Red Warriors

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Red Warriors
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Idéologie
Positionnement

Les Red Warriors sont une bande de redskins radicalement antifasciste[n 1] ayant agi dans la région parisienne dans les années 1980[2].

Fondée en [n 2], cette bande de redskins se rend célèbre comme étant, après les Ducky Boys[n 3], parmi les premières à s'opposer systématiquement et physiquement[n 4] aux « boneheads » d'extrême droite dans la région parisienne[6],[7], avec pour objectif de « ne pas laisser la rue aux mouvements néonazis »[n 5].

Les Red Warriors se séparent dans les années 1991-1992.

Historique[modifier | modifier le code]

Composée d'un noyau dur de quatorze personnes, son but initial était de contrer ce qu'ils considéraient comme une montée du fascisme dans les rues. Se revendiquant communiste, par provocation, la bande était surtout antifasciste radicale. Ils assurèrent la sécurité dans des concerts urbains de punk et de rock alternatif, notamment ceux de Bérurier noir[n 6] ou de Laid Thénardier[6].

Son symbole était une faucille croisée d'une batte de baseball, détournement du symbole communiste de la faucille et du marteau. Ce symbole sera ensuite repris par le mouvement redskin français[10].

Les membres des Red Warriors étaient : Julien Terzics (alias Ranx)[n 7], Rico (Blackskin), Jeff, Nano, Karim (rimka), Roy, Scan, Sambot, Anto, Nono, Franky, Arno tepa, Bobo (le driver), Pascal. Puis vinrent s'ajouter : Ado (le Grec), Bozo, Kim, Mickey, Alain, bb des bois[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « The first bands to appear in Paris such as Lenine Killers, Red Ants, Red Boys, Ducky Boys and Red Warriors had violent and radical antifascist ideas. »[1].
  2. « les Red Warriors (officiellement fondés en 1986), sont d'inspiration communiste ou anarchiste »[3]
  3. « Unable to get any type of protection from the police, groups of anti-fascist vigilantes appeared, like the Ducky Boys and, later, the Red Warriors. They chased down skinhead groups armed with baseball bats, knuckle-dusters and tear gas. The rise and fall of these groups is featured in Marc Aurèle Vecchione’s documentary Antifa: chasseur de skins. »[4]
  4. « Les plus fameuses bandes de « chasseurs de skins » des années quatre-vingt furent les Red Warriors, les Ruddy Fox et les Ducky Boys, engagés dans une confrontation directe pour reprendre la rue à ces skinheads nationalistes qui voulaient effrayer Paris et occuper les esprits »[5]
  5. « À l'époque, et plus encore dans les années 80, la radicalisation vers l’extrême droite des mouvements skinheads avait conduit à la création de différents groupes antifascistes, regroupés autour de bandes telles que les Red Warriors, les Ducky boys ou Ruddy Fox. Ces groupes avaient, les premiers, initié des mouvements de "chasse aux skinheads" dans les rues. Avec un objectif : "ne pas laisser la rue aux mouvements neonazis", comme l’explique Julien un des anciens membres des Red Warriors, dans le documentaire Antifa, sorti en 2008 et retraçant l’histoire de ce mouvement. »[8]
  6. « Les Bérurier noir, avec leur cri de ralliement, « La jeunesse emmerde le Front national », utilisaient souvent les Red Warriors pour assurer la sécurité. »[9]
  7. « Julien a 20 ans. Il est en terminale. Mais il est aussi l'une des grandes « figures » des Red Warriors, la bande modèle pour tous les redskins en herbe. Ancien punk, Julien est aujourd'hui un espoir... du full-contact (karaté où l'on porte ses coups) : champion de France 1988 ! Autour de lui, une quinzaine de jeunes - dont plusieurs immigrés - tout aussi aguerris aux techniques du combat de rue. Mission sacrée ! « Réduire à néant, physiquement et intellectuellement, tout ce qui respire l'extrême droite. » Intellectuellement : ça, il y tient, Julien. « Car la violence, dit-il, n'est qu'une parade face aux incessantes agressions des skinheads. Des skinheads qui déclarent haut et fort qu'enlever la violence à un skin, c'est lui enlever son âme ! » Et de rappeler que les reds participent tous activement au développement du mouvement alternatif ; notamment au sein des SCALP, les Sections carrément anti-Le Pen (mot d'ordre : « Scalpons-les » ; journal : Geronimo). »[11],[12]

Références[modifier | modifier le code]

  1. María Elósegui, Cristina Hermida, Racial Justice, Policies and Courts' Legal Reasoning in Europe, Springer, 2017, p. 143.
  2. Tiphaine Le Liboux, « Les nazillons sont désinhibés », Libération, .
  3. Karim Hammou, Une histoire du rap en France, La Découverte, 2014, p. 123.
  4. Aude Konan, « http://www.okayafrica.com/black-punk-black-dragons-france/ Black Dragons: The Black Punk Gang Who Fought Racism & Skinheads in 1980s France] », OkayAfrica, .
  5. Hubert Artus, Pop corner. La grande histoire de la pop culture 1920 - 2020, Don Quichotte, 2017, p. 76.
  6. a et b Renaud Leblond, Les skinheads voient rouge, L'Express, , [lire en ligne].
  7. Samuel Laurent, « Les agressions entre “skins” et “antifa”, résurgence des années 1980 », Le Monde, .
  8. Frédéric Frangeul, « Les “antifa”, ces chasseurs de skinheads », Europe 1, .
  9. Peter Culshaw, Clandestino. À la recherche de Manu Chao, Le Castor Astral éditeur, 2016, p. 37.
  10. « Les skinheads voient rouge », sur archive.vn, (consulté le ).
  11. Renaud Leblond, Les skinheads voient rouge, L'Express, , [lire en ligne].
  12. Photographié par Yan Morvan, Skins contre "antifas" : aux origines de la guerre, L'Obs, , [lire en ligne].
  13. [vidéo] Marc-Aurèle Vecchione, Antifa, chasseurs de skins, Résistance films, 2008, voir en ligne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Renaud Leblond, Les skinheads voient rouge, L'Express, , [lire en ligne].
  • Collectif, SCALP, 1984-1992. Comme un Indien métropolitain : aux origines du mouvement antifasciste radical, Réseau No Pasaran, 2005, (OCLC 46411231), [lire en ligne].
  • Frédéric Frangeul, Les “antifa”, ces chasseurs de skinheads », Europe 1, , [lire en ligne].
  • Saïd Mahrane, L'incroyable histoire des skins, Le Point, , [lire en ligne].
  • Collectif, Red Warriors : Interview de Julien et Rico (2005), La Horde, , [lire en ligne].
  • Michel Fize, Les Bandes : De l'entre soi adolescent à l'autre ennemi, Desclée De Brouwer, 2017, page 117.
  • Jelena Prtoric, Les skinheads, anatomie d'un mouvement, Franceinfo, , [lire en ligne].
  • Julien Brigada, Red Warriors in Nyark Nyark ! Fragments de la scène punk et rock alternatif en France (1976-1989), Éditions zones, label FZM, 2007, [lire en ligne].

Audiovisuel[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]