Utilisateur:Francis Raphaël Jacq

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Francis Raphaël Jacq (FRJ), né en 1951 à Bezons (France), perd la mémoire à 21 ans suite à une crise familiale. Puis il vit 5 ans sans mémoire jusqu'à 26 ans. Différentes techniques vont l'aider à retrouver et développer l'usage de la mémoire. Ces techniques vont se prolonger par trois trajectoires ponctuées de réalisations.

Sa mémoire à court terme s'effaçant au terme de quelques minutes, FRJ recourt à une écriture systématique de ce qui doit être mémorisé. Pour préparer ses rencontres régulières avec un psychanalyste, il consigne par écrit ce qui lui reste de ses souvenirs. Il s'aperçoit alors de l'existence de plusieurs locuteurs dialoguant et raisonnant dans l'espace de sa mémoire écrite, locuteurs qui font de lui un ventriloque lorsqu'il s'exprime en séance d'analyse. Il commence alors à bâtir une théorie de l'énonciation, du signe, et du syllogisme.

Dans le cadre de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, accueilli par [[Gérard Genette], en 1979, il analyse l'œuvre de Mikhaïl Bakhtine comme une "poétique intermédiaire" car prônant le dialogisme dans un mode d'énonciation qui est monologique (où les voix des personnages sont régies par une seule voix, celle de l'Auteur). FRJ se fixe comme objectif de bâtir une théorie du dialogisme qui repose sur la mise en oeuvre d'un dialogue entre modes énonciatifs hétérogènes. Cette théorie aboutit en 2009 à la proposition du site www.cvscore.comoù une personne peut se construire un "Je" en intégrant les énoncés qui la décrivent dans les différents modes d'énonciation des entreprises, des centre de formation, des centres de Bilan de Compétences.

La confrontation aux concepts de Jacques Derrida de logocentrisme et de differance, l'amène à entreprendre des études de philosophie. Gagnant sa vie en formant des opératrices des industries électronique et informatique, il découvre qu'il peut utiliser la démarche philosophique pour dépasser la topique qui structure l'opposition faite par ces opératrices, entre un langage dit "concret" et un langage dit "abstrait". Soutenu par Pierre Macherey, Jacques Rancière, Dominique Lecourt et Jean-Toussaint Desanti, il expose dans sa thèse de doctorat (1984) la démarche de philosophie qui, in fine, a permit à ces opératrices de simultanément de maîtriser la symbolisation scientifique et de participer à une organisation dite en équipes semi autonome.

Neuf ans après, en 1993, dans la cadre du Collège International de Philosophie , il montrera, en dialoguant avec les anciens membres du Projet TGV, comment l'encadrement de la SNCF a conduit une démarche philosophique de refondation de la Très Grande Vitesse dans un contexte culturel et politique qui refusait à la SNCF de s'énoncer, au sens de l'énonciation, comme inventeur et exploitant de la Très Grande Vitesse. Les actes de ce séminaire contribue à structurer l' Histoire de la grande vitesse ferroviaire en France .

Francis Raphël Jacq a co-écrit avec Jean Louis Muller deux ouvrages :

  • "De l'expression des salariés .. à la stratégie de l'entreprise"
  • "L'homme retrouvé, mythes et imaginaire dans l'entreprise"