9 Aurigae

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9 Aurigae A / B
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière en lumière visible de 9 Aurigae, adaptée de Krisciunas et al. (1993)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 06m 40,63060s[2]
Déclinaison +51° 35′ 51,7990″[2]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 4,93 à 5,03[3]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral F2V[4]
Indice U-B −0,03[5]
Indice B-V +0,34[5]
Variabilité γ Dor[6],[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −0,9 ± 0,3 km/s[7]
Mouvement propre μα = −28,557 mas/a[2]
μδ = −171,822 mas/a[2]
Parallaxe 37,055 1 ± 0,137 1 mas[2]
Distance 26,987 0 ± 0,099 8 pc (∼88 al)[8]
Caractéristiques physiques
Masse 1,97 / 0,49 M[9]
Rayon 1,56 R[6]
Gravité de surface (log g) 4,07[6]
Luminosité 6,070 L[2]
Température 7 023 K[6]
Métallicité [Fe/H] = −0,12[6]
Rotation 21,0 km/s[6]

Désignations

9 Aur, V398 Aur, HR 1637, HD 32537, HIP 23783, BD+51°1024, GJ 187.2, GJ 9174, SAO 25019, ADS 3675 AB, WDS J05067 +5136AB[8]

9 Aurigae (en abrégé 9 Aur) est une étoile multiple[9] de la constellation boréale du Cocher. Sa magnitude apparente est d'environ 5, ce qui la rend visible à l'œil nu dans la plupart des ciels de banlieue[10]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est situé à ∼ 88 a.l. (∼ 27 pc) de la Terre[2],[11].

Description[modifier | modifier le code]

9 Aurigae est un système d'étoiles quadruple, composé de deux paires d'étoiles désignées AB et Ca/Cb[9].

9 Aurigae A et B[modifier | modifier le code]

Sa composante primaire, 9 Aurigae A, est une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F2V[4]. C'est une variable de type Gamma Doradus bien étudiée[6] et elle est l'une des premières à avoir été classée en tant que telle[12]. Ce type d'étoiles voient leur luminosité varier en raison de pulsation non-radiales[12]. Sa magnitude apparente varie entre 4,93 et 5,03 selon une période de 1,258 jour[3]. Pour cette raison elle s'est vu attribuer la désignation d'étoile variable de V398 Aurigae[3].

L'étoile a également été répertoriée comme une binaire spectroscopique à raies simples par Abt (1965) avec une période orbitale donnée de 391,7 jours[13], mais cette orbite n'a pas être confirmée par la suite, et il n'y a en réalité aucun signe de la présence d'un compagnon très proche[1],[9]. L'étoile présente bien des variations dans sa vitesse radiale, mais elles sont expliquées par des pulsations stellaires[14].

9 Aurigae A est près de deux fois plus massive que le Soleil[9]. Son rayon est 1,56 fois plus grand que le rayon solaire[6], elle est 6,07 fois plus lumineuse que le Soleil[2] et sa température de surface est de 7 023 K[6]. Son compagnon le plus proche, 9 Aurigae B, est une naine rouge de 12e magnitude distante de cinq secondes d'arc[6]. Sa masse vaut la moitié de celle du Soleil[9].

9 Aurigae C[modifier | modifier le code]

9 Aurigae Ca / Cb
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 06m 49,17489s[11]
Déclinaison +51° 36′ 34,5112″[11]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 9,49 / 13,90[15],[9]
Caractéristiques
Type spectral K5Ve[16]
Indice B-V +1,06[15]
Astrométrie
Vitesse radiale −1,88 ± 0,17 km/s[11]
Mouvement propre μα = −32,386 mas/a[11]
μδ = −173,026 mas/a[11]
Parallaxe 37,211 5 ± 0,018 4 mas[11]
Distance 26,873 ± 0,013 pc (∼87,6 al)[17]
Caractéristiques physiques
Masse 0,751 M[18]
Rayon 0,756 R[18]
Luminosité 0,162 L[11]
Température 4 633 K[11]

Désignations

BD+51°1026, ADS 3675 C, WDS J05067 +5136Ca,Cb[17]

À environ 90,5 secondes d'arc de 9 Aurigae A se situe la composante de 9e magnitude 9 Aurigae C. Elle est elle-même une étoile binaire dont les deux étoiles, Ca et Cb, sont séparées de 2,3 secondes d'arc[9]. Ca est une naine orange de type spectral K5Ve[16] et de magnitude apparente 9,49[15]. Sa masse et son rayon valent 75 % et 76 % ceux du Soleil, respectivement[18], tandis que sa luminosité n'est que de 16 % celle du Soleil et que sa température de surface est de 4 633 K[11]. Cb est une faible étoile de 14e magnitude[9], nommée par erreur « 9 Aur D » sur la base de données SIMBAD[19].

Compagnons optiques[modifier | modifier le code]

Il existe deux autres compagnons recensés dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples, désignés D et E[20], qui apparaissent être tous deux des doubles purement optiques. D est probablement une géante rouge de type K beaucoup plus lointaine[1], tandis que E est une autre étoile lointaine[21],[22]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) K. Krisciunas et al., « The 9 Aurigae system », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 263, no 3,‎ , p. 781–788 (DOI 10.1093/mnras/263.3.781, Bibcode 1993MNRAS.263..781K, arXiv astro-ph/9304008)
  2. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c et d (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  4. a et b (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 Parsecs: The Northern Sample. I. », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048-2059 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182)
  5. a et b (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  6. a b c d e f g h i et j (en) Brian L. Rachford et Dillon R. Foight, « Chromospheric Variability in Early F-Type Stars », The Astrophysical Journal, vol. 698, no 1,‎ , p. 786–802 (DOI 10.1088/0004-637X/698/1/786, Bibcode 2009ApJ...698..786R, arXiv 0904.1620)
  7. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  8. a et b (en) * 9 Aur -- gamma Dor Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. a b c d e f g h et i (en) Andrei Tokovinin, « HR 1637 », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  10. (en) John E. Bortle, « The Bortle Dark-Sky Scale », sur Sky & Telescope, Sky Publishing Corporation, (consulté le )
  11. a b c d e f g h i et j (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  12. a et b (en) K. Krisciunas et al., « 9 Aurigae: Strong evidence for non-radial pulsations », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 273, no 3,‎ , p. 662 (DOI 10.1093/mnras/273.3.662, Bibcode 1995MNRAS.273..662K, arXiv astro-ph/9407094)
  13. (en) Helmut A. Abt, « The Frequency of Binaries among Normal A-Type Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 11,‎ , p. 429 (DOI 10.1086/190120, Bibcode 1965ApJS...11..429A)
  14. (en) C. Aerts et K. Krisciunas, « Mode identification of the slowly pulsating F0V star V398 Aurigae (9 Aur) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 278, no 3,‎ , p. 877-882 (DOI 10.1093/mnras/278.3.877, Bibcode 1996MNRAS.278..877A, arXiv astro-ph/9509084)
  15. a b et c (en) N. Zacharias et al., « UCAC4 Catalogue », Catalogue de données en ligne VizieR : I/322A. Publié à l'origine dans : 2012yCat.1322....0Z; 2013AJ....145...44Z,‎ (Bibcode 2012yCat.1322....0Z)
  16. a et b (en) F. J. Alonso-Floriano et al., « CARMENES input catalogue of M dwarfs », Astronomy & Astrophysics, vol. 577,‎ , p. 19, article no A128 (DOI 10.1051/0004-6361/201525803, Bibcode 2015A&A...577A.128A, arXiv 1502.07580)
  17. a et b (en) * 9 Aur C -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  18. a b et c (en) Elisabeth R. Newton et al., « The Hα Emission of Nearby M Dwarfs and its Relation to Stellar Rotation », The Astrophysical Journal, vol. 834, no 1,‎ , p. 85 (DOI 10.3847/1538-4357/834/1/85, Bibcode 2017ApJ...834...85N, arXiv 1611.03509)
  19. (en) * 9 Aur D -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  20. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  21. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  22. (en) UCAC3 284-78094 -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.

Liens externes[modifier | modifier le code]