Vent du Mont Schärr

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Vent du Mont Schärr
Pays d'origine Drapeau du Canada Canada
Genre musical Rock indépendant, punk rock
Années actives 19851990
Labels Boucherie Productions, Les Disques Ultimatum
Composition du groupe
Membres Alan Lord
Jean-Luc Bonspiel
Jacques Mathieu
Jean-Martin Mignault

Vent du Mont Schärr est un groupe de punk rock québécois, originaire de Montréal, au Canada[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Le nom du groupe puise son origine dans le "souffle de la montagne" mentionné dans Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont[2]. Le groupe s'est d'abord fait connaître en remportant le premier prix (ex aequo avec Les Taches) du concours Rock Envol, en 1986[3],[4],[5]. Influencé par divers mouvements artistiques (notamment le néoïsme[6]), leur art-punk provocateur contraste radicalement avec la synth-pop alors populaire au Québec. Plusieurs célèbrent leur approche virulente, teintée d'un humour aux accents dadaïstes, souvent politisée[7]. Le groupe a notamment dénoncé les conflits d'intérêts de MusicAction, un organisme gouvernemental chargé d'aider financièrement l'industrie du disque[8].

Le groupe signe un contrat avec le label français Boucherie[9], ce qui en fait un des premiers groupes québécois à être endisqués en France avant de l'être au Québec[2]. Vent du Mont Schärr a partagé la scène avec des groupes tels que Pigalle et Mano Negra, en plus de faire la première partie de concerts de Bérurier noir (en Europe et au Québec)[1] ainsi que de Nina Hagen (à Montréal)[2]. En 1988, le groupe publie le mini-album Joie de vivre, dont la pochette est illustrée d'une œuvre de l'artiste montréalais Henriette Valium (Patrick Henley)[10]. Deux compilations enregistrées devant public paraissent en 2004 et 2007[2].

Le groupe fait les beaux jours du club (et salle de concert) Les Foufounes électriques, certains de ses membres y ayant même travaillé[9],[11]. Les performances sulfureuses du groupe sur scène ont aussi contribué à lui assurer un statut légendaire au sein de l'underground montréalais[12], certains les qualifiant de « groupe-culte »[13],[14],[15].

Le chanteur Jean-Luc Bonspiel et le guitariste et co-compositeur Alan Lord font partie des musiciens interviewés dans le documentaire Montreal New Wave, d'Erik Cimon, sorti en 2016[16].

Jean-Luc Bonspiel a publié en 2020 le recueil de poésie La Mort en Néon suivi de Le Melon Jagato[17].

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1987 : Vent du Mont Schärr
  • 1988 : Joie de vivre (mini-album)
  • 2004 : L'étè perdu
  • 2007 : Pensez à demain : faites usage du vent

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Patrick Baillargeon, « Vent du Mont Schärr : les aschärrnés », Voir,‎ (lire en ligne).
  2. a b c et d « À propos », sur ventdumontscharr.wordpress.com (consulté le ).
  3. (en) John Griffin, « Rock battle reveals a mountain of talent », The Gazette,‎ , F1.
  4. Marie Delagrave, « « Il ne faut pas se priver de dire aux gens qu'on les aime » : Daniel Bélanger chante sa dépendance à l'amour », Le Soleil,‎ , p. A10.
  5. « Reportage de Radio-Canada sur les finalistes du concours Rock Envol (octobre 1986) », sur Youtube.com, (consulté le ).
  6. Sylvain Bazinet, « Les 9 vies de Jean-Luc Bonspiel », Bazoom.ca,‎ (lire en ligne).
  7. Christian Gasser, « Festival rock à Montréal », Guitares & Claviers, no 88,‎ , p. 62-63.
  8. « Vent du Mont Schärr dénonce les conflits d'intérêts de MusicAction », Le Devoir,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  9. a et b Patrice Caron, « L'histoire du rock racontée aux enfants: Vent du Mont Schärr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Bangbangblog.com, (consulté le ).
  10. Denis Lord, « Chu malade kalisse! Le corps moderne chez Henriette Valium », Esse,‎ (lire en ligne).
  11. Jocelyne Lepage, « Les Foufounes électriques, 7 ans plus tard : la même belle folie », La Presse,‎ , p. D17.
  12. (en) Andrew Jones, « International rock festival at Spectrum gets organizers' hopes up for the future », The Gazette,‎ , F14.
  13. Philippe Renaud, « Le 10e gala des MIMI's », La Presse,‎ , Arts et spectacles 4.
  14. Marie-Christine Blais, « Putes au grand c(h)oeur », La Presse,‎ , Arts et spectacles 12.
  15. Serge Paradis, « Insurrection », Ici,‎ .
  16. Ralph Elawani, « Montreal New Wave : le pessimisme combatif », 24 images,‎ (lire en ligne).
  17. « Ce cœur tendre est un néon vaste et noir », sur Le Devoir (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]