Turraeanthus africana

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Turraeanthus africana est une espèce de plantes du genre Turraeanthus et de la famille des Meliaceae, connue pour son bois sous le nom commercial d'Avodiré (français). L’avodiré est aussi connu sous les appellations vernaculaires d’Apapaya (Ghana), Apaya (Nigéria) Asama (Cameroun), Blima-pu (Libéria) et Lusamba (Belgique et RDC).

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom du genre est probablement dérivé du nom d’un botaniste italien Antonio Turra (1730-1796) et arithos, un mot grec qui signifie fleur[1].

Description et caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le Turraeanthus africana pousse en forêt tropicale et peut atteindre la taille de 35m. Le diamètre de son tronc peut mesurer jusqu’à 1m. Il est généralement blanc crème[2] ou jaune pâle mais s'assombrit à la lumière, se parant d’une couleur jaune doré[3]. Il a un fil entremêlé produisant divers motifs : rayé, frisé, ou moiré[3].

À l’état transformé, le bois de cet arbre a une densité de 480 à 660 kg/m3[4]. L’indice de dureté dit « Indice de Chalais-Meudon » est de 2,7[2]. Le retrait volumique de l’Avodiré est de 0,36% par %, le retrait tangentiel est de 6,6% et le retrait radial est de 3,8%. Cette essence de bois n’a pas une grande durabilité naturelle. Elle possède une faible résistance aux champignons lignivores et est sensible aux insectes et termites.[2].

Distribution[modifier | modifier le code]

Son aire de culture se trouve sur le continent africain : Angola, Bénin, Cameroun, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Guinée équatoriale, Ghana, Nigeria, Sierra Leone, et Ouganda.

Carte de distribution du Turraeanthus africana (Avodiré)

Utilisations[modifier | modifier le code]

Le bois[modifier | modifier le code]

L’avodiré est un bois précieux utilisé dans une multitude de domaines industriels ou artisanaux. Il sert dans la fabrication de meubles d’ébénisterie sous la forme de bois massif ou de feuille de placage tranché[4]. Il est utilisé dans la menuiserie haute-gamme sous forme de moulures et lambris[5]. On le retrouve aussi dans la construction navale, la charronnerie et l’industrie papetière[4].

Emplois médicinaux traditionnels[modifier | modifier le code]

Des extraits d’écorce sont employés en médecine traditionnelle pour soigner la toux, la fièvre, l’épilepsie[4].

Menaces[modifier | modifier le code]

Le Turraeanthus africana est inscrit depuis 1998 sur la liste rouge de l'UICN comme espèce vulnérable (VU)[6]. En effet il est menacé par la détérioration de son habitat naturel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Quattrocchi 1999, p. 2747
  2. a b et c Jean Gérard 2016, p. 119
  3. a et b (en) Terry Porter, Wood : Identification and Use, Guild of Master Craftsman Publications Ltd, , 256 p. (ISBN 978-1-86108-377-7), p. 224.
  4. a b c et d Louppe et Oteng-Amoako 2008, p. 646
  5. Jean Gérard 2016, p. 121
  6. « Turraeanthus africana », sur iucnredlist.org (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Gérard, Atlas des bois tropicaux : Caractéristiques technologiques et utilisations, Quae, , 1000 p. (ISBN 978-2-7592-2551-4, lire en ligne)
  • Dominique Louppe et A. A. Oteng-Amoako, Ressources végétales de l'Afrique tropicale : bois d'œuvre 1, vol. Volume 7 de Ressources végétales de l'Afrique tropicale, Wageningen, PROTA, , 785 p. (ISBN 978-90-5782-211-7, lire en ligne)
  • (en) Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Plant Names : Common Names, Scientific Names, Eponyms. Synonyms, and Etymology, CRC Press, , 640 p. (ISBN 978-0-8493-2678-3, lire en ligne)
  • (en) Martin Chudnoff, Tropical Timbers of the World, Forest Products Laboratory Madison, United States Department of Agriculture, , 831 p. (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]

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