Ptychozoon kuhli

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Ptychozoon kuhli
Description de cette image, également commentée ci-après
Ptychozoon kuhli (Perak, Malaisie)
Classification ReptileDB
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Sous-classe Lepidosauria
Ordre Squamata
Sous-ordre Sauria
Infra-ordre Gekkota
Famille Gekkonidae
Genre Ptychozoon

Espèce

Ptychozoon kuhli
Stejneger, 1902

Synonymes

  • Lacerta homalocephala Creveldt, 1809
  • Ptychozoon homalocephalum (Creveldt, 1809)

Ptychozoon kuhli est une espèce de geckos de la famille des Gekkonidae[1] plus communément appelé gecko volant[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en Inde, en Birmanie, en Thaïlande, en Malaisie, à Singapour et en Indonésie[1].

Habitat[modifier | modifier le code]

Ce gecko vit dans les forêts tropicales humides[3].

Description[modifier | modifier le code]

Ptychozoon kuhli de dessus
Ptychozoon kuhli de dessous

C'est un gecko arboricole, nocturne et insectivore.

Il mesure une quinzaine de centimètres à l'âge adulte, souvent jusqu'à vingt centimètres[4], possède un corps aplati et une queue dentelée. Sa teinte générale, dans les bruns-verts, peut changer en fonction de l'état d'activité de l'animal ou des conditions d'hygrométrie ou de chaleur : il est généralement de couleur foncée pour emmagasiner de la chaleur, plus claire pour se rafraîchir.

De plus, il a la capacité d'adapter légèrement sa coloration selon la couleur du support, à l'instar de certains caméléons, mais de façon moins spectaculaire. Sa livrée le rend souvent impossible à détecter quand il est immobile sur un tronc d'arbre.

Détail de la zone cloacale d'un Ptychozoon kuhli mâle.

Ce gecko est souvent appelé gecko volant car il a la particularité de s'élancer dans le vide pour planer vers un autre arbre ou le sol, en particulier en cas de danger. Ces sauts sont possibles grâce à de petites membranes de peau (appelées patagium) entre les pattes antérieures et postérieures, à ses pattes palmées et à sa queue aplatie et bordée de peau. À la différence du dragon volant, le gecko volant plane surtout grâce à ses pieds palmés[5].

Dimorphisme sexuel[modifier | modifier le code]

Les mâles présentent deux renflements à la base de la queue, logement des hémipénis, ainsi que des pores sub-cloacaux très marqués.

Éthologie[modifier | modifier le code]

Il semble que les mâles ne soient pas très territoriaux.

Cet animal communique avec ses semblables en émettant des vocalises mêlées de gazouillis et de grognements.

Reproduction[modifier | modifier le code]

Les petits sont sexuellement matures vers un an.

Le gecko volant de Kuhl est ovipare. La femelle pond en général 2 œufs sphériques à la coquille dure, maximum de 4 à 6 semaines après un accouplement fécond. Cette espèce étant capable d'amphigonia retardata, d'autres pontes peuvent suivre un seul accouplement, parfois 6 pontes voire plus.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Cette espèce est nommée en l'honneur d'Heinrich Kuhl[6].

Philatélie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été représentée sur un timbre du Cambodge en 1993 (sous le nom Ptychozoon homalocephalum) et sur un timbre de Mongolie en 1991.

En captivité[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en terrariophilie. Malgré sa petite taille, il convient d'élever P. kuhli dans un grand terrarium (minimum 45x45x60 pour un individu)[7], car l'espèce est très active et rapide. Au niveau du substrat, partir sur un fond de bille d'argile, recouvert d'un géotextile et enfin de tourbe de coco humide(comme nous le conseillons souvent)et un très bon choix. Cela permettra de faire un terrarium planté naturel mais également de maintenir une hygrométrie qui nous le rappelons doit être comprit entre 70% et 90%.

L'espèce se déplace très facilement sur les surfaces planes même verticales, et également sur les grillages des plafonds, à l'envers. Le terrarium devra être particulièrement fourni en plantes et en branches pour augmenter l'espace vital de l'animal. Couvrir 3 des côtés permettra de donner une délimitation au gecko mais également qu'il se sente plus en sécurité[7].

Ce gecko apprécie particulièrement les proies volantes, mais chasse adroitement tout animal de taille suffisamment petite pour être maîtrisé. Il aura aussi besoin d'apport en vitamine D3 (une fois toutes les deux semaines) et de calcium (une à deux fois par semaine)[7].

Reproduction en captivité[modifier | modifier le code]

La reproduction se fait vers l'âge de 13 à 15 mois à condition de bénéficier d'une bonne alimentation sous peine de carences, notamment en calcium.

Les œufs doivent être incubés à une température de 25-30 °C, avec une humidité de 80 %. Il est cependant préférable de ne pas essayer de retirer les œufs de leurs supports afin de ne pas les casser. Une boîte à grillon disposée au-dessus des œufs fera l'affaire[7].

Statut Juridique[modifier | modifier le code]

L'espèce n'est pas protégée actuellement[7].

Publications originales[modifier | modifier le code]

  • Creveldt, 1809 : Beschreibung einer neuen Eidechse aus der Gattung der Geckonen. Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin, Magazin für die Neuesten Entdeckungen in der Gesammten Naturkunde, Berlin, vol. 3, p. 266-274 (texte intégral).
  • Stejneger, 1902 : Ptychozoon kuhli, a new name for P. homalocephalum. Proceedings of the Biological Society Washington, vol. 15, p. 37 (texte intégral).

Galerie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Grossmann, 2009 : Faltengeckos Ptychozoon kuhli & Ptychozoon lionotum. Natur und Tier Verlag, Münster, p. 1-64.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Référence Reptarium Reptile Database : Ptychozoon kuhli
  2. Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Gecko volant page 384
  3. Chris Mattison (trad. Yvan Ineich et Annemarie Ohler), Serpents, autres reptiles et amphibiens, Larousse, , 352 p. (ISBN 978-2-03-589883-8), Gecko volant de Kuhl page 162
  4. Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Gecko volant de Kuhl
  5. Collectif (trad. Martine Lamy), Le règne animal, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Gecko volant page 411
  6. Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296
  7. a b c d et e « Fiche de maintenance du PTYCHOZOON Kuhli, Gecko Volant de Kuhl », sur reptimagine-cie.fr (consulté le )