Gouvernement Fraga I

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Gouvernement Fraga I
(gl) Primeiro Goberno Fraga

Galice

Description de cette image, également commentée ci-après
Le président de la Junte, Manuel Fraga.
Roi Juan Carlos Ier
Président Manuel Fraga
Élection 17 décembre 1989
Législature IIIe
Formation
Fin
Durée 3 ans, 10 mois et 5 jours
Composition initiale
Coalition PP-CdG (es)
Conseillers 11
Femmes 0
Hommes 11
Représentation
Parlement
38  /  75
Drapeau de la Galice

Le gouvernement Fraga I (en espagnol : Primer Gobierno Fraga, en galicien : Primeiro Goberno Fraga) est le gouvernement de la communauté autonome de Galice entre le et le , sous la IIIe législature du Parlement.

Il est dirigé par le libéral-conservateur Manuel Fraga, vainqueur à la majorité absolue des élections autonomiques de 1989. Il repose sur une coalition bipartite entre le Parti populaire et les Centristes de Galice (es). Il succède au gouvernement de coalition de gauche et nationaliste du socialiste Fernando González Laxe, et cède le pouvoir au gouvernement Fraga II après les élections de 1993.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau président de la Junte, le libéral-conservateur Manuel Fraga. Il est constitué et soutenu par une coalition entre le Parti populaire (PP) et les Centristes de Galice (es) (CdG). Ensemble, ils disposent de 38 députés sur 75, soit 50,7 % des sièges du Parlement.

Il est formé à la suite des élections parlementaires du 17 décembre 1989.

Il succède donc au gouvernement du président socialiste Fernando González Laxe, constitué et soutenu par une coalition entre le Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSOE), la Coalition galicienne (es) (CG) et le Parti nationaliste galicien (es) (PNG).

Formation[modifier | modifier le code]

Au cours des élections autonomiques, le Parti populaire de Manuel Fraga conquiert 38 députés sur 75, soit l'exacte majorité absolue des sièges. Bien que le Parti socialiste progresse également, ce résultat signe de facto la fin du gouvernement de Fernando González Laxe, d'autant que la Coalition galicienne perd la quasi-totalité de ses sièges et que le Parti nationaliste disparaît de l'hémicycle[1].

Élu président du Parlement le avec les seules voix du PP[2], Victorino Núñez (es) convoque huit jours plus tard la tenue du débat et du vote d'investiture de Manuel Fraga entre le et le [3]. Le , Manuel Fraga est effectivement élu président de la Junte par 38 voix pour et 37 voix contre[4]. Il prête serment le au siège du Parlement, en présence notamment du ministre Joaquín Almunia[5].

La composition du gouvernement est dévoilée le par le Parti populaire, alors que Fraga se trouve en déplacement à l'étranger : il compte 11 membres, aucun ne disposant du titre de vice-président[6]. Neuf conseillers sont membres du Parti populaire, un appartient aux Centristes de Galice, et un n'affiche aucune étiquette partisane[7]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le [8].

Évolution[modifier | modifier le code]

En raison de sa candidature à la mairie de Vigo à l'occasion des élections municipales du 26 mai 1991, Manuel Pérez (es) doit être relevé de ses fonctions à la fin du mois d'[9]. Il quitte donc ses fonctions de conseiller au Travail et aux Services sociaux le , au profit de José Antonio Gil Sotres (gl), jusqu'à présent secrétaire général technique du département du Travail[10]. José Antonio Gil Sotres est assermenté cinq jours plus tard[11].

Le , Manuel Fraga relève, de manière totalement inattendue, le conseiller à la Santé, Manuel Montero (gl), de ses fonctions, alors qu'il assurait cinq jours plus tôt ne pas envisager de remaniement gouvernemental[12]. Ce renvoi s'explique par l'absence d'avancées dans les négociations pour la décentralisation des compétences de l'Institut national de la santé (INSALUD), l'ambiance conflictuelle au sein de la santé publique régionale, ainsi que les pressions des médecins et pharmaciens[13]. Il le remplace par le conseiller à l'Agriculture, José Manuel Romay, dont il laisse le portefeuille initialement vacant[14]. José Manuel Romay prend ses fonctions le lendemain[15]. Six jours après la destitution de Manuel Montero, Manuel Fraga achève son remaniement en choisissant de nommer l'ancien président du Parlement, Tomás Pérez Vidal (gl), comme conseiller à l'Agriculture, le [16].

Succession[modifier | modifier le code]

Lors des élections autonomiques du 17 octobre 1993, le Parti populaire confirme et conforte sa majorité absolue, avec cinq sièges de député supplémentaires[17]. Après avoir été de nouveau investi président de la Junte le [18], Manuel Fraga présente le la composition de son deuxième gouvernement, qui compte toujours 11 membres et voit la disparition de deux départements, compensée par la création de deux autres[19]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le [20].

Composition[modifier | modifier le code]

Poste Titulaire Parti
Président Manuel Fraga Iribarne PP
Conseiller à la Présidence et à l'Administration publique Dositeo Rodríguez Rodríguez (gl) PP
Conseiller à l'Économie et aux Finances José Antonio Orza Fernández (gl) Sans
Conseiller à l'Aménagement du territoire et aux Travaux publics José Cuíña Crespo (gl) PP
Conseiller à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur Juan Piñeiro Permuy (gl) PP
Conseiller à l'Industrie et au Commerce Juan José Fernández García (gl) PP
Conseiller au Travail et aux Services sociaux Manuel Pérez Álvarez (es) (jusqu'au 26/04/1991)
José Antonio Gil Sotres (gl)
PP
Conseiller à l'Agriculture, à l'Élevage et à la Politique forestière José Manuel Romay Beccaría (jusqu'au 15/10/1991)
Tomás Pérez Vidal (gl)
PP
Conseiller à la Culture et à la Jeunesse Daniel Barata Quintas (gl) CdG (es)
Conseiller à la Santé Manuel Montero Gómez (gl) (jusqu'au 10/10/1991)
José Manuel Romay Beccaría
PP
Conseiller à la Pêche, à la Conchyliculture et à l'Aquaculture Enrique César López Veiga (gl) PP
Conseiller aux Relations institutionnelles
Porte-parole du gouvernement
Víctor Manuel Vázquez Portomeñe (gl) PP

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Fraga consigue la mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Xosé Hermida, « El Parlamento gallego agilizará los trámites para la investidura de Fraga », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Arturo Maneiro, « Manuel Fraga ya tiene decididos ocho de los once consejeros de la Junta », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (es) A. Maneiro et A. J. Padín, « Fraga pide, tras ser elegido presidente de la Junta, que no se trabe a las autonomías », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (es) Xosé Hermida, « Fraga convirtió su toma de posesión como presidente de la Xunta en un acto masivo de adhesión personal », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Arturo Maneiro, « Romay, Cuiña y Vázquez Portomeñe serán los pilares del primer Gobierno de Fraga », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. (es) « El Partido Popular hace pública la composición de la nueva Xunta durante un viaje de Fraga Iribarne a Oporto », La Voz de Galicia,‎ .
  8. (es) Xosé Martínez Renovales, « Fraga pone en marcha el control del gasto en su primer gobierno », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (es) « Gil Sotres ocupará mañana la vacante de Manuel Pérez », La Voz de Galicia,‎ .
  10. (es) « El Gobierno considera de «continuidade» el relevo de Manuel Pérez por Gil Sotres », La Voz de Galicia,‎ .
  11. (es) « José Antonio Gil Sotres tomó posesión ayer de la Consellería de Trabajo », La Voz de Galicia,‎ .
  12. (es) David Cheda, « Fraga destituye al consejero de Sanidad de la Xunta », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  13. (es) « Fraga cesa a Montero y nombra a Romay conselleiro de Sanidad », La Voz de Galicia,‎ .
  14. (es) « Manuel Fraga tuvo que convencer en un restaurante a Romay de que aceptase tomar el relevo de Manuel Montero », La Voz de Galicia,‎ .
  15. (es) « Manuel Fraga aplaza la salida a la crisis de la Xunta hasta la próxima semana », La Voz de Galicia,‎ .
  16. (es) « Fraga cierra la crisis de su gabinete al elegir a Pérez Vidal para llevar la cartera de Agricultura », La Voz de Galicia,‎ .
  17. (es) Josep M. Orta et David Cheda, « Fraga supera su techo electoral al revalidar la mayoría absoluta y el PSOE se derrumba », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  18. (es) Xosé Hermida, « El Bloque Nacionalista Galego acepta el diálogo con Fraga », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) Ana García Jiménez, « Fraga configura un Gobierno equilibrado, con tres caras nuevas y escasos cambios », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  20. (es) « Fraga considera «sólido e forte» su equipo de gobierno », La Voz de Galicia,‎ .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]