Samuel Gagnebin

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Samuel Gagnebin
Fonctions
Professeur ordinaire
Biographie
Naissance
Décès
(à 101 ans)
Neuchâtel (Suisse)
Nationalité
Activité
Conjoint
Marianne Gagnebin
Enfant
Ruth Schmidt-Gagnebin
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Archives conservées par

Samuel Gagnebin, né le à Môtier (Vully) et mort le à Neuchâtel, est un philosophe et physicien suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils et fils de pasteur, Samuel Gagnebin étudie la théologie à l'Université de Lausanne et présente, en 1912, une thèse intitulée : "Philosophie de l'intuition". Également à l'Université de Lausanne, il étudie la physique et rédige, en 1924, une seconde thèse intitulée : "La variation thermique des constantes diélectriques du quartz cristallisé".

Samuel Gagnebin s’établit à Neuchâtel en 1915 pour enseigner la physique et les mathématiques au gymnase cantonal. En 1947, il quitte le gymnase pour l'Université de Neuchâtel où il est nommé professeur de méthodologie des sciences. Il occupe ce poste jusqu'à sa retraite, en 1954. Durant sa carrière, Samuel Gagnebin collabore notamment avec le professeur de l'École polytechnique fédérale de Zurich, Ferdinand Gonseth, avec lequel il publie un manuel de géométrie plane à l'usage des gymnasiens suisses romands[1].

En 1971, à l'âge de 90 ans, Samuel Gagnebin publie son ouvrage majeur : "À la recherche d'un ordre naturel", aux éditions de La Baconnière. Cet ouvrage, en deux parties, s’interroge sur la signification de la science et présente six esquisses de philosophies. Cette publication est la synthèse[2] de la pensée foisonnante de Samuel Gagnebin. L'année suivante, l'Institut neuchâtelois[3] lui décerne son prix pour cet immense travail. Jusqu'à la fin de sa vie, Gagnebin ne cesse de corriger d'augmenter son grand œuvre. Dans un souci de transmission, il prend soin de relier la version publiée avec ses ajouts manuscrits intercalés. Le résultat, en trois volumes, est aujourd'hui archivé dans le fonds Samuel Gagnebin que conserve la Bibliothèque publique et universitaire Neuchâtel[4].

Samuel Gagnebin est aussi député au Grand Conseil neuchâtelois entre 1941 et 1945[5]. Il est également membre de l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts[6],[7].

Publications (non exhaustif)[modifier | modifier le code]

  • Samuel Gagnebin et Ferdinand Gonseth, Déterminisme et libre arbitre, Neuchâtel, Éditions du Griffon, 1947.
  • Samuel Gagnebin, À la mémoire d'Élie Gagnebin, Paris, Presses univ. de France ; Neuchâtel, Éditions du Griffon, 1950.
  • Samuel Gagnebin, "À la recherche de l'objectivité en philosophie. Une aventure métaphysique", Revue de Théologie et de Philosophie, 4 (2),108 (1954).
  • Samuel Gagnebin et Henri Reverdin, Les exigences de la vie de l'esprit : principes et développement d'une pensée, Neuchâtel, La Baconnière, 1966
  • Samuel Gagnebin, À la recherche d'un ordre naturel, Éditions de La Baconnière, 1971.
  • Jean Rossel et Samuel Gagnebin, L'homme et son univers actuel, Neuchâtel, Université de Neuchâtel, 1973.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. J.-M. P., « Les 99 ans du professeur Samuel Gagnebin », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  2. Pierre-Louis Borel, « À la recherche d'un ordre naturel », L'Express,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  3. Pierre-Louis Borel, « M. Samuel Gagnebin reçoit le prix de l'Institut neuchâtelois », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « À la recherche d'un ordre naturel ». Fonds : Samuel Gagnebin. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
  5. ATS, « Décès du professeur et philosophe Samuel Gagnebin, doyen du canton », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. Site internet de l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts
  7. « Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts (IJSLA) », sur Diju.ch, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]