Gouvernement Fraga II

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Gouvernement Fraga II
(gl) Segundo Goberno Fraga

Galice

Description de cette image, également commentée ci-après
Le président de la Junte, Manuel Fraga.
Roi Juan Carlos Ier
Président Manuel Fraga
Élection 17 octobre 1993
Législature IVe
Formation
Fin
Durée 3 ans, 11 mois et 29 jours
Composition initiale
Parti politique PP
Conseillers 11
Femmes 1
Hommes 10
Représentation
Parlement
43  /  75
Drapeau de la Galice

Le gouvernement Fraga II (en espagnol : Segundo Gobierno Fraga, en galicien : Segundo Goberno Fraga) est le gouvernement de la communauté autonome de Galice entre le et le , sous la IVe législature du Parlement.

Il est dirigé par le sortant libéral-conservateur Manuel Fraga, vainqueur à la majorité absolue des élections autonomiques de 1993. Il repose sur le seul Parti populaire. Il succède au gouvernement Fraga I et cède le pouvoir au gouvernement Fraga III après les élections de 1997.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par le président de la Junte sortant, le libéral-conservateur Manuel Fraga. Il est constitué et soutenu par le Parti populaire (PP). Seul, il dispose de 43 députés sur 75, soit 57,3 % des sièges du Parlement.

Il est formé à la suite des élections parlementaires du 17 octobre 1993.

Il succède donc au gouvernement Fraga I, constitué et soutenu par une coalition entre le Parti populaire et les Centristes de Galice (es) (CdG).

Formation[modifier | modifier le code]

Au cours des élections autonomiques, le Parti populaire de Manuel Fraga confirme et conforte sa majorité absolue : il passe en effet de 38 à 43 sièges, en remportant près de 53 % des suffrages exprimés[1].

Le , Manuel Fraga est investi président de la Junte pour un second mandat. Il obtient 43 voix favorables et 32 voix défavorables, le Parti populaire étant le seul à voter en sa faveur[2]. Il prête serment neuf jours plus tard, au siège du Parlement[3].

La composition du gouvernement est dévoilée le . Il compte toujours 11 membres, dont trois nouveaux et un qui change d'affectation, tandis que les départements du Travail et des Relations institutionnelles sont supprimés et que sont créés ceux de la Justice et de la Famille[4]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le [5].

Évolution[modifier | modifier le code]

Manuel Fraga indique le , par surprise, avoir mis aux fonctions de Juan Fernández García (gl), conseiller à l'Industrie et au Commerce, à la demande de ce dernier[6]. Sans réellement expliquer les raisons de sa démission, Fernández García admet qu'elles ont un lien avec le climat d'affaires politico-financières, alors qu'il a lui-même dû régler quelques années plus tôt une importante régularisation fiscale et qu'il venait de reconnaître qu'il avait illégalement perçu un traitement comme officier de réserve de la Marine en sus de ses indemnités de conseiller de la Junte[7]. Le président de la Junte voulant se donner jusqu'à une semaine pour choisir le bon successeur, il charge José Antonio Orza (gl), conseiller à l'Économie et aux Finances, d'assumer l'intérim du département de l'Industrie[8]. Le , Manuel Fraga annonce la nomination d'Antonio Couceiro Méndez (gl), jusqu'ici directeur général de la Formation et de l'Emploi du département de la Famille, comme nouveau conseiller à l'Industrie, qui prend ses fonctions le lendemain[9].

Le , le conseiller à la Santé, José Manuel Romay, devient ministre de la Santé de l'Espagne, au sein du gouvernement Aznar I[10]. Suivant la proposition de Romay, Fraga désigne le lendemain José María Hernández Cochón (gl) nouveau conseiller à la Santé, une poste que celui-ci a déjà occupé par deux fois[11]. Il prête serment et entre en fonction le [12].

À l'occasion du Conseil des ministres du , le gouvernement espagnol nomme le conseiller à la Justice, à l'Intérieur et aux Relations du travail, Juan Miguel Diz Guedes (gl), comme délégué du gouvernement en Galice[13]. Son poste au gouvernement galicien revient, trois jours plus tard, à Jesús Palmou (es), qui prête serment et entre en fonction ce même [14].

Une nomination en Conseil des ministres du conduit à un nouveau départ de l'exécutif régional[15] : Juan Piñeiro Permuy (gl), conseiller à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur, est désigné président du Conseil scolaire de l'État[16]. Manuel Fraga promeut pour ce poste, quatre jours plus tard, le directeur général de la Formation et de l'Emploi du département de la Famille, Celso Currás (gl)[17]. Le nouveau conseiller prête serment et entre en fonction le [18].

Le , Manuel Fraga procède à une nouvelle modification de la composition de son exécutif, qu'il présente comme la dernière. Il nomme le conseiller à la Culture, Víctor Vázquez Portomeñe (gl), comme conseiller sans portefeuille, délégué aux Affaires parlementaires, et promeut pour lui succéder le secrétaire général à la Communication, Jesús Pérez Varela (gl), qui récupère l'ensemble des compétences relatives aux communications[19]. Tous deux sont assermentés et entrent en fonction le lendemain[20].

Succession[modifier | modifier le code]

Lors des élections autonomiques du 19 octobre 1997, le Parti populaire confirme une nouvelle fois, en léger recul, sa majorité absolue[21]. Après avoir été de nouveau investi président de la Junte le [22], Manuel Fraga dévoile le la composition de son troisième gouvernement, qui compte toujours 12 membres et voit la création du département de l'Environnement[23]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le [24].

Composition[modifier | modifier le code]

  • Par rapport au gouvernement Fraga I, les nouveaux conseillers sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Poste Titulaire Parti
Président Manuel Fraga Iribarne PP
Conseiller à la Présidence et à l'Administration publique Dositeo Rodríguez Rodríguez (gl) PP
Conseiller à l'Économie et aux Finances José Antonio Orza Fernández (gl) Sans
Conseiller à l'Aménagement du territoire et aux Travaux publics José Cuíña Crespo (gl) PP
Conseiller à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur Juan Piñeiro Permuy (gl) (jusqu'au 27/05/1996)
Celso Currás Fernández (gl) (à partir du 31/05/1996)
PP
Conseiller à l'Industrie et au Commerce Juan José Fernández García (gl) (jusqu'au 29/04/1994)
Antonio Couceiro Méndez (gl) (à partir du 03/05/1994)
PP
Conseiller à l'Agriculture, à l'Élevage et aux Montagnes Tomás Pérez Vidal (gl) PP
Conseiller à la Culture
Conseiller à la Culture et à la Communication sociale (07/06/1996)
Víctor Manuel Vázquez Portomeñe (gl) (jusqu'au 07/06/1996)
Jesús Pérez Varela (gl)
PP
Conseiller à la Santé et aux Services sociaux José Manuel Romay Beccaría (jusqu'au 07/05/1996)
José María Hernández Cochón (gl) (à partir du 10/05/1996)
PP
Conseiller à la Pêche, à la Conchyliculture et à l'Aquaculture Juan Caamaño Cebreiro (gl) PP
Conseiller à la Justice, à l'Intérieur et aux Relations du travail Juan Miguel Diz Guedes (gl) (jusqu'au 18/05/1996)
Jesús Palmou Lorenzo (es) (jusqu'au 20/05/1996)
PP
Conseiller à la Famille, aux Femmes et à la Jeunesse Manuela López Besteiro (es) PP
Conseiller sans portefeuille, délégué aux Affaires parlementaires (07/06/1996) Víctor Manuel Vázquez Portomeñe (gl) PP

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Josep M. Orta et David Cheda, « Fraga supera su techo electoral al revalidar la mayoría absoluta y el PSOE se derrumba », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. (es) Xosé Hermida, « El Bloque Nacionalista Galego acepta el diálogo con Fraga », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Xosé Hermida, « Las lágrimas impidieron a Fraga cantar el himno gallego en su toma de posesión al frente de la Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Ana García Jiménez, « Fraga configura un Gobierno equilibrado, con tres caras nuevas y escasos cambios », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (es) « Fraga considera «sólido e forte» su equipo de gobierno », La Voz de Galicia,‎ .
  6. (es) « Cese por sorpresa del conselleiro Juan Fernández », La Voz de Galicia,‎ .
  7. (es) « Juan Fernández dice que se va para no dañar la imagen de Fraga », La Voz de Galicia,‎ .
  8. (es) « Fraga se da una semana de plazo para elegir conselleiro », La Voz de Galicia,‎ .
  9. (es) « Fraga cierra la crisis y nombra a Couceiro conselleiro de Industria », La Voz de Galicia,‎ .
  10. (es) Victorino Ruiz de Azua, « Aznar anuncia diálogo con partidos y sindicatos desde un Gobierno "centrista y reformador" », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Fraga sigue el criterio de Romay y elige a Cochón para la Consellería de Sanidade », La Voz de Galicia,‎ .
  12. (es) « Hernández Cochón garantiza una cobertura sanitaria universal y gratuita », La Voz de Galicia,‎ .
  13. (es) « El Ejecutivo nombra a 61 altos cargos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Jesús Palmou sucede a Diz Guedes al frente de la Consellería de Xustiza e Interior », La Voz de Galicia,‎ .
  15. (es) Isabel Bugallal, « Piñeiro Permuy será presidente del Consejo Escolar del Estado », La Voz de Galicia,‎ .
  16. (es) « El Gobierno separa las funciones del Ministerio de Sanidad y el Insalud », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Fraga opta por un seguidor de Cacharro para dirigir la Consellería de Educación », La Voz de Galicia,‎ .
  18. (es) « Filgueira dedicó su «honoris causa» al Seminario de Estudos », La Voz de Galicia,‎ .
  19. (es) « Fraga confirma a Jesús Pérez Varela en Cultura y deja a Portomeñe sin cartera », La Voz de Galicia,‎ .
  20. (es) « Portomeñe interpreta que su cambio en el Gobierno no obedece a un «castigo» », La Voz de Galicia,‎ .
  21. (es) Xosé Hermida, « Fraga arrolla y el Bloque supera al PSOE », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Fraga, reelegido presidente de la Xunta », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  23. (es) Mar Villasante, « Fraga tomé posesión, por tercera vez, como presidente de la Xunta », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  24. (es) Lois Blanco, « Fraga exige a sus conselleiros que trabajen sin individualismos », La Voz de Galicia,‎ .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]