Rivas-Vaciamadrid

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rivas-Vaciamadrid
Blason de Rivas-Vaciamadrid
Héraldique
Drapeau de Rivas-Vaciamadrid
Drapeau
Rivas-Vaciamadrid
De gauche à droite : le centre commercial H2O, l'hôtel de ville, La Spirale, le quartier Rivas Centro, l'ancien hôtel de ville, la paroisse de Santa Mónica, le parc Bellavista et l'église du centre-bourg historique.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Statut Municipio
Communauté autonome Communauté de Madrid
Mancommunauté Mancomunidad del Este
District judic. Arganda del Rey
Budget 130,7 millions (2023)
Maire
Mandat
Aída Castillejo (IU)
2023-2027
Code postal 28521, 28522, 28523 et 28524
Démographie
Gentilé Ripense
Population 100 275 hab. ()
Densité 1 497 hab./km2
Géographie
Coordonnées 40° 20′ 22″ nord, 3° 31′ 05″ ouest
Altitude 350-699 m
Superficie 6 700 ha = 67 km2
Distance de Madrid 17 km
Rivière(s) Le Jarama
Le Manzanares
Divers
Fondation 1845
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Voir sur la carte topographique d'Espagne
Rivas-Vaciamadrid
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Voir sur la carte administrative d'Espagne
Rivas-Vaciamadrid
Géolocalisation sur la carte : communauté de Madrid
Voir sur la carte administrative de la communauté de Madrid
Rivas-Vaciamadrid
Liens
Site web rivasciudad.es

Rivas-Vaciamadrid est une ville espagnole, située dans la communauté de Madrid. Elle appartient à l'aire métropolitaine de Madrid.

Bordée par le Jarama et le Manzanares, la ville se situe entre Madrid et Arganda del Rey. Son territoire se situe à 70 % dans un parc naturel régional. Elle est desservie par la ligne 9 du métro de Madrid depuis .

Elle naît au milieu du XIXe siècle de la fusion de deux villages. Au cours de la guerre d'Espagne, elle est totalement dévastée. La bataille du Jarama se déroule à proximité. Elle ne sera reconstruite qu'à la fin des années 1950 par l'État. À partir de 1982, elle connaît une explosion démographique, sa population passant de 700 habitants à près de 100 000 en quarante ans.

Politiquement, Rivas-Vaciamadrid appartient à la banlieue rouge de Madrid, constituant le principal fief d'Izquierda Unida (IU) dans la région.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid est située à 590 mètres d'altitude et voisine des communes de Madrid et Arganda del Rey.

La plus grande ville à proximité de Rivas-Vaciamadrid est celle de Madrid, située au nord de la commune à 17 km. Le Jarama et le Manzanares sont les principaux cours d'eau qui bordent le territoire communal.

Le territoire de la ville se situe à 70 % au sein du parc naturel régional des alentours du cours inférieur du Jarama et du Manzanares, plus connu sous le nom de « parc naturel régional du sud-est »[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid est desservie par la ligne 9 du métro de Madrid, avec trois stations[2] :

Entre les deux premières, une quatrième station, Rivas – José Saramago, est envisagée à partir de 2004 par le plan local d'urbanisme (PGOU) de la commune[3]. En 2023, le département des Transports de la communauté de Madrid indique que rien ne justifie de la construire[4].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Rivas-Vaciamadrid est issu des noms des deux communes l'ayant formée[5] :

  • Rivas del Jarama, d'après le capitaine Guillermo Rivas, colonisateur chrétien du secteur au XIe siècle et de la rivière Jarama ;
  • Vaciamadrid, qui serait issu de l'arabe Manzil Mayrit ou Haçalmadrit, qui signifie « arrêt de Madrid ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid est issue de la fusion, en , des villages de Rivas del Jarama et Vaciamadrid[5].

Entre et , l'un des fronts de la Guerre civile se stabilise au niveau de la ville, à proximité de laquelle se déroule la bataille du Jarama. Dévastée par les combats, la commune sera reconstruite — avec l'aménagement d'un centre-bourg — par l'État espagnol de 1954 à 1959[5],[6].

À partir de , Rivas-Vaciamadrid connaît une explosion démographique : elle passe de 641 habitants cette année-là à 15 851 en , puis 35 660 en , 75 444 en , et enfin 96 690 en , soit une augmentation de 15 000 % en quarante ans[7]. Cette très importante augmentation de population s'explique par l'arrivée massive de familles, attirées par la réalisation de très nombreux lotissements de maisons individuelles avec jardin et d'opérations d'habitats collectifs dotées d'espaces verts, combinée au faible coût du logement, à la proximité avec Madrid et au développement d'activités économiques au-delà du secteur agricole[8],[9],[10],[11].

La prolongation de la ligne 9 du métro de Madrid, qui permet de connecter Rivas-Vaciamadrid au réseau métropolitain de la capitale espagnole, est inaugurée le [12]. La station Rivas Futura ouvre neuf ans plus tard[13].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Rivas-Vaciamadrid, sur la place de la Constitution.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid appartient à la mancomunidad del Este et à la communauté de Madrid.

Elle relève de la circonscription de Madrid pour les élections aux Cortes Generales et à l'Assemblée de Madrid.

Elle dépend du district judiciaire d'Arganda del Rey.

Tendances politiques[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid fait partie de la banlieue rouge de Madrid, qui concentre 25 % de la population de la communauté autonome et vote traditionnellement pour les partis de gauche[14]. Lors des élections municipales de 2023, le Parti populaire (PP) arrive en tête, marquant la première victoire d'un parti de droite depuis 1979, mais la gauche reste majoritaire au conseil municipal[15].

La ville constitue le principal fief d'Izquierda Unida (IU) dans la région[16].

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales du , la ville de Rivas-Vaciamadrid comptait 96 690 habitants. Son conseil municipal (Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 25 élus.

Composition du conseil municipal par mandature depuis 1979[17]
Parti 1979 1983 1987 1991 1995 1999 2003 2007 2011 2015 2019 2023
Indépendants 5 5 4 1
CdR 1 1
Cs 4 5
PCE 1
IU 4 7 6 8 9 12 13 7 7 9
Verdes 1
PP 2 6 7 6 6 7 4 2 9
PSOE 1 2 5 6 5 6 6 6 4 4 7 5
Podemos 2
Rivas Puede 6
Vox 2 2
Total 7 7 13 17 17 21 21 25 25 25 25 25

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Maires de Rivas-Vaciamadrid par mandature depuis 1979[18]
Mandature Maire Parti
1979-1983 Antonio Martínez Vera Indépendant
1983-1987 Antonio Martínez Vera Indépendant
1987-1991 Francisco de Pablo PSOE
1991-1995 Eduardo Díaz Montes
Candela Cajas Martín (05/1992)
Antonio Serrano Pérez (08/1992)
IU
1995-1999 Fausto Fernández Díaz (es) IU
1999-2003 Fausto Fernández Díaz (es) IU
2003-2007 José Masa (es) IU
2007-2011 José Masa (es) IU
2011-2015 José Masa (es)
Pedro del Cura (es) (2014)
IU
2015-2019 Pedro del Cura (es) IU
2019-2023 Pedro del Cura (es)
Aída Castillejo (2022)
IU
2023-2027 Aída Castillejo IU

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[19]
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1981
4453187857778899031 2071 007652
1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 -
5 97214 86322 62132 22853 45972 89682 71592 925-

Économie[modifier | modifier le code]

Environnement[modifier | modifier le code]

Rivas-Vaciamadrid accueille, l'hiver, de 3 000 à 4 000 cigognes, soit l’une des trois principales populations hivernant dans la région. La commune se trouve sur un axe de migration parcouru en saison par 30 000 à 45 000 cigognes. La commune héberge également une centaine de couples nicheurs[20].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'ancien hôtel de ville : situé dans le centre-bourg historique, il accueille encore les réunions du conseil municipal et les bureaux de deux délégations exécutives[21],[22].
  • Le centre commercial H2O : ouvert en 2007[23], il est le plus important centre commercial du sud-est de Madrid[24].
  • Le château de Ribas de Jarama : quelques restes témoignent de la présence d'une forteresse, probablement construite au VIIIe siècle[25].
  • La Spirale (La Espiral) : installée à l'ouest de Rivas-Vaciamadrid au croisement de l'avenida de Covibar, de l'avenida de los Almendros et de la calle del Electrodo, elle a été installée en et symbolise un prisme en lapis specularis, en référence à la composition du sous-sol de la ville[26].
  • Tranchées de la Guerre civile : restes de trois kilomètres de fortifications enterrées du camp républicain et des Brigades internationales[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Marcial Lalanda (1903-1990), matador né à Rivas-Vaciamadrid ;
  • Sira Rego (1973-), femme politique, adjointe au maire de Rivas-Vaciamadrid entre 2015 et 2019 ;
  • Tania Sánchez (1979-), femme politique, conseillère municipale de Rivas-Vaciamadrid entre 2007 et 2011.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Municipalité de Rivas-Vaciamadrid, « Parque Regional del Sureste », sur rivasciudad.es (consulté le ).
  2. (es) Métro de Madrid, « Paco de Lucía Arganda del Rey Línea 9 », sur metromadrid.es (consulté le ).
  3. (es) Celia González, « Rivas ‘resucita’ el proyecto de la cuarta estación de Metro y el cubrimiento de las vías y pide un «compromiso» a la Comunidad », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « Transportes dice que «no hay nada nuevo» sobre la cuarta estación de Metro de Rivas y el cubrimiento de las vías », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c (es) Agustín Sánchez Millán, « Historia de Rivas », sur educa2.madrid.org (consulté le ).
  6. (es) « HISTORIA DE RIVAS », sur rivasciudad.es (consulté le ).
  7. (es) « Rivas Vaciamadrid alcanza los 100.000 habitantes », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) O. FRAILE, « Valdemoro y Rivas, las ciudades que más han crecido de toda España », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Rivas, una ciudad ya de 85.000 habitantes », sur rivasciudad.es, (consulté le ).
  10. (es) David Marrero, « De Sant Cugat a Paracuellos, las explosiones demográficas y los precios de la vivienda en el entorno de Barcelona y Madrid », Idealista,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Vicente Nieves, « La fiebre de la vivienda en Rivas Vaciamadrid o por qué todo el mundo quiere vivir en este municipio », El Economista,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Fernando Neira et Ángel Zafra, « Arganda y Rivas toman la calle para recibir al primer metro interurbano », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Próxima estación, Rivas Futura », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Alejandro Cascón, « ¿Qué es el 'cinturón rojo' de Madrid? », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Alejandro Moreno, « En Rivas, el PP obtiene su primera victoria electoral, pero IU podría volver a gobernar con el respaldo del PSOE », Madrid Actual,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) EFE, « IU consigue mantener su feudo en Rivas, aunque empata en ediles con el PSOE », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Ministère de l'Intérieur, « Mapa Electoral », sur infoelectoral.interior.gob.es (consulté le ).
  18. (es) Ministère de la Politique territoriale, « Alcaldes y Concejales », sur mpt.gob.es (consulté le ).
  19. (es) « Demografia de Rivas-Vaciamadrid », sur foro-ciudad.com (consulté le ).
  20. (es) Celia González, « Por qué Rivas es el lugar favorito de las cigüeñas en la Comunidad de Madrid », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Municipalité de Rivas-Vaciamadrid, « Casa Consistorial », sur sede-electronica.rivasciudad.es (consulté le ).
  22. (es) Municipalité de Rivas-Vaciamadrid, « Pleno Municipal », sur rivasciudad.es (consulté le ).
  23. (es) Celia González, « Pedro Estellés, gerente de H2O: «Somos la ‘plaza del pueblo’ de Rivas» », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) Kike Ayala, « El Centro Comercial H2O marca records en 2017 gracias al “Fun shopping” », Rivas Actual,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Enrique Villalba, « La agonía del castillo olvidado de Ribas de Jarama », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) Enrique Villalba, « ‘La espiral’: un icono de Rivas Vaciamadrid (te guste o no) », Diario de Rivas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) EFE, « Ruta por las trincheras de la Guerra Civil en Rivas », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]