focalise sur les sciences comme la neuroscience, la psychopharmacologie, la biochimie, la génétique, l'épigénétique et la physiologie dans le but d'enquêter sur les comportements biologiques et les psychopathologies. La biopsychiatrie est une branche de la médecine spécialisée dans l'étude de la fonction biologique du système nerveux sur les troubles mentaux[1],[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'idée d'une explication biologique des troubles mentaux est présente dès les origines de la psychiatrie[4]. On peut ramener les origines à l'Antiquité, où la théorie des humeurs proposait déjà d'expliquer les troubles mentaux en termes de déséquilibres entre les quatres humeurs présentes dans l'organisme[5]. La psychiatrie biologique a connu un essort au cours du XXème siècle, notamment à l'occasion de la découverte de différents traitements agissant sur le système nerveux central[6].

Les déterminants biologiques des troubles mentaux[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

La conception biologique des troubles psychiatriques stipule que les explications de leur survenue et de leurs manifestations sont à envisager en terme d'anomalies biologiques. En particulier, les causes envisagées de leur survenue sont les causes génétiques, physiologiques et neurobiologiques. Il est à noter que ces différentes descriptions étiologiques ne sont pas incompatibles entre elles. En effet, un variant génétique (p.ex. une mutation, une délétition, etc.) peut être associé à une différence sur le plan physiologique (p. ex. le dysfonctionnement d'un récepteur), elle-même à l'origine d'une différence neurobiologique (p.ex. une différence de pasticité synaptique). En outre, elles ne sont pas non plus incompatibles avec certaines descriptions psychologiques de l'origine et des manifestations des troubles mentaux[7]. Ainsi, la conception neurobiologique du trouble de stress post-traumatique ne s'inscrit pas en opposition avec une origine psychologique du trouble, à savoir un traumatisme psychologique. Elle décrit, par ailleurs, ce trouble en termes de modifications physiologiques de l'axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalien et de remodelage synaptique[8], voire de contribution génétique et épigénétique[9].

Génétique et troubles mentaux[modifier | modifier le code]

Neurotransmission et troubles mentaux[modifier | modifier le code]

Conception biologique des troubles mentaux[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Conception biologique des troubles de l'humeur[modifier | modifier le code]

Conception biologique des troubles psychotiques[modifier | modifier le code]

Conception biologique des troubles anxieux[modifier | modifier le code]

Autres troubles envisagés sous l'angle biologique[modifier | modifier le code]

Traitements biologiques en psychiatrie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Les traitements physiques[modifier | modifier le code]

Les traitements pharmacologiques[modifier | modifier le code]

Critiques de la psychiatrie biologique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « On-Line Medical Dictionary », sur Department of Medical Oncology, University of Newcastle upon Tyne.
  2. (en) « Webster's Dictionary definition of biological psychiatry » [archive du ], sur Webster's Dictionary.
  3. (en) « Infoplease dictionary definition of biological psychiatry », sur Infoplease dictionary.
  4. Marie-Christline Hardy-Baylé, « Modèles théoriques en psychiatrie - Épistémologie », dans Julien-Daniel Guelfi, Frédéric Rouillon, Luc Mallet, Manuel de psychiatrie, Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson, (ISBN 9782294764738)
  5. Jean-Marie Jacques, « La bile noire dans l'antiquité grecque : médecine et littérature », Revue des Études Anciennes, vol. 100, no 1,‎ , p. 217–234 (DOI 10.3406/rea.1998.4727, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Noël Missa, « La psychopharmacologie et la naissance de la psychiatrie biologique: », Les Cahiers du Centre Georges Canguilhem, vol. N° 2, no 1,‎ , p. 131–145 (ISSN 1962-1086, DOI 10.3917/ccgc.002.0131, lire en ligne, consulté le )
  7. Jean Cottraux, TCC et neurosciences, Elsevier-Masson, coll. « Collection Médecine et psychothérapie », (ISBN 978-2-294-70563-2)
  8. (en) Chadi G. Abdallah, Lynnette A. Averill, Teddy J. Akiki et Mohsin Raza, « The Neurobiology and Pharmacotherapy of Posttraumatic Stress Disorder », Annual Review of Pharmacology and Toxicology, vol. 59, no 1,‎ , p. 171–189 (ISSN 0362-1642 et 1545-4304, PMID 30216745, PMCID PMC6326888, DOI 10.1146/annurev-pharmtox-010818-021701, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Nikolaos P. Daskalakis, Chuda M. Rijal, Christopher King et Laura M. Huckins, « Recent Genetics and Epigenetics Approaches to PTSD », Current Psychiatry Reports, vol. 20, no 5,‎ (ISSN 1523-3812 et 1535-1645, PMID 29623448, PMCID PMC6486832, DOI 10.1007/s11920-018-0898-7, lire en ligne, consulté le )