Elena Jivoglod

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Elena Jivoglod
Fonctions
Coordinatrice

(2 ans)
Gouvernement Administration nationale anti-crise
Biographie
Nom de naissance Елена Живоглод
Date de naissance
Nationalité Biélorusse
Profession Directrice d'une agence de marketing

Elena Jivoglod (en russe : Елена Живоглод), née en 1991, est une personnalité politique biélorusse.

Tout d'abord directrice d'une agence de marketing, elle rejoint en 2020 l'opposition biélorusse à Alexandre Loukachenko et s'exile, d'abord en Ukraine, puis en Lituanie et en Pologne.

Fondatrice de l'association Tchestnyïé Lioudi (Честные люди, littéralement « Honnêtes Gens »), elle rejoint à ce titre en 2020 l'administration nationale anti-crise, où elle exerce les fonctions de coordinatrice jusqu'en 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Contestation électorale[modifier | modifier le code]

En , à la suite de l'élection présidentielle qui voit la réélection très contestée d'Alexandre Loukachenko, elle fonde l'association Tchestnyïé Lioudi (Честные люди), c'est-à-dire les « Honnêtes Gens ». Celle-ci a pour but premier de démontrer la fraude électorale orchestrée par le régime biélorusse : les électeurs sont invités à photographier leur bulletin de vote et à envoyer leurs photos sur le site, afin de prouver la sous-estimation délibérée du score de Svetlana Tikhanovskaïa[1],[2].

L'association atteint son but en démontrant que la candidate d'opposition a réuni un nombre de voix bien plus élevé que celui proclamé par la commission électorale[3].

Exil[modifier | modifier le code]

Dès le , soit cinq jours avant le début de l'élection présidentielle, Elena Jivoglod doit fuir la répression policière en se réfugiant d'abord à Kiev, puis en Lituanie et en Pologne. Cet exil, au départ prévu pour dix jours, se prolonge pendant plusieurs années[1],[4],[5].

Entre et , la police fouille trois fois son appartement de Minsk ainsi que plusieurs fois le siège de l'association[6].

Membre du gouvernement en exil[modifier | modifier le code]

En 2020, elle est nommée coordinatrice de l'administration nationale anti-crise. Le , elle quitte l'équipe pour se consacrer à l'activité associative[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fabrice Deprez, « En Biélorussie, le comptage des voix comme moteur de la révolte », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  2. (ru) « Чем опасно Всебелорусское народное собрание? », Euroradio,‎ (lire en ligne).
  3. (be) « Итоговый отчет О выборАХ президента Республики Беларусь », Honest People (consulté le ).
  4. Fabrice Deprez, « À Kiev, Vilnius et Varsovie, l’exil des opposants biélorusses », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  5. Dario Thuburn, « Des Bélarusses en exil manifestent contre la fermeture de la frontière avec la Pologne », La Croix,‎ (ISSN 1379-6992, lire en ligne).
  6. (ru) « В декабре по Беларуси прошла странная волна обысков: будто ничего не искали и сажать не хотели », Bielsat TV,‎ (consulté le ).
  7. (be) « Змены ў камандзе НАУ », Honest People,‎ (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]