Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Chronologie de la résistance de 1837 et de l'insurrection de 1838

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Chronologie de la résistance de 1837 et des insurrections de 1838 au Bas-Canada.

1834[modifier | modifier le code]

1835[modifier | modifier le code]

  • Le samedi 21 février, ouverture de la première session de la 15e législature du Parlement du Bas-Canada[12] [13].
  • Le mercredi 18 mars, le gouverneur Aylmer proroge la première session de la 15e législature[14].
  • Le vendredi 3 avril, le Secrétaire d'État aux colonies George Hamilton-Gordon, 4e comte d'Aberdeen écrit au gouverneur Aylmer pour l'informer que lord Amherst lui succédera. (Le cabinet de Robert Peel tombe peu après et William Lamb, 2e vicomte de Melbourne, qui redevient premier ministre, annule la commission d'Amherst.)[15].
  • Le mercredi 1er juillet, Archibald Acheson, 2e comte de Gosford, est nommé gouverneur général de l'ANB et commissaire d'enquête sur les plaintes relatives à l'administration du gouvernement du Bas-Canada[16]. Deux autres commissaires, sir Charles Grey et sir George Gipps, sont également nommés pour assister Gosford dans son rôle de commissaire. Frédérick Elliott est nommé secrétaire de la commission d'enquête[17] [18].
  • Le vendredi 17 juillet, le Secrétaire d'État aux colonies, Charles Grant, 1er baron Glenelg, communique les instructions de son gouvernement aux commissaires et, dans une autre missive, au gouverneur Gosford. Grâce entre autre à l'ingérence du roi Guillaume IV, il est déjà décidé par le gouvernement britannique que la commission ne cédera pas aux demandes de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada sur les questions de l'électivité du Conseil législatif, de la responsabilité de l'Exécutif et sur la gestion des terres de la couronne[19].
  • Le dimanche 23 août, les commissaires arrivent à Québec[20].
  • Le mardi 27 octobre, le gouverneur Gosford ouvre la 2e session de la 15e législature du Bas-Canada[21].
  • Le mardi 22 décembre, F.C.T. Arnoldi, Francis Hunter, Robert Weir Jr., Aaron P. Hart et Robert McKay soumettent un mémoire au gouverneur Gosford dans lequel ils lui demandent d'approuver la formation d'un corps de 800 carabiniers volontaires sous le nom de British Rifle Corps[22] qu'ils ont résolut avec d'autres de mettre sur pied lors d'une assemblée tenue à Montréal le 16 décembre[23].
  • Le lundi 28 décembre, le gouverneur Gosford répond aux mémorialistes, par l'entremise de son secrétaire S. Walcott, qu'il ne croit pas que la connexion entre la Grande Bretagne et le Bas-Canada et les droits et privilèges des loyaux sujets britanniques de Sa Majesté sont en danger et que la formation d'un corps de soldats volontaires en période de paix, à l'initiative de simples particuliers, aurait l'effet contraire de celui recherché par les résolutionnaires[24].

1836[modifier | modifier le code]

  • Le jeudi 7 janvier, le British Rifle Corps tient une assemblée au cours de laquelle il est résolut de recruter 10 000 hommes et non plus seulement 800[25].
  • Le jeudi 14 janvier, le lieutenant-gouverneur John Colborne ouvre la première session de la 12e législature du Haut-Canada et prononce un discours du trône dans lequel il affirme, entre autre, que les visées réformistes du Bas-Canada ont apparemment pour effet d'éloigner les émigrants et les capitaux du Haut-Canada et que peu importe les recommandations de la commission Gosford, la constitution des Canadas demeurerait inchangée[26].
  • Le vendredi 15 janvier, le gouverneur Gosford émet une proclamation ordonnant la dissolution du British Rifle Corps dont les procédés sont jugés « inconstitutionnels et illégaux »[27] [28].
  • Le samedi 23 janvier, Francis Bond Head succède à John Colborne au poste de lieutenant-gouverneur du Haut-Canada.
  • Le lundi 8 février, La Minerve et Le Canadien commentent la teneur des instructions du 17 juillet 1835[29].
  • Le samedi 13 février, le président de la Chambre d'assemblée Louis-Joseph Papineau transmet à la Chambre des extraits d'instructions secrètes remises au gouverneur Gosford, et aux autres commissaires-enquêteurs le 17 juillet 1835, avant leur départ d'Angleterre[30]. Ces extraits lui ont été communiqués par le président de la Chambre d'assemblée du Haut-Canada, Marshall Spring Bidwell[31] [32]. Le député Elzéar Bédard tente d'empêcher le dépôt des extraits dans la Chambre en demandant l'ajournement des débats, mais sans succès : sa motion est battue à 48 contre 24[33].
  • Le lundi 15 février, ...
    • Le gouverneur Gosford transmet une copie complète des instructions qu'il a reçu à titre de gouverneur et de commissaire-enquêteur.
    • la Chambre d'assemblée du Bas-Canada adopte une série de résolutions en rapport avec le discours du trône de Colborne. La sixième résolution autorise le président de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada à communiquer les résolutions aux présidents des autres Chambres d'assemblées des provinces de l'Amérique du Nord britannique et à communiquer le désir de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada « de coopérer cordialement avec les dites assemblées dans toutes les mesures constitutionnelles propres à avancer les intérêts mutuels de ces colonies. »[34]
  • Le lundi 22 février, Elzéar Bédard est nommé juge de la Cour du banc du roi pour le district de Québec à la place de James Kerr, destitué par Gosford sur demande de la Chambre d'assemblée[35].
  • Le jeudi 25 février, la Chambre d'assemblée adopte le rapport du comité spécial nommé pour faire enquête sur les officiers du conseil exécutif et de l'administration déposé le 13 février. Elle adopte des résolutions qui dénoncent les cumuls et incompatibilités de plusieurs fonctions.
  • Le dimanche 6 mars, une adresse préparée par Charles Drolet et Charles Hunter et signée par 700 citoyens électeurs de la ville de Québec est présentée au président de la Chambre d'assemblée. Les citoyens désavouent la conduite de leurs députés et donnent leur appui à Papineau et la majorité des représentants du peuple[36]. Le député de la Haute-ville de Québec, René-Édouard Caron, démissionne car il sent qu'il n'a plus la confiance de ses électeurs[37].
  • Le mardi 15 mars, Louis-Joseph Papineau, président de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada adresse une lettre aux présidents des Chambres d'assemblée des autres provinces de l'Amérique du Nord britannique[38].
  • Le lundi 21 mars, le gouverneur Gosford proroge la deuxième session de la 15e législature du Bas-Canada[39].
  • Le mardi 22 mars, le Doric Club, organisé par John Shay suite à la dissolution du British Rifle Corps, publie une première déclaration publique dans le Morning Courrier. Elle est signé du nom de Thomas Walter Jones[40].
  • Le xx avril, une assemblée de citoyens tenue à Saint-Ours censure le député du comté Richelieu, Clément-Charles Sabrevois de Bleury[41].
  • Le lundi 11 avril, une assemblée de citoyens des Deux-Montagnes dénonce l'administration de Gosford et appelle au boycott des produits d'importation britannique [42].
  • Le mardi 28 juin, des citoyens de St-Denis dévoilent une pyramide de granite de huit pieds à la mémoire de Louis Marcoux. Le monument porte l'inscription : « Passant, rends hommage à la mémoire du patriote Louis Marcoux, tué à Sorel le 10 novembre 1834, en défendant la cause sacrée du pays, âge de 36 ans. Ses dernières paroles furent: Vive la Patrie! » [43]
  • Le dimanche 3 juillet, une assemblée de citoyens du comté d'Yamaska et blâme le député de Léonard Godefroy de Tonnancour[44].
  • Le lundi 4 juillet, une assemblée de citoyens du comté de le Lacadie blâme un de ses députés pour son opposition à la majorité qui suit Papineau[45].
  • Le jeudi 22 septembre, le gouverneur Gosford ouvre la troisième session de la 15e législature du Bas-Canada.
  • Le mardi 27 septembre, le gouverneur Gosford transmet à la Chambre sa correspondance avec le Bureau colonial[46].
  • Le vendredi 30 septembre, la Chambre d'assemblée adopte une adresse au gouverneur Gosford qui contient onze résolutions en réponse au gouverneur et au Bureau colonial. Par la onzième résolution, le Chambre déclare la grève parlementaire, affirmant qu'il est de son devoir d'ajourner ses délibérations jusqu'à ce que le gouvernement de Sa Majesté ait rendu justice au peuple en répondant à ses justes demandes[47] [48].
  • Le mardi 4 octobre, le gouverneur Gosford proroge la troisième session de la 15e législature du Bas-Canada[49].

1837[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

  • Le jeudi 2, les rapports de la commission Gosford sont déposés à la Chambre des Communes britannique[50].
  • Le lundi 6, le Secrétaire d'État à l'Intérieur, John Russell, dépose ses Dix résolutions à la Chambre des Communes. La huitième résolution autorise le gouverneur à passer outre la Chambre d'assemblée pour payer les arrérages des comptes de dépenses de l'administration de la justice et du gouvernement civil[51].

Avril[modifier | modifier le code]

  • Le lundi 3, les membres de la London Working Men Association se réunissent au Crown & Anchor Tavern sur la rue Strand, à Londres, pour dénoncer les Dix résolutions et donner leur appui aux Canadiens[52].
  • Le lundi 10, Léon Gosselin fonde le journal pro-gouvernement Le Populaire. Son rédacteur est LeBlanc de Marconnay[53].
  • Le vendredi 21, dans le Vindicator, O'Callahan dénonce les résolutions de Russell débattues dans la Chambre des Communes et appelle à la destruction du revenu de la province dont on veut disposer sans le consentement de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada[54].
  • Le lundi 24, la Chambre des Communes adopte les Dix résolutions de Russell.
  • Le jeudi 27, La Minerve propose le tarir la source du revenu de l'État provincial en cessant 1) d'encourager l'importation de matières premières et de produits des manufactures britanniques, 2) en développant l'industrie domestique du Canada 3) en obtenant les objets qui ne peuvent être fabriqués au Canada par la contrebande avec les États-Unis[55].

Mai[modifier | modifier le code]

  • Le samedi 6 mai, Glenelg écrit à Gosford pour l'informer qu'il a changé d'avis : il croit que l'envoi deux régiments britanniques au Bas-Canada ne serait pas prudent et qu'il serait préférable qu'il (Gosford) fasse venir des régiments du Nouveau-Brunswick[56].
  • Le dimanche 7 mai, assemblée de 1200 citoyens patriotes à Saint-Ours, dans le comté de Richelieu, pour protester contre les Dix résolutions de Russell. Il est résolu de s'abstenir de consommer des articles importés de la Grande-Bretagne[57] [58].
  • Le mardi 9, les Dix résolutions de Russell sont introduites à la Chambre de Lords.
  • Le lundi 15, assemblée de 700 citoyens patriotes à Saint-Laurent[59] [60]. Durant le discours, Papineau réitère son espoir de trouver une solution pacifique avec les Britanniques et propose de poursuivre la lutte par des actions non-violentes comme le boycott des produits anglais.[61]
  • Le jeudi 18, la Chambre des Communes débute l'étude d'un projet de loi sur la base des Dix résolutions adoptées le 24 avril.
  • Le lundi 22, Glenelg écrit à Gosford qu'il doit convoquer le parlement provincial le plus tôt possible[62].

Juin[modifier | modifier le code]

  • Le jeudi 1er, assemblée de 2000 citoyens patriotes à Sainte-Scholastique[63] [64].
  • Le jeudi 15, le gouverneur Gosford émet une proclamation interdisant les assemblées de citoyens patriotes[65] [66].
  • Le samedi 17, Robert-Shore-Milnes Bouchette fonde le journal français-anglais Le Libéral/Liberal à Québec[67]. Ses rédacteurs sont Charles Drolet et Charles Hunter.
  • Le dimache 18, assemblée de 4000 citoyens patriotes à Berthier[68]. Autre assemblée de citoyens patriotes dans le comté de Yamaska le même jour[69].
  • Le mardi 20, décès de Guillaume IV, roi de Grande-Bretagne[70].
  • Le mercredi 21, le gouverneur ordonne aux commandants des bataillons de milice de lire la proclamation aux compagnies lors de la revue annuelle du 29 juin[71].
  • Le vendredi 23, John Russell déclare à la Chambre des Communes qu'il croit que les mesures concernant le Bas-Canada ne devraient pas être prises dans les premiers jours du nouveau règne de Victoria[72].
  • Le jeudi 29, assemblée de 3 500 à 4 500 citoyens patriotes à Montréal. Autres assemblées de citoyens patriotes à Longueuil, Sainte-Rose[73] et Saint-Thomas[74].

Juillet[modifier | modifier le code]

  • Le mardi 4, assemblée des patriotes du comté de Missisquoi à Stanbridge[75].
  • Le jeudi 6, assemblée de 3 000 à 4 000 constitutionnels sur la Place d'Armes à Montréal. L'assemblée adopte quatre résolutions, une adresse au gouverneur et une pétition signée de 1 200 (d'après Gosford) ou 1 800 (d'après le Morning Courier) noms[76].
  • Le jeudi 13, les soldats britanniques du 85e régiment, commandé par le lieutenant-colonel Dundas arrivent à Québec à bord des navires Vestale et Champion. Ces soldats se joignent aux garnisons déjà dans la province : les 24e, 32e, 66e, 1er et 15e régiments[77].
  • Le lundi 17, assemblée des patriotes du comté de x à Napierville[78].
  • Le samedi 22, Le commandant de la garnison de Montréal, le lieutenant-colonel George Augustus Whetherall, ordonne que 100 hommes de chaque régiment se tienne prêts à assister la police lors de l'exécution de mandats d'arrêt, car Ogden craint la résistance populaire[79].
  • Le lundi 24, assemblée de constitutionnels à Napierville[80].
  • Le mardi 25, ...
    • assemblée de constitutionnels à Trois-Rivières[81].
    • Mgr Jean-Jacques Lartigue prononce une allocution à Montréal devant six évêques et 140 prêtres à l'occasion de la consécration de Mgr Ignace Bourget comme auxiliaire : le texte de son allocution n'est pas connu et les journaux le rapportent diversement[82], mais il est certain qu'il donne avis à son clergé de condamner « ceux qui prêchent la révolte contre le gouvernement établi ... »[83].
  • Le lundi 31, assemblée de constitutionnels Québec, sur l'Esplanade. L'assemblée adopte des résolutions signés de 3 000 noms[84].

Août[modifier | modifier le code]

  • Le mardi 1er, le 1er Régiment royal d'infanterie (Royal Scots) quitte Québec pour rejoindre la garnison de Montréal, dont l'effectif comprend dorénavant plus de 1 000 hommes[85].
  • Le vendredi 4, assemblée des constitutionnels du comté d'Ottawa à Aylmer[86]. La princesse Victoria est proclamée reine[87].
  • Le dimanche 6, assemblée des patriotes du comté de Laprairie à Saint-Constant. Autre assemblée de patriotes à Vaudreuil[88] et assemblée constitutionnelle à Saint-François-du-Lac[89].
  • Le jeudi 10, une lettre circulaire de Mgr Lartigue aux curés et prêtres du diocèse de Montréal ordonne de souligner l'arrivée au trône de Victoria et de condamner le livre Les paroles d'un croyant qui circule dans certaines paroisses[90].
  • Le dimanche 13, à Montréal, le mandement de Mgr Lartigue ordonnant un Te Deum au nouveau souverain est lu dans les églises. 200 personnes sortent de l'église Notre-Dame en signe de protestation. La même chose se produit dans plusieurs autres paroisses[91].
  • Le vendredi 18, le gouverneur Gosford ouvre la quatrième session de la 15e législature du Parlement du Bas-Canada[92] [93].
  • Le vendredi 25, la Chambre d'assemblée adopte l'adresse en réponse au discours du trône[94].
  • Le samedi 26, le gouverneur Gosford proroge la quatrième session de la 15e législature du Parlement du Bas-Canada[95].
  • Le jeudi 31, Glenegl écrit à Gosford pour lui donner la latitude de réformer le Conseil législatif suivant un des cinq plans de réformes proposés au ministre en alternative à celui favorisé par la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, formellement rejeté dans les Dix Résolutions de Russell[96].

Septembre[modifier | modifier le code]

  • Le mardi 5, assemblée de fondation de l'Association des fils de la liberté, à l'hôtel Nelson de Montréal[97].
  • Le mercredi 13, des habitants servent un charivari à John Colborne qui séjourne à Saint-Hyacinthe. Louis-Joseph Papineau, qui séjourne également dans la ville, intervient pour laisser Colborne dormir en paix[98] [99].
  • Le vendredi 22, dans une lettre au lieutenant-colonel John Eden, sous-adjudant général à Québec, Colborne affirme qu'à son avis « Le premier coup viendra des Constitutionnels. Ces jeunes gens sont déterminés à saisir la moindre occasion de déclencher une bataille rangée. »[100] Il décrit également son projet d'augmenter encore la garnison de Montréal et ordonne à Eden de le transmettre au gouverneur Gosford[101].

Octobre[modifier | modifier le code]

  • Le dimanche 1er, réunion du comité permanent du comté de Deux-Montagnes à St-Benoît : il est résolu de faire élire des arbitres puisqu'il n'y a aucun tribunal fonctionnel dans la région[102].
  • Le mardi 10, Gosford écrit à Glenelg que Dominique Debartzch est venu le voir dans le courant de la semaine précédente pour l'avertir que Papineau a l'intention « de se porter aux extrémités les plus déplorables » et qu'il faut donc faire arrêter certains chefs du Parti patriote sinon il y aura une guerre civile[103].
  • Le dimanche 15, élection de 22 arbitres, ou « aimables compositeurs », dans le comté de Deux-Montagnes[104].
  • Le lundi 23, assemblée patriote dite des Six-Comtés à Saint-Charles.
  • Le mardi 24,
    • Mgr Lartigue émet une mandement traitant de la forte agitation dans la province et condamnant ceux qui appellent à la violence et à la révolution[105].
    • Colborne écrit une lettre à Gosford dans laquelle il recommende la constitution de corps de police montée dans l'éventualité où il faudrait que le gouvernement arrête « les fauteurs de troubles »[106].

Novembre[modifier | modifier le code]

  • Le samedi 4,
    • Eden remet à Gosford une lettre de Colborne qui recommande entre autre la suppression du Vindicator et de La Minerve [107].
    • Gosford, sous l'impulsion d'une rumeur voulant que des officiers français sont arrivés à Montréal pour entraîner les habitants au maniement des armes, ordonne au procureur général Charles Richard Ogden de se rendre à Montréal pour « faire cesser et pour réprimer toutes les pratiques et les activités séditieuses et illégales ». Ses instructions secrètes sont de faire enquête « sur l'état actuel des forces policières en vue de leur donner un fondement efficace. »[108] [109]
  • Le lundi 6, escarmouche entre le Doric Club et les Fils de la liberté suite à une réunion des membres de cette dernière association, à 14 h, dans la cours de l'auberge Bonacina sur la rue Saint-Jacques. Des membres du Doric Club saccagent les locaux du Vindicator après avoir manifester devant la propriété de Louis-Joseph Papineau, dont ils cassent les vitres[110] [111] [112] [113].
  • Le mardi 7, Colborne arme des volontaires qu'il incorpore à ses troupes. Plusieurs corps viennent ainsi se joindre au 3 000 réguliers déjà dans la province[114].
  • Le vendredi 10, escarmouche à Saint-Jean.
  • Le lundi 13, ...
    • à la demande de Charles Richard Odgen, Gosford destitue 71 officiers de justice dans le district de Montréal. Il n'y a pas un seul libéral parmi les 23 nouveaux commissaires de paix qui sont nommés pour les remplacer[115].
    • Louis-Joseph Papineau informe sa famille qu'il quittera la ville à 17 h. Il se déguise en habitant et n'informe personne de l'endroit où il a décidé de se rendre[116].
    • Colborne et Ogden demandent au gouverneur Gosford l'autorisation de lever un corps de 100 volontaires pour défendre la ville de Montréal. Peter McGill, président de la Constitutional Association of Montreal écrit également au secrétaire civil Stephen Walcott, pour demander à Gosford qu'ilautorise l'enrôlement de volontaires armés pour défendre Montréal. Gosford cède enfin aux pressions qu'il reçoit en ce sens depuis longtemps[117].
  • Le mardi 14, le gouvernement arrête Joseph Légaré, le propriétaire du journal Le Libéral, et Barthélemi Lachance, président du Comité central et permanent de Québec[118].
  • Le mercredi 15,
    • Chevalier de Lorimier, averti qu'on vient l'arrêter, se réfugie auprès de sa famille dans la région du Lac des Deux-Montagnes[119].
    • Augustin-Norbert Morin est arrêté pour sédition[120].
  • Le jeudi 16, ...
    • émission de mandats d'arrêt pour Louis-Joseph Papineau, Ludger Duvernay, Edmund Bailey O'Callaghan, Édouard-Étienne Rodier, Charles-Ovide Perrault, etc[121].
    • dans l'après-midi, le constable Malo reçoit l'ordre de se rendre à Saint-Jean pour arrêter Démary et Davignon, accusés de haute trahison. Il s'y rend avec l'appui d'un détachement de 18 cavaliers de la Montreal Volunteer Cavalry commandé par le lieutenant Charles Oakes Ermatinger [122].
  • Le vendredi 17, plusieurs Fils de la liberté sont arrêtés pour haute trahison ...
    • André Ouimet, Georges de Boucherville, Amable Simard, François Tavernier, Charles-A. Leblanc.
    • vers 3 h du matin, Démary et Davignon sont arrêtés à leurs domiciles respectifs.
    • vers 9 h du matin, Bonaventure Viger, à la tête d'un groupe armé, délivre les prisonniers Démary et Davignon sur le chemin de Chambly, devant la ferme d'un certain Trudeau, à une lieue de Longueuil[123] [124] [125] [126].
    • Gosford autorise les volontaires de Montréal à s'enrôler en trois bataillons de quartiers, un corps de fusiliers, un corps d'artilleurs et un corps d'infanterie légère[127].
  • Le samedi 18, ...
    • Louis-Michel Viger, député patriote de Chambly, est arrêté[128].
    • À Saint-Eustache, Amry Girod, Jean-Olivier Chénier, William Henry Scott et Jean-Joseph Girouard se réunissent pour décider ce qu'ils feront si des mandats d'arrêt sont émis contre eux. Il est résolut de résister à l'arrestation[129].
    • le colonel Whetherall, à la tête de quatre compagnies du 1st Royal Scots et d'un détachement de 15 cavaliers la Montreal Volunteer Cavalry commandé par Eleazar David, quitte Montréal en direction de Chambly pour aider les magistrats Sydney Bellingham et Pierre-Édouard Leclère à arrêter tous les hommes qui ont délivrer les prisonniers le 17[130] [131].
    • Augustin-Norbert Morin est libéré[132].
  • Le dimanche 19, Louis-Hippolyte La Fontaine implore le gouverneur Gosford de convoquer le Parlement[133].
  • Le mercredi 22, Papineau aurait rédigé une convocation des patriotes en assemblée nationale. Signée conjointement par Nelson, Kimber et autres chefs, elle aurait été jeté au feu le lendemain[134].
  • Le jeudi 23,
    • À St-Benoît, Amury Girod est élu général de l'armée du Nord sur proposition de Chevalier de Lorimier. Jean-Olivier Chénier est élu lieutenant-colonel en remplacement de William Henry Scott[135].
    • affrontement armé St-Denis.
  • Le vendredi 24,
    • À St-Charles, Charles-Ovide Perreault décède.
    • À St-Benoît, Amury Girod reçoit la nouvelle de la victoire de St-Denis de la bouche de deux Fils de la liberté, Richard Hubert et Féréol Peltier. Girod exhorte les chefs de la région d'attaquer Montréal instamment, mais en vain [136].
  • Le samedi 25, affrontement armé à St-Charles.
  • Le lundi 27, après le Conseil exécutif du Bas-Canada et les magistrats de Montréal, Colborne met de la pression sur Gosford pour obtenir la proclamation de la loi martiale dans le district de Montréal[137]
  • Le mardi 28, escarmouche à St-Mathias.
  • Le mercredi 29,
    • L'armée patriote du Nord quitte St-Benoît pour St-Eustache, qui est choisit comme principal camp armé. Elle désarme les loyalistes sur son chemin. Le quartier général est installé dans le couvent des soeurs de la congrégation de Notre-Dame, nouvellement construit tout près de l'église de St-Eustache[138].
    • les têtes de Wolfred Nelson, Edmund Bailey O'Callaghan, Cyrille Côté, Joseph-Toussaint Drolet, Édouard-Étienne Rodier, Pierre Amiot, Jean-Joseph Girouard et William Henry Scott sont mises à prix[139].

Décembre[modifier | modifier le code]

  • Le vendredi 1er, ...
    • la tête de Louis-Joseph Papineau est mise à prix pour 4 000 piastres (1 000 £).
    • Côme-Séraphin Cherrier est arrêté.
  • Le samedi 2, ...
    • Jacques Dorion est arrêté pour haute trahison.
    • Gore, à la tête d'une compagnie du 24e régiment, de quatre compagnies du 32e régiment, de deux compagnies du 66e régiment, d'une compagnie du 83e régiment et d'un détachement de la Royal Artillery, met le feu aux résidences de St-Denis d'où Nelson et ses hommes tiraient sur les soldats britanniques le 23 novembre[140].
    • À St-Eustache, William Henry Scott disperse une bonne partie des insurgés en les convainquant de la folie de leurs préparatifs de guerre[141]
  • Le dimanche 3, des soldats de Gore trouvent le cadavre du lieutenant Weir[142].
  • Le lundi 4, Colborne envoie deux compagnies du 32e à Saint-Martin, dans l'île Jésus. Les troupes doivent entre autre empêcher toute tentative des insurgés de détruite le point Lachapelle sur la rivière des Prairies[143].
  • Le mardi 5, ...
    • Colborne proclame la loi martiale dans le district de Montréal. Elle reste en vigueur jusqu'au 27 avril 1838[144].
    • Lafontaine se présente devant Lord Gosford avec 14 députés redemander la convocation de la chambre d'assemblée. Cette demande est refusée, comme celle du 19 novembre.
  • Le mercredi 6, escarmouche à Moore's Corner[145].
  • Le jeudi 7, Gore retourne à Montréal, laissant derrière lui deux compagnies du 83e régiment à St-Charles, trois autres compagnies du même régiment à St-Denis et un détachement de réguliers à St-Ours[146].
  • Le mardi 12, Wolfred Nelson est arrêté.
  • Le jeudi 14, affrontement armé à Saint-Eustache. Le village est incendié en représailles.
  • Le vendredi 15, le village de Saint-Benoît est incendiés en représailles.
  • Le samedi 16, 14 députés soumettent au gouverneur une pétition préparée par Louis-Hippolyte La Fontaine demandant la convocation du Parlement.
  • Le lundi 18, Louis-Joseph Papineau, alors à Albany, signe une lettre « très privé et confidentiel » adressée à l'historien américain George Bancroft[147].
  • Le mardi 19, William Henry Scott est arrêté pour haute trahison.

1838[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

  • Le vendredi 5, le président Martin Van Buren proclame la neutralité des États-Unis dans le conflit opposants la Grande-Bretagne à ses colonies du Haut-Canada et du Bas-Canada[148].

Février[modifier | modifier le code]

  • Le samedi 10, le Parlement britannique adopte une loi qui suspend les pouvoirs du Parlement du Bas-Canada jusqu'au 1er novembre 1840 et autorise le gouverneur à nommer un Conseil spécial jouissant temporairement du pouvoir d'adopter des lois et des ordonnances[149] [150]
  • Le mardi 27, Gosford quitte Québec et Sir John Colborne, commandant des forces britanniques en ANB, entre en fonction comme administrateur du Bas-Canada[151].
  • Le mercredi 28, Robert Nelson, à la tête d'un groupe armé, proclame la République du Bas-Canada à Caldwell's Manor[152].

Mars[modifier | modifier le code]

  • Le mardi 27, l'administrateur John Colborne proclame l'entrée en vigueur de l'Acte pour établir des dispositions temporaires pour le gouvernement du Bas-Canada[153].

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

  • Le jeudi 9, dans une lettre privée et confidentielle, Durham affirme : « Il s'ensuivit une insurrection que les Anglais précipitèrent dans la crainte de laisser aux Canadiens le temps de s'y préparer[154]. »

Septembre[modifier | modifier le code]

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

1839[modifier | modifier le code]

1840[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Filteau, p. 162
  2. Filteau, p. 172
  3. Filteau, p. 173
  4. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1834
  5. Filteau, p. 189
  6. Filteau, p. 190
  7. Filteau, p. 250
  8. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1834
  9. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1834
  10. http://buffalo.blog.ca/
  11. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1834
  12. Filteau, p. 180
  13. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1835
  14. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1835
  15. Filteau, p. 191
  16. Voir Commission royale d'enquête sur tous les griefs affectant les sujets de sa majesté dans le Bas-Canada
  17. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1835
  18. Filteau, p. 192-193
  19. Filteau, p. 193-194
  20. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1835
  21. Filteau, p. 198
  22. Le British Rifle Corps
  23. Christie, p. 142
  24. Christie, p. 144
  25. Bibau, p. 290
  26. Christie, p. 156
  27. Bibau, p. 290
  28. Christie, p. 144
  29. Filteau, p. 206-207
  30. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono20.html#1835
  31. Filteau, p. 206
  32. Christie, p. 157
  33. Filteau, p. 208
  34. Bibau, p. 299
  35. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1836
  36. Filteau, p. 215
  37. Filteau, p. 216
  38. Letter addressed to the Speakers of the Several Assemblies in the British North American Colonies
  39. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1836
  40. Kyte Senior, p. 32
  41. Filteau, p. 216
  42. Filteau, p. 216
  43. Filteau, p. 216
  44. Filteau, p. 216
  45. Filteau, p. 216
  46. Filteau, p. 219
  47. Filteau, p. 220
  48. Adresse : [1]
  49. Chronologie parlementaire depuis 1791, 1836
  50. Filteau, p. 221
  51. Résolutions Russell
  52. La Minerve, 22 mai, 1837, p. 2 [2]
  53. Filteau, p. 235
  54. Filteau, p. 246-247
  55. Filteau, p. 247
  56. Filteau, p. 231
  57. Filteau, p. 253
  58. http://biblio.republiquelibre.org/R%C3%A9solutions_de_l%27assembl%C3%A9e_de_Saint-Ours
  59. Filteau, p. 263
  60. Discours de Papineau dans La Minerve du 25 et 29 mai et dans d'autres journaux par la suite.
  61. Romain Gaudreault, Résistance et collaboration en pays conquis, L'Action Nationale, septembre 2010, page 44
  62. Filteau, p. 299
  63. Filteau, p. 263
  64. Discours de Papineau dans La Minerve du 5 juin, 1837
  65. Filteau, p. 285
  66. Texte de la proclamation dans La Minerve du 19 juin, 1837
  67. Filteau, p. 235
  68. Filteau, p. 263
  69. Filteau, p. 288
  70. Fateux, p. 296
  71. Filteau, p. 286
  72. Fateux, p. 299
  73. Filteau, p. 289
  74. Filteau, p. 289
  75. Filteau, p. 289
  76. Filteau, p. 290
  77. Filteau, p. 334
  78. Filteau, p. 289
  79. Kyte Senior, p. 47
  80. Filteau, p. 291
  81. Filteau, p. 291
  82. Filteau, p. 294
  83. Fateux, p. 294
  84. Filteau, p. 291
  85. Kyte Senior, p. 49
  86. Filteau, p. 292
  87. Filteau, p. 297
  88. Filteau, p. 289
  89. Filteau, p. 292
  90. [3], p. 174-175
  91. Filteau, p. 297
  92. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  93. Discours du trône donné par Gosford: [4]
  94. http://www.canadiana.org/afficher/9_00938_48/0025
  95. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  96. Filteau, p. 322
  97. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  98. Kyte Senior, p. 48
  99. Filteau, p. 320
  100. Kyte Senior, p. 46
  101. Kyte Senior, p. 50-51
  102. Filteau, p. 319
  103. Kyte Senior, p. 53
  104. Filteau, p. 319
  105. [5], p 175-181
  106. Kyte Senior, p. 46
  107. Kyte Senior, p. 64
  108. Kyte Senior, p. 45
  109. Kyte Senior, p. 64-65
  110. Filteau, p. 368
  111. Journal d'un Fils de la liberté, p. 70-77
  112. David, p. 16 ss
  113. Christie, Tome IV, p. 426 ss
  114. Filteau, p. 389
  115. Filteau, p. 367
  116. Journal d'un Fils de la liberté, p. 78
  117. Kyte Senior, p. 92
  118. Kyte Senior, p. 95
  119. Kyte Senior, p. 165
  120. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  121. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  122. Filteau, p. 384
  123. Filteau, p. 386
  124. David, p. 25 ss
  125. Christie, Tome IV, p. 440 ss
  126. Kyte Senior, p. 84
  127. Kyte Senior, p. 148
  128. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  129. Kyte Senior, p. 166
  130. Filteau, p. 389
  131. Kyte Senior, p. 93
  132. [6]
  133. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  134. Filteau, p. 397
  135. Kyte Senior, p. 167
  136. Kyte Senior, p. 167
  137. Kyte Senior, p. 151
  138. Kyte Senior, p. 168
  139. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  140. Kyte Senior, p. 153
  141. Kyte Senior, p. 171
  142. Kyte Senior, p. 153
  143. Kyte Senior, p. 179
  144. P. 334
  145. Kyte Senior, p. 154
  146. Kyte Senior, p. 153
  147. Louis-Joseph Papineau. Lettres à divers correspondants, Tome II : 1845-1871, 2006
  148. Filteau, p. 263
  149. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  150. Acte pour établir des dispositions temporaires pour le gouvernement du Bas-Canada (1 Vict. Chap. 9)
  151. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  152. Filteau, p. 268
  153. http://www.assnat.qc.ca/fra/patrimoine/chronologie/chrono21.html
  154. Filteau, p. 364

Bibliographie[modifier | modifier le code]